Thursday, October 10, 2024

Jean Catteau-Calleville on politics and the Thirty Years' War during the early part of Kristina's regency

Sources:

Histoire de Christine, reine de Suède, volume 1, pages 126 to 152, by Jean Catteau-Calleville, 1815


Drottning Christinas historia, pages 22 to 41, by Jean Catteau-Calleville, translated by unknown translator, 1821


The account:

Pendant que la sagesse et le patriotisme préparaient aussi la fille de Gustave-Adolphe, à tenir un jour les rênes de l'état, des événemens importans se développaient sur le grand théâtre des négociations et des combats. Les exploits du roi de Suède avaient excité l'attention de toutes les puissances. La mort de ce prince fit naître de nouveaux mouvemens dans le nord et le midi de l'Europe.

L'empereur espérait de relever sa fortune; il pouvait compter sur l'appui de la Bavière, et sur celui de l'Espagne. Christian IV, roi de Danemarck, qui se flattait qu'un de ses fils deviendrait l'époux de Christine, semblait ménager la Suède; mais il n'en craignait pas moins les progrès de cette puissance, et les vues ambitieuses du cabinet de Stockholm. La ligue protestante d'Allemagne était irrésolue dans ses desseins, incertaine dans sa marche; l'électeur de Saxe surtout ne cachait point la jalousie que lui donnait la prépondérance des Suédois. L'Angleterre et la Hollande, réduites à un rôle secondaire, l'une par la faiblesse de son roi Jacques Ier., et l'autre par le danger dont elle se voyait menacée du côté de l'Espagne, se contentaient de négocier et de proposer des accommodemens. C'était la France qui pouvait donner aux événemens une forte impulsion, et mettre dans la balance le poids nécessaire pour amener des résultats décisifs. Richelieu promit à la Suède des secours d'hommes et d'argent, et persista dans la résolution d'appuyer cette puissance; mais en même temps il ne voulait pas qu'elle recueillit seule la gloire et le fruit du nouveau système politique qui devait se former, et il désirait que la France jouât un rôle analogue à sa situation, à ses ressources et à ses intérêts. Cette guerre, dont les opinions religieuses des peuples allemands avait été la cause immédiate, mais qui, dès l'arrivée de Gustave-Adolphe en allemagne allait être désormais dirigée principalement avait pris un aspect et un caractère différens, par les vues de la politique, et se fonder sur des combinaisions de la plus haute importance pour la plupart des états de l'Europe.

Peu avant la bataille de Lutzen, Gustave-Adolphe avait envoyé le chancelier Oxenstiern aux cercles de la Haute Allemagne, pour les engager à fournir des munitions et des vivres. Le chancelier était à Hanau, quand il apprit la nouvelle de la mort du roi; après avoir pris, de concert avec les généraux, les mesures nécessaires pour le maintien de la discipline dans les armées, et la conservation des conquêtes, il s'occupa de procurer à la Suède les moyens de continuer la guerre, et de soutenir l'ascendant qu'elle avait pris dans les affaires générales. Il avait obtenu des promesses satisfaisantes de la part de la France, et la jeune reine venait de ratifier, sous les auspices de la régence, une convention avec Louis XIII. Un objet non moins important, c'était de maintenir l'union et l'harmonie dans la ligue des états protestans d'Allemagne, et d'engager cette ligue à persister dans ses résolutions. En 1633, le chancelier convoqua, au nom de Christine, une assemblée des états à Heilbron. Avant de s'y rendre, il fit un voyage à Dresde, pour conférer avec l'électeur de Saxe. Ce prince fit des réponses vagues, et laissa entrevoir assez clairement les vues particulières qui dirigeraient sa conduite. Le chancelier put même s'apercevoir, que plusieurs de ses conseillers penchaient pour l'empereur. Quittant la cour de Saxe, peu satisfait, il passa à Berlin, et eut une entrevue avec l'électeur de Brandebourg. Il trouva ce prince mieux disposé, et il tâcha de l'attacher encore davantage à la cause des Suédois, en lui présentant la perspective du mariage de son fils avec Christine. L'électeur de Brandebourg se rendit même à Dresde pour décider celui de Saxe à se déclarer sans détour; mais ses sollicitations restèrent inutiles, et l'électeur de Saxe menaça de faire rompre l'assemblée de Heilbron, si l'on ne s'engageait à lui donner la direction suprême de la ligue protestante. Le chancelier se hâta d'arriver à Heilbron pour détourner le coup dont il était menacé.

Les députés des cercles de Souabe et de Franconie, du haut et du bas-Rhin, s'étaient réunis. Ces quatre cercles firent un pacte entre eux et avec la couronne de Suède. Malgré les prétentions de l'électeur de Saxe, ils décernèrent au chancelier la conduite de toutes les affaires, qui pouvaient regarder la cause commune, en lui donnant néanmoins un conseil de dix personnes. Cette restriction fut en partie le résultat des avis de Feuquières, qui assista au congrès d'Heilbron en qualité d'ambassadeur de France, et qui avait pour instruction de balancer le crédit du chancelier et de l'électeur de Saxe. Feuquières donna en même temps le projet d'un nouveau traité avec la Suède. En vertu de ce traité, la France devait fournir un corps auxiliaire de douze mille hommes. Richelieu eût voulu, dès ce moment, s'assurer de l'Alsace que les troupes Suédoises occupaient, et il en fit demander la cession. Dans le cours des négociations, on offrit au chancelier l'électorat de Mayence, et on lui laissa entrevoir qu'on pourrait s'employer à faire obtenir, à l'un de ses fils, la main de Christine. Mais le chancelier ayant des ménagemens à garder, et se livrant d'ailleurs à des vues différentes, n'accepta point les propositions qu'on lui fit, et remit à un autre moment la décision du sort de l'Alsace.

Le directeur général des affaires d'Allemagne établit sa résidence à Francfort sur le Mein, dont la situation était favorable aux travaux qui allaient l'occuper. Il hâta les préparatifs de la guerre, et s'efforça d'établir un système uniforme dans les opérations des états alliés. Ces mesures étaient d'autant plus nécessaires que les résolutions qu'on venait de prendre à Heilbron étaient contrariées par plusieurs puissances qui penchaient pour l'empereur, et surtout par le Danemarck et la Saxe.

Le roi de Danemarck désirait ardemment de voir les Suédois éloignés de l'Allemagne, et il était particulièrement intéréssé à leur faire quitter les bords de la Baltique. L'empereur sut le flatter par de brillantes promesses, et le sollicita d'employer tous les moyens d'exécuter une entreprise, qui tendait à terminer la guerre pour le plus grand avantage des puissances menacées par la Suède et ses alliés. Christian IV fit offrir sa médiation par l'électeur de Saxe. Le chancelier, ne pouvant la rejeter ouvertement, proposa celle de la France et de la Hollande conjointement avec celle du Danemarck; afin que, si l'empereur n'acceptait pas la médiation de ces deux puissances, la Suède pût rejeter tous les médiateurs ensemble, et suivre sans gêne l'exécution de ses plans. L'offre du roi de Danemarck n'eut en effet aucune suite; mais l'électeur de Saxe continua les négociations particulières, et l'on voyait le moment où une paix séparée allait être conclue sans la participation des Suédois. Le chancelier redoubla d'activité pour animer le zèle des confédérés d'Heilbron, et pour donner de l'énergie aux opérations militaires. Afin de s'assurer un appui d'un autre côté, il s'engagea à rétablir les enfans de l'électeur palatin Frédéric, qui venait de mourir, dans leur dignité et dans leurs possessions; il se flattait d'attacher ainsi à ses intérêts le roi d'Angleterre, les Hollandais et toute la maison palatine. Le traité entre la Suède et la France fut réglé, et des agens furent envoyés en Hollande pour solliciter les états généraux à une coopération vigoureuse.

L'armée suédoise était commandée par le duc Bernard de Weymar et Gustave Horn. Le duc avait une valeur brillante, une grande ambition, et l'orgueil de sa naissance. Il nourrissait de vastes projets, et aspirait surtout à se faire un établissement indépendant en Allemagne. Horn était connu par des actions de guerre remarquables, et joignait à un grand courage une prudence consommée. Il avait épousé la fille du chancelier, et jouissait de toute la confiance de ce ministre. Sous ces généraux, qui s'estimaient réciproquement, mais qui n'étaient pas inaccessibles à la jalousie, combattaient Banier, Torstenson, Charles-Gustave Wrangel, Herman Wrangel, Wittemberg, Koenigsmarck, et plusieurs princes allemands, qui avaient des droits à réclamer ou des injustices à venger. L'empereur avait perdu Tilly; Wallenstein lui restait encore; mais Wallenstein s'occupait davantage de sa propre fortune que de celle de Ferdinand; une ambition altière, mêlée de haine, d'imprudence, ce cupidité, l'entraînait à des entreprises téméraires, et le rendait plus dangereux qu'utile; cependant il dissimulait encore, et son nom continuait de répandre la terreur; Ferdinand d'Autriche, fils de l'empereur, et qui, déjà nommé roi de Hongrie, se flattait de remplacer un jour son père sur le trône impérial, étudiait l'art militaire, et se montrait jaloux de signaler ses jeunes années par des actions d'éclat; Gallas, Piccolomini, Ferria, Altringer, Hatzfeldt, Jean de Werth paraissaient dans les commandemens inférieurs, et recevaient principalement leurs ordres de Wallenstein. En France on connaissait déjà les talens de la Vallette, de la Force, de Guébriant, mais on ne pouvait encore qu'entrevoir ceux de Condé et de Turenne, qui devaient cependant joindre bientôt leurs exploits à ceux de Weymar, de Banier, de Torstenson et de Charles-Gustave Wrangel.

Peu après la bataille de Lutzen, le duc de Weymar avait été envoyé avec le gros de l'armée en Franconie, pour se joindre à Horn qui commandait un corps de troupes dans la Haute Allemagne. Le duc de Lunebourg s'était rendu en Westphalie à la tête de quatorze mille hommes. Le vieux comte de Thurn avait été chargé de la défense de la Silésie. Weymar et Horn venaient de faire leur jonction, et pénétraient en Bavière, lorsqu'une conspiration éclata dans l'armée près du Danube. Deux officiers, Mitchlau et Pfuhl, étaient à la tête de cette conspiration; ils demandaient au nom des autres officiers d'avoir part au butin fait en Allemagne, et d'être récompensés de leurs fatigues plus généreusement qu'ils ne l'avaient été jusqu'alors. Le duc de Weymar fut soupçonné d'avoir excité les séditieux; dans le même moment, il demandait d'être inféodé des principautés et des évêchés de Franconie, et d'avoir le commandement en chef de toutes les troupes avec le titre de généralissime. Le chancelier ne perdit point sa contenance accoutumée; il menaça le duc de le destituer s'il persistait dans ses prétentions, et refusa irrévocablement de lui accorder le rang de généralissime. Il proposa ensuite de lui donner l'inféodation de la Franconie, mais à condition qu'il renouvellerait ses engagemens avec la Suède, et qu'il se reconnaîtrait dépendant de cette puissance pendant toute la guerre. Le duc se soumit à ces conditions, et parut satisfait. Les officiers rentrèrent aussitôt dans le devoir, et se contentèrent de quelques fiefs qu'on leur donna en diverses parties de l'Allemagne.

Weymar, rendu à son activité, se signala en Franconie et en Bavière; il s'empara de Ratisbonne, et fit de cette place importante de centre de ses opérations. Horn, qui avait passé en Souabe, parvint jusqu'au lac de Constance et répandit la consternation en Suisse. Le duc de Lunebourg battit les impériaux près d'Oldendorp, et s'empara de la forteresse de Hameln. D'autres avantages furent remportés sur le haut et le bas Rhin. Ce n'était qu'en Silésie que les Suédois éprouvaient des revers. Le comte de Thurn, et Duwall qui commandait sous lui, avaient à lutter contre Wallenstein, supérieur par ses talens, et secondé par le général saxon Arnheim, qu'il avait gagné; après avoir amusé les généraux suédois par des propositions de paix ou de trève, il fondit sur eux et remporta une victoire près de Steinau. Cependant il ne profita point de cet avantage, et se montra irrésolu sur le parti qu'il devait prendr[e.]

Quoiqu'en général la fortune semblât se montrer plus favorable à la Suède et à ses alliés, le chancelier sentait qu'il restait encore de grandes difficultés à surmonter; il observait d'un œil attentif la conduite de Wallenstein; d'un autre côté, il suivait les intrigues auxquelles la politique se livrait en Allemagne, en France, en Angleterre, en Hollande. Les prétentions de Richelieu sur l'Alsace et les places fortes du Rhin, les rapports mystérieux qui s'établissaient entre le roi d'Angleterre et celui d'Espagne, la tiédeur des Hollandais, la correspondance toujours très-active des cours de Dresde, de Copenhague et de Vienne, les sollicitations de l'électeur de Brandebourg pour faire reconnaître ses droits sur la Poméranie, devaient faire prendre de nouvelles précautions, et demandaient un redoublement de vigilance. Les états de Suède, assemblés à Stockholm, furent d'avis de ne faire la paix que lorsqu'on aurait obtenu une juste satisfaction, et ils sollicitèrent le chancelier d'écarter les obstacles qui pourraient s'opposer à l'accomplissement de leurs vœux.

L'année 1633 s'était écoulée au milieu de ces incertitudes et de ces agitations. En 1634, le chancelier assembla les états de la basse Saxe à Halberstadt, et leur représenta que, pour le plus grand avantage de la cause commune, il était nécessaire qu'ils se joignissent à la ligue d'Heilbron; il leur demanda des contingens et hommes et en argent, et proposa de réunir tous les députés protestans à Francfort, pour délibérer sur la situation des affaires. Il parvint aussi à ramener l'électeur de Brandebourg, dont les prétentions que la Suède formait sur la Poméranie avaient refroidi le zèle, et il l'engagea à souscrire au traité d'Heilbron.

Pendant qu'on était occupé de ces délibérations, la conduite de Wallenstein offrit une perspective nouvelle. Ce chef des impériaux, au lieu de poursuivre ses succès, restait dans l'inaction; il négligeait les ordres de la cour de Vienne, et entretenait des relations secrètes avec la France, la Suède et la Saxe. Ses partisans prétendaient qu'il était d'accord avec l'empereur, et qu'il ne cherchait qu'à tromper les puissances opposées à l'Autriche; mais ses ennemis, dont l'électeur de Bavière et les jésuites étaient les plus redoutables, le représentèrent comme un ambitieux et un traître qui voulait s'élever aux dépens de l'Autriche, et devenir roi de Bohême. Cependant, il était prince de l'empire, il avait un parti considérable dans l'armée, et ses exploits lui avaient donné une réputation imposante. On n'osa le traduire en jugement, et trois obscurs assassins le mirent à mort dans la ville d'Eger, le 25 février 1634. L'ensemble de sa conduite est resté un mystère; elle fut à la fois fière et astucieuse, et prouva que l'ambition ne parvient jamais entièrement à son but, lorsqu'elle n'est pas accompagnée de la franchise et de la loyauté. L'inaction de Wallenstein avait favorisé les opérations des Suédois. On espéra que son parti, apprenant sa mort, soulèverait l'armée entière, et qu'elle serait désorganisée; mais les précautions avaient été si bien prises qu'il n'y eut aucun mouvement parmi les troupes. Ferdinand, roi de Hongrie, fils de l'empereur, prit le commandement en chef, ayant sous ses ordres le général Gallas; l'armée fut renforcée par de nouvelles levées, et Ferdinand, impatient de se distinguer, déploya une grande activité.

Le chancelier sollicita les députés des états protestans, qui s'étaient rendus à Francfort, de réunir tous les moyens, et de prendre des résolutions vigoureuses; mais les intérêts particuliers dominaient au détriment de l'intérêt général. Les vues des cercles de la haute Allemagne différaient de celles des cercles de l'Allemagne inférieure. L'électeur de Saxe entravait les résolutions qu'on proposait, par sa méfiance et sa jalousie; la France demandait Philipsbourg que les Suédois venaient de prendre, et dont ils ne voulaient pas se dessaisir; elle ne supportait qu'avec peine la prépondérance du chancelier en Allemagne, et le landgrave de Hesse-Cassel faisait cause commune avec elle. On convenait que la Suède devait obtenir une satisfaction pour les services qu'elle avait rendus; mais on n'était pas d'accord sur ce qu'il fallait lui accorder, et la cession de la Poméranie, qu'elle indiquait elle-même, paraissait trop contraire aux droits et aux espérances de l'électeur de Brandebourg. Plusieurs mois s'écoulèrent dans des contestations inutiles, et facilitèrent aux ennemis l'exécution de leurs plans.

Le roi de Hongrie, après avoir obtenu quelques succès en Bavière, mit le siége devant Ratisbonne. Le commandant fit une résistance vigoureuse; mais, n'ayant pu être appuyé, il fut réduit à capituler. L'armée autrichienne reçut peu après un renfort de troupes espagnoles venues d'Italie. Elle alla prendre poste devant la ville de Nordlingue, pour se rapprocher des Suédois: ceux-ci étaient postés près de Ropfingen, dans un lieu commode; ils avaient devant eux les fertiles campagnes de Wurtemberg, d'où ils pouvaient tirer les vivres nécessaires. Horn fut d'avis qu'il ne fallait point livrer au hasard le destin des alliés, et qu'on devait attendre les renforts qui étaient en route depuis plusieurs jours. Sa prudence fut taxée de faiblesse par le duc de Weymar et d'autres généraux qu'entraînait une ardeur inconsidérée; ils voulurent qu'on avançât vers Nordlingue, et qu'on se plaçât sur l'Arensberg, montagne voisine de cette ville. Lorsque ce plan dut être exécuté, le duc, avec l'avant-garde, chargea les postes avancés des impériaux qui se trouvaient sur la montagne, et les repoussa; mais il s'engagea trop avant, et Horn le rappela de nouveau à la modération, en alléguant la résolution qui avait été prise dans le conseil de guerre. Cet avis fut encore rejeté; et le général, exposé aux reproches de plusieurs officiers allemands, résolut de prouver que, si d'un côté il était prudent, de l'autre il ne manquait pas de courage. Prenant part au mouvement du duc, il se porta vers une hauteur, où un corps d'Espagnols s'était retranché dans la nuit. Dès la pointe du jour, le 27 août 1634, il engagea un combat, qu'il soutint pendant huit heures, sans pouvoir exécuter son dessein. En retournant, il entreprit de s'emparer de la montagne d'Arensberg, pour appuyer l'aile commandée par Weymar; mais cette aile se débanda, prit la fuite, et répandit le désordre. Les impériaux tombèrent avec impétuosité sur les Suédois, et détruisirent la meilleure partie de leur infanterie. Ils firent aussi un grand nombre de prisonniers, parmi lesquels se trouva Horn lui-même, et prirent cent trente drapeaux, tous les canons et les bagages. La cavalerie se sauva à la faveur des manœuvres d'un corps suédois qui arrivait des bords du Rhin, et qui en même temps parvint à suspendre les premiers progrès de l'ennemi.

Le chancelier, toujours si ferme, si plein de confiance, éprouva les plus vives alarmes, et pressentit les suites de cet événement. Il disait vers la fin de sa carrière qu'il avait jamais eu que deux nuits d'insomnie, l'une après avoir appris la mort de Gustave-Adolphe, et l'autre après la bataille de Nordlingue. En effet, le trouble et l'incohérence se répandirent aussitôt dans la ligue protestante; la jalousie des uns et la pusillanimité des autres, donnèrent à l'empereur les espérances les plus flatteuses. L'électeur de Saxe, n'appréhendant plus de lever le masque, fit faire publiquement des propositions de paix à Vienne, et entraîna dans son parti l'électeur de Brandebourg, plusieurs autres princes, et la plupart des villes impériales. La situation de la Suède était d'autant plus critique que la trève avec la Pologne allait expirer, et qu'Uladislas, fils et successeur de Sigismond, avait remporté de grands avantages sur les Russes. L'éclat dont les plus illustres faits d'armes et la plus savante politique avaient environné le trône, s'était couvert d'un nuage, et la fille du grand Gustave, déjà accoutumée à de si hautes destinées, fut tout à coup entourée de dangers, que son esprit précoce était en état d'apprécier. Mais l'impulsion qui avait été donnée à la politique de l'Europe, aux talens des ministres, au courage des généraux, resta victorieuse. Il était réservé à Christine de signer, de concert avec les premières puissances, ce traité fameux qui changea, sous la plupart des rapports, la situation des souverains et celle des peuples.

Le chancelier, ébranlé un moment, ne se laissa point abattre; on lui conseillait de se retirer ou d'entrer en négociation, et de conclure la paix le plus tôt possible, en faisant des sacrifices. Mais il prit un parti plus digne de son caractère et de sa gloire; il ne désespéra point de la cause qu'il soutenait, et ne pouvant, dans une position peu favorable, la faire triompher par la force et l'autorité, il la mit sous la sauvegarde de la prudence, et attendit de la maturité du conseil le retour du succès. Il se hâta de réunir les débris de l'armée, et ordonna à Banier de veiller à la conservation des contrées de la Baltique; il ménagea les électeurs de Saxe et de Brandebourg, ainsi que le roi de Danemarck. Ses agens se rendirent en France pour offrir de livrer Philipsbourg, pour obtenir que le maréchal de la Force avançât avec son armée contre les impériaux, et pour sonder les intentions de Richelieu.

Le cardinal connaissait trop bien la situation de l'Europe, et les grands rapports politiques, pour ne pas sentir qu'il importait à la France de relever et d'appuyer la Suède. Les Suédois et leurs alliés d'Allemagne abattus, il n'y avait plus d'obstacle pour les armées de l'empereur, et ce monarque, d'accord avec l'Espagne, se voyait en état de menacer la France, l'Italie, la Hollande, et de dominer dans le Nord et dans le Midi. Richelieu pouvait d'autant moins balancer de venir au secours des Suédois, que les prétentions, souvent trop exclusives du chancelier, étaient contenues par les événemens, et que la France allait parvenir au degré d'influence qu'elle devait ambitionner. Cette puissance n'avait paru jusqu'alors que comme auxiliaire; il fut résolu qu'elle prendrait une part directe à la guerre, et le maréchal de la Force reçut l'ordre de joindre les troupes qu'il commandait à celles qu'avait rassemblées le duc de Weymar. Le cardinal fit en même temps des conventions avec la Hollande et quelques états d'Italie, pour diminuer la puissance de l'Espagne.

Cependant le chancelier, toujours attaché au système de maintenir l'indépendance de la Suède, ne se déclarait pas encore formellement, et cherchait à tenir les cabinets en suspens. Tantôt, il faisait valoir auprès de la cour de France les facilités qu'il pourrait obtenir à Vienne et à Dresde pour un accommodement; tantôt, il opposait aux prétentions de l'empereur et de l'électeur de Saxe, le projet d'une alliance plus étroite avec la France. Mais l'électeur, entraîné par son ambition jalouse et son antipathie contre la Suède, ayant manifesté sans détour le dessein d'expulser les Suédois de l'Allemagne par tous les moyens, le chancelier fut obligé de se décider ouvertement. Il se rendit lui-même, au mois d'avril 1635, en France, pour conférer avec Richelieu. Les deux ministres les plus remarquables peut-être, qui aient jamais paru dans la carrière politique, l'un hardi, brillant dans ses conceptions, entouré de faste et de grandeur, renversant, avec l'impétuosité d'un caractère entreprenant, tous les obstacles qui s'opposaient à son pouvoir; l'autre, réfléchi et profond, grave et austère, éprouvé par le revers, mais conservant sa fermeté, son courage, sa renommée, et qui pouvait se glorifier d'avoir été l'ami, le confident du grand Gustave: ces deux ministres se rencontrèrent dans le château de Compiègne, et discutèrent les intérêts de leurs pays et ceux de l'Europe. Le chancelier, domptant la hauteur naturelle de son caractère, et se mettant au-dessus des considérations accessoires pour gagner des avantages réels, eut pour le cardinal les déférences qu'il savait être précieuses à son amour-propre, et lui donna la droite. Richelieu l'accueillit avec les témoignages d'une haute considération, qui lui furent également accordés par toute la cour. Louis XIII lui fit présent de son portrait, et d'une bague richement ornée. Le résultat des conférences fut que la Suède et la France se rapprochèrent d'avantage; que la France obtint la cession de l'Alsace, et promit sa médiation pour faire prolonger la trève entre la Suède et la Pologne. Il avait aussi été question de l'Espagne; Richelieu continua de s'occuper de ses projets contre cette puissance, et, le 18 mai 1635, il lui fit déclarer la guerre. Le chancelier s'embarqua à Dieppe pour la Hollande, où il tâcha de réveiller l'attention des états généraux sur les intérêts des protestans, et retourna en Allemagne sur un bâtiment de guerre hollandais.

Il allait être désormais très-important pour la Suède d'avoir un agent diplomatique permanent auprès de la cour de France. Oxenstiern, qui était l'organe du gouvernement suédois dans les relations avec les puissances étrangères, saisit cette occasion pour venger un grand mérite des injustices de la fortune. Un savant profond, un philosophe vertueux, l'illustre Grotius, persécuté en Hollande, sa patrie, pour avoir été fidèle à sa conscience et à l'honneur pendant les troubles religieux et politiques, négligé en France où il avait cherché un asile, parce qu'il avait refusé d'encenser l'orgueil littéraire du cardinal ministre, vivait dans la retraite à Hambourg, se résignant à son sort, et supportant les épreuves du revers avec le calme de la sagesse. Gustave-Adolphe, qui avait pour lui une estime particulière, avait déjà résolu de l'engager au service de Suède. Le chancelier, peu après son retour en Allemagne, le nomma ambassadeur de Suède à Paris, et le recommanda au cardinal. Cette nomination déplut cependant au premier ministre de Louis XIII, et il fit difficulté de reconnaître l'ambassadeur, disant que le chancelier avait outrepassé ses pouvoirs dans cette occasion; mais le chancelier insista, et prescrivit même formellement à Grotius de se faire accorder tous les honneurs dus à son rang, selon l'usage établi dans les cours. La nomination fut d'ailleurs expressément confirmée par la régence. Richelieu s'adoucit, et traita Grotius, qu'il ne pouvait s'empêcher d'estimer, avec de grands égards. On prétend cependant qu'il évitait les rencontres directes avec lui, à cause de l'étiquette dont il était jaloux dans les moindres occasions.

La trève signée en 1629, entre la Suède et la Pologne, expirait en 1635. La régence avait envoyé, au nom de Christine, une ambassade au czar de Russie pour l'engager à continuer la guerre qu'il faisait aux Polonais; mais quand l'ambassade arriva, l'armée de Russie avait éprouvé nouvellement une défaite, et la paix venait d'être conclue à Wiasma à des conditions très-avantageuses pour la Pologne. Cette circonstance augmentait les difficultés de la négociation. Pour imposer aux Polonais, on fit passer en Prusse un corps de vingt mille hommes sous le commandement du connétable Jacques de la Gardie. Le comte Pierre Brahé partit pour Stumsdorf, où il trouva les négociateurs envoyés par la France, la Hollande et l'électeur de Brandebourg. Le comte d'Avaux, venu de la part de Louis XIII, contribua le plus à rapprocher les esprits et à concilier les intérêts. La trève fut prolongée pour vingt-six ans; la Suède conservait la Livonie, mais elle s'engageait à évacuer les ports prussiens, dont elle avait long-temps dirigé le commerce à son profit. Cette perte fut compensée par l'avantage de pouvoir faire passer en Allemagne les troupes retenues jusqu'alors dans la Prusse polonaise. Elles eurent ordre de se rendre en Poméranie, et l'arrivée de ce renfort fut essentielle pour rétablir les affaires en Allemagne.

Malgré les efforts des généraux suédois et de ceux de la France venus à leur secours, les impériaux continuaient à faire des progrès; ils s'étendirent surtout dans la haute Allemagne et s'emparèrent des places les plus importantes de la Franconie, du Palatinat et des contrées voisines. L'électeur de Saxe ayant signé la paix de Prague en 1635, avait entraîné dans son parti tous les princes protestans, à l'exception du landgrave de Hesse-Cassel, et il dirigeait ouvertement ses forces contre les Suédois. Le chancelier eût même vu s'évanouir toutes ses espérances, tout le fruit de ses longs travaux, si Banier ne fût venu à son secours. Après avoir cherché en vain à rallier par des conférences et des sollicitations les débris de la ligue protestante, il s'était rendu à Magdebourg. Les soldats, ameutés par l'électeur de Saxe et les officiers allemands, se soulevèrent contre lui, et voulurent l'arrêter, l'accusant d'avoir retenu leur solde. Ils éclataient en menaces et remplissaient la ville de leurs cris séditieux. Mais Banier réprima leur audace; sa contenance noble et ferme, et les moyens vigoureux qu'il employa sans délai, les firent rentrer dans le devoir. Cependant le chancelier crut nécessaire de prendre des précautions; il se rendit à Wismar pour se rapprocher de la Suède, et pour travailler avec plus de sécurité à l'exécution de ses plans. D'ailleurs la face des affaires commença à changer vers la fin de l'année 1635.

Banier avait été obligé de se replier dans la basse Allemagne avec les troupes qu'il commandait, pour entretenir les communications du côté de la Baltique. L'électeur de Saxe qui, d'allié des Suédois, était devenu leur ennemi, observait leurs mouvemens et cherchait à leur enlever tous leurs avantages; maître des deux rives de l'Elbe, il se proposait de déloger Banier du poste qu'il occupait à quelque distance de ce fleuve. Le général suédois le prévint, rassembla tous les renforts qui étaient arrivés de divers points, et battit l'avant-garde des Saxons. Il détacha ensuite le général Ruthwin qui attaqua les Saxons avec un corps de cavalerie, au mois d'octobre 1635, près de Domitz en Meklenbourg, en tailla en pièces un grand nombre, et fit plus de deux mille prisonniers, qui s'engagèrent dans l'armée suédoise. Cet avantage releva la fortune de la Suède et de ses alliés, et servit à rétablir la réputation de leurs armes.

Le duc de Meklenbourg, dont les états étaient devenus le théâtre de la guerre, voulut se rendre médiateur entre la Suède et la Saxe. On espérait d'autant plus de cette médiation que l'on croyait l'empereur disposé à l'appuyer, et que la Suède et la France semblaient ne pas être d'accord sur tous les points; mais elle ne produisit aucun résultat, et le 1er. avril 1636, le chancelier signa définitivement à Wismar un traité avec le roi de France pour quatre mois. On convint qu'il y aurait pendant cette campagne trois armées suédoises; l'une, sous Banier, pour tenir tête à l'électeur de Saxe du côté de l'Elbe; l'autre, sous Herman Wrangel, pour appuyer Banier; et la troisième, sous Lesle, pour agir de concert avec le landgrave de Hesse-Cassel. Le corps levé par le duc de Weymar, et que la France venait de prendre à sa solde, devait continuer de défendre les contrées du Rhin avec d'autres corps français. Banier se soutint aux environs de l'Elbe; Herman Wrangel couvrit avec succès la Poméranie, et Lesle remporta un avantage important en Westphalie. Environ dans le même temps, Gallas, envoyé par l'empereur en Lorraine et en Franche-Comté, avait perdu les deux tiers de son armée; il prit une position en Alsace, se croyant en sûreté dans cette province; mais la Valette et Weymar le poursuivirent avec ardeur. Les Suédois pouvaient mieux diriger le sort de la guerre en Allemagne, depuis qu'ils étaient dégagés de leurs rapports avec plusieurs princes de la ligue protestante, rapports toujours incertains, et souvent plus gênans qu'utiles. La défection de leurs alliés tourna à leur avantage, et ils se mirent d'autant moins en peine de les regagner, qu'ils pouvaient agir plus librement dans la suite pour se procurer les subsistances et les munitions; on les traita cependant avec ménagement, à l'exception de l'électeur de Saxe, et l'on eut des égards particuliers pour le landgrave de Hesse-Cassel, qui avait résisté à toutes les sollicitations, à toutes les menaces de l'empereur, pour rester fidèle à la Suède et à la France.

Swedish translation (by anonymous translator):

Under det visheten och patriotismen sålunda beredde GUSTAF ADOLPHS dotter att en gång hålla riks-tömmarna, utvecklades vigtiga händelser på negociationernas och stridernas stora skådeplats. Konungens af Sverige storverk hade väckt alla Makters uppmärksamhet. Denne Regents död alstrade nya rörelser uti norra och södra Europa.

Kejsaren hoppades att förbättra sin lycka; han kunde påräkna Bajerns och Spaniens hjelp. Konungen i Danmark CHRISTIAN IV, som smickrade sig, att en af hans söner skulle blifva CHRISTINAS gemål, tycktes ställa sig in med Sverige; men han fruktade icke dess mindre denna makts framgångar och Stockholmska kabinettets ärelystna afsigter. Protestantiska förbundet i Tyskland var obeslutsamt i sina planer, osäkert i sin gång: Kurfursten af Saxen i synnerhet, dolde icke den afundsjuka, Svenskarnas öfvervigt väckte hos honom. England och Holland bragte till en bi-rôle, det ena genom sin Konungs JACOB I:s svaghet, och det andra genom den fara, hvaraf det såg sig hotadt från Spanska sidan, åtnöjde sig med att underhandla och föreslå bemedlingar. Det var Frankrike, som förmådde gifva åt händelserna en drifvande kraft och sätta i vägskälen den för afgörande resultater nödiga tyngden. Richelieu lofvade Sverige bistånd med manskap och penningar, och framhärdade i sitt beslut att understödja denna stat: men han ville tillika, att den icke ensam skulle skörda äran och frukten af det nya bildade politiska systemet, och önskade, att Frankrike måtte spela en mot sin ställning, sina tillgångar och intressen svarande rôle: Detta krig, hvartill Tyska folkens religiösa tänkesätt varit en omedelbar orsak, men som, från GUSTAF ADOLPHS ankomst till Tyskland, skulle erhålla sin hufvudsakliga riktning, hade fått olika utseende och egenskap, genom statskonstens afsigter, och grundat sig på föreningar af den högsta vigt för Europas flesta stater.

Kort före slaget vid Lützen hade GUSTAF ADOLPH sändt Kansleren Oxenstjerna till Öfra Tysklands Kretsar, för att förmå dem att anskaffa ammunition och lifsmedel. Kansleren var i Hanau, när han fick tidningen om Konungens död; sedan han i samråd med generalerne, hade tagit nödiga mått och steg för disciplinens bibehållande i arméerna, och eröfringarnes bevarande, tänkte han på att förskaffa Sverige tillgångar till krigets fortsättande och vidmakthållande af det välde det fått öfver allmänna Stats-sakerna. Han hade å Frankrikes sida erhållit tillfridsställande löften, och den unga Drottningen bekräftade, med förmyndare-regeringens bifall, en konvention med LUDVIG XIII. Ett icke mindre vigtigt föremål var, att bibehålla enighet och öfverensstämmelse i Tysklands protestantiska staters förbund, och förmå detta förbund att fortfara i sina beslut. År 1633 sammankallade Kansleren, i CHRISTINAS namn, Ständerna i Heilbron. Innan han begaf sig dit, gjorde han en resa till Dresden, för att rådslå med Kurfursten af Saxen. Denne furste gaf vacklande svar, och lät nog tydligt förutse de enskilta afsigter, som ledde hans uppförande. Kansleren kunde äfven förmärka, att flere af hans Rådsherrar voro Kejsaren benägne. Då han, föga tillfridsstäld, lemnade Saxens hof, for han till Berlin, och hade ett samtal med Kurfursten af Brandenburg. Denne furste fann han bättre disponerad, och sökte att ännu mer fästa honom vid Svenskarnas sak, i det han visade honom den framtida utsigten af hans sons förmälning med CHRISTINA. Kurfursten af Brandenburg begaf sig äfven till Dresden, för att förmå den Saxiska att genast förklara sig; men hans uppmaningar blefvo fåfänga, och Kurfursten af Saxen hotade att låta upphäfva sammankomsten i Heilbron, om man icke förbandt sig att gifva honom högsta styrelsen af protestantiska förbundet. Kansleren påskyndade sin ankomst till Heilbron för att afvända det slag, hvaraf han hotades.

Schwabiska, Frankiska, Öfra och Nedra Rhenska Kretsarnes deputerade hade förenat sig. Dessa fyra kretsar gjorde ett förbund sins emellan och med Konungariket Sverige. Oaktadt Kurfurstens af Saxen påståenden, tilldömde de Kansleren, likväl med ett Råd af tie personer, styrelsen af alla de angelägenheter, som kunde angå den gemensamma saken. Denna inskränkning var till en del följden af Feuquières's råd, som i egenskap af Fransk Ambassadör bevistade kongressen i Heilbron, och hvilkens föreskrift var att noga jemnföra Kanslerens och Kurfurstens af Saxen makt. Feuquières gaf på samma gång förslag till en ny traktat med Sverige. I kraft af denna traktat, borde Frankrike förskaffa 12,000 man hjelptroppar. Richelieu skulle genast hafva önskat att försäkra sig om Elsas, som Svenska tropparne innehade, och lät begära dess afstående. Under loppet af underhandlingarna, erböds Kansleren Kurfurstendömet Mayntz, och man lät honom till halfs märka, att man skulle kunna laga så, att en af hans söner erhölle CHRISTINAS hand. Men Kansleren, som måste vara varsam och dessutom hade andra afsigter, antog icke de propositioner man gjorde honom, och uppskött till ett annat tillfälle afgörandet om Elsas öde.

Hufvudföreståndaren för Tysklands angelägenheter tog sitt hufvudsäte i Frankfurt vid Main, hvars belägenhet var gynnande för de arbeten, som skulle sysselsätta honom. Han påskyndade krigstillrustningarna, och bemödade sig att införa ett enformigt system i Förbunds-Ständernas operationer. Dessa mått och steg voro så mycket nödvändigare, som de beslut man nyss tagit i Heilbron, motarbetades af flere makter, som voro Kejsaren tillgifne, och i synnerhet af Danmark och Saxen.

Konungen af Danmark önskade ifrigt att se Svenskarna aflägsnade från Tyskland, och han var synnerligen angelägen om att få dem att lemna Östersjöns stränder. Kejsaren förstod att smickra honom med lysande löften, och uppäggade honom att använda alla medel till verkställande af ett företag, som åsyftade krigets slut till största fördel för de af Sverige och dess Bundsförvandter hotade Makter. CHRISTIAN IV. lät, genom Kurfursten af Saxen, erbjuda sin bemedling. Kansleren, som icke uppenbarligen kunde förkasta den, föreslog Hollands och Frankrikes gemensamt med Danmarks; på det att, om Kejsaren icke antoge dessa tvenne Staters bemedling, Sverige skulle på en gång kunna afslå alla medlare, och obehindradt följa utförandet af sina planer. Danska Konungens anbud upphörde verkligen; men Kurfursten af Saxen fortsatte enskilta underhandlingar, och man såg ögonblicket, då en separat fred skulle beslutas utan Svenskarnas vetskap. Kansleren sökte med fördubblad verksamhet upplifva de Heilbronska konfedererades nit, och gifva kraft åt de militäriska operationerna. För att försäkra sig om ett stöd från en annan sida, förbandt han sig att åter insätta den nyligen afledne Kurfurstens af Pfalts FREDRIKS barn i deras värdighet och besittningar; han smickrade sig att på detta sätt fästa vid sina intressen Konungen af England, Holländarne och hela Pfalts-grefliga huset. Traktaten mellan Sverige och Frankrike blef fastställd och Agenter skickade till Holland, för att uppmana General-Staterna af Förenade Nederland till ett kraftigt medarbetande.

Svenska arméen kommenderades af Hertig BERNHARD af Weimar och Gustaf Horn. Hertigen ägde lysande tapperhet, stor ärelystnad och sin ätts stolthet. Han närde vidsträckta förslag, och eftersträfvade i synnerhet att sätta sig på oberoende fot i Tyskland. Horn var känd genom märkvärdiga fälttåg och förenade med en stor behjertenhet en fullkomlig klokhet. Han hade äktat Kanslerens dotter, och njöt denne Ministers hela förtroende. Under desse Generaler, som inbördes högaktade hvarandra, men icke voro otillgänglige för afunden, stridde Banér, Torstenson, Carl Gustaf Wrangel, Herrman Wrangel, Wittenberg, Königsmark och flere Tyska Furstar, som hade rättigheter att återfordra eller oförrätter att hämnas. Kejsaren hade förlorat Tilly; Wallenstein var honom ännu öfrig; men Wallenstein sysselsatte sig mer med sin egen, än med FERDINANDS lycka; en med hat, oförsigtighet och rofgirighet blandad högsint äregirighet hänförde honom till förmåtna företag, och gjorde honom mera farlig än nyttig; imellertid dolde han ännu sina afsigter, och hans namn utbredde beständig fasa; Kejsarens Son, FERDINAND af Österrike, som, redan utnämd till Konung af Ungern, smickrade sig att en dag bekläda sin fars rum på den Kejserliga thronen, studerade krigskonsten, och syntes angelägen att utmärka sina unga år genom lysande gerningar; Gallas, Piccolomini, Ferria, Altringer, Hatzfeldt och Johan von Werth utmärkte sig bland underbefälet, och emottogo i synnerhet sina order af Wallenstein. I Frankrike kände man redan la Valettes, la Force's och Guébriants talanger, men man kunde ännu endast till hälften se Condès och Turennes, som likväl snart borde förena sina bedrifter med Weimars, Banérs, Torstensons och Carl Gustaf Wrangels.

Kort efter slaget vid Lützen, skickades Hertigen af Weimar med hufvudhären till Franken, för att förena sig med Horn, som kommenderade en hufvudstyrka i Öfra Tyskland. Hertigen af Lüneburg hade begifvit sig till Westphalen i spetsen för 14,000 man. Den gamle Grefve Thurn uppdrogs försvaret i Bajern, då en sammansvärjning utbröt i arméen vid Donau. Tvenne Officerare, Mitchlau och Pfuhl, voro dess hufvudmän; de begärde i de öfrige Officerarnes namn, att få del af det i Tyskland gjorda byte, och för deras besvär blifva frikostigare belönte än dittills. Hertigen af Weimar misstänktes att hafva uppäggat de upproriske; han begärde på samma gång att få i förläning Fursten- och Biskopsdömena i Franken, samt erhålla högsta befälet öfver alla tropparna jemte titel af Generalissimus. Kansleren förlorade icke sitt vanliga sinneslugn; han hotade Hertigen att afsätta honom, om han fortfor i sina påståenden, och vägrade oåterkalleligt att bevilja honom Öfverste-Fältherre-värdigheten. Han föreslog derefter att gifva honom Franken i förläning, men med vilkor, att han skulle förnya sina förbindelser med Sverige och erkänna sig under hela kriget beroende af detta rike. Hertigen underkastade sig dessa vilkor och syntes nöjd. Officerarne låto genast åter beqväma sig till lydnad och åtnöjdes med några längods som gafs dem i åtskilliga delar af Tyskland.

Weimar återgifven till sin verksamhet, utmärkte sig i Franken och Bajern; han bemäktigade sig Regensburg och gjorde denna vigtiga fästning till medelpunkten för sina operationer. Horn, som hade gått öfver till Schwaben, framkom ända till Bodensjön och utbredde förskräckelse i Sweitz. Hertigen af Lüneburg slog de Kejserlige vid Oldendorp och tog in Hamelns fästning. Andra fördelar vunnos i öfra och nedra Rehn. Endast i Schlesien erforo Svenskarna motgångar. Grefve Thurn, och Duwall, som förde befälet under honom, hade att strida mot Wallenstein, öfverlägsen genom sina talanger, och biträdd af Saxiske Generalen Arnheim, hvilken han vunnit; sedan han uppehållit de Svenske generalerne med freds- eller stillestånds-propositioner, rusade han på dem och vann en seger vid Steinau. Det oaktadt betjente han sig ej af denna fördel, och syntes villrådig om hvad parti han borde taga.

Fastän lyckan i allmänhet tycktes visa sig mera gynnande för Sverige och dess allierade, fann Kansleren, att flere stora svårigheter ännu måste öfvervinnas; med ett uppmärksamt öga iakttog han Wallensteins handlingssätt; å en annan sida, följde han de intriger, till hvilka Tysklands, Frankrikes, Englands och Hollands politik öfverlemnade sig. Richelieus anspråk på Elsas och Rhens befästade orter, hemlighetsfulla förhållanden, som ingingos mellan Konungarne af England och Spanien, Holländarnes liknöjdhet, en ganska flitig brefvexling mellan Hofven i Dresden, Köpenhamn och Wien, Kurfurstens af Brandenburg trägna ansökningar att få sina rättigheter till Pomern erkända — allt detta fordrade nya försigtighetsmått och en fördubblad vaksamhet. Sveriges Ständer, församlade i Stockholm, voro af den tanke, att icke göra fred förrän man erhållit en rättmätig satisfaktion, och uppmanade Kansleren att aflägsna alla hinder, som kunde sättas emot uppfyllandet af deras önskningar.

Året 1633 hade förflutit under denna ovisshet och oro. År 1634 sammankallade Kansleren nedra Saxens Ständer i Halberstadt, och visade dem, att deras förening med Heilbronska förbundet var nödvändig, till största förmån för den gemensamma saken; han begärde af dem vissa skatter i manskap och penningar, och föreslog att församla alla protestantiske Fullmäktige i Frankfurt, för att rådgöra öfver sakernas ställning. Han lyckades äfven att återföra Kurfursten af Brandenburg, hvilkens nit kallnat genom Sveriges anspråk på Pomern, och öfvertalade honom att underskrifva Heilbronska traktaten.

Under det man förehade dessa öfverläggningar, erböd Wallensteins förhållande ett nytt perspektiv. Denne Kejserlige Fältherre förblef i overksamhet, i stället att fullfölja sina framgångar; han försummade Wienska hofvets order och underhöll hemliga brefvexlingar med Frankrike, Sverige och Saxen. Hans partigängare påstodo, att han var ense med Kejsaren och sökte endast bedraga de mot Österrike fiendtliga makter; men hans fiender, hvaribland Kurfursten af Bajern och Jesuiterne voro de fruktansvärdaste, afmålade honom såsom en äregirig och en förrädare, som ville upphöja sig på Österrikes bekostnad, och blifva Konung i Böhmen. Han var likväl Riksfurste, hade ett betydligt parti i arméen och hans bragder hade gifvit honom ett mäktigt anseende. Man vågade icke draga honom fram för domstol, och trenne okände mördare afhände honom lifvet i staden Eger den 24 Febr. 1634. Det hela af hans uppförande blef en hemlighet; på en gång stolt och listig, bevisade det att äregirigheten aldrig fullkomligt upphinner sitt syftemål, då hon ej åtföljes af uppriktigheten och redligheten. Wallensteins overksamhet hade gynnat Svenskarnas operationer. Man hoppades att hans parti, vid underrättelsen om hans död, skulle sätta hela arméen i resning och oreda; men försigtighetsmåtten hade så väl blifvit tagna, att ingen rörelse uppkom bland tropparne. Kejsarens Son FERDINAND, Konung af Ungern, kommenderade en chef och hade General Gallas under sitt befäl; arméen förstärktes genom nya värfningar, och FERDINAND, otålig att göra sig utmärkt, ådagalade mycken verksamhet.

Kansleren uppmanade Protestantiska ständernes deputerade, som begifvit sig till Frankfurt, att förena hela deras förmåga, och att fatta raska beslut; men enskilta fördelar fingo öfverhand till skada för det allmänna bästa. De öfre Tyska Kretsarnas afsigter skiljde sig ifrån de nedres. Kurfursten af Saxen hindrade genom sitt misstroende och sin afund de föreslagna besluten; Frankrike begärde Philipsburg, som Svenskarne nyss intagit och icke ville aflåta; och med svårighet kunde det fördraga Kanslerens öfvervigt i Tyskland, och Landt-Grefven af Hessen-Cassel gjorde ett med Frankrike. Man öfverenskom, att Sverige borde erhålla satisfaktion för de tjenster det gjort; men var icke ense om hvad man borde bevilja, och Pomerns afträdande, hvarpå Sverige sjelf gaf anvisning, syntes för mycket stridande mot Kurfurstens af Brandenburg rättigheter och förhoppningar. Flere månader förgingo i onyttiga tvister; och lättade verkställigheten af fiendernas planer.

Sedan Konungen af Ungern fått god framgång i Bajern, belägrade han Regensburg. Kommendanten gjorde ett kraftigt motstånd; men, då han icke fick någon hjelp, nödgades han kapitulera, Österrikiska arméen erhöll kort derpå en förstärkning af från Italien kommande Spanska troppar. Den fattade posto vid staden Nördlingen, för att nalkas Svenskarna: desse voro posterade på en beq[v]ämlig ort vid Ropfingen, och hade framför sig Würtembergs fruktbärande fält, hvarifrån nödiga lifsmedel kunde hämtas. Horn var af den tanke, att man ej borde öfverlemna Bundsförvandternas öde åt slumpen och afvakta de förstärkningar som i flere dagar varit på vägen. Hertigen af Weimar och andra generaler, som hänfördes af en obetänksam ifver, ansågo hans försigtighet för svaghet; de ville framrycka mot Nördlingen och intaga det till denna stad nästgränsande berget Arensberg. Då denna plan skulle utföras, anföll Hertigen med Avant-gardet de Kejserligas förposter, som voro på berget, och dref dem tillbaka; men han vågade sig för långt, och Horn påminde honom å nyo om återhållsamhet, genom anförande af det i Krigskonseljen fattade beslut. Detta råd förkastades ännu en gång, och, blottställd för flere Tyska Officerares förebråelser, beslöt Generalen bevisa, att, om han å ena sidan var försigtig, felade honom å andra sidan icke mod. Under det han tog del uti Hertigens rörelse; begaf han sig till en höjd der en korps Spaniorer under natten hade förskansat sig. I dagbräckningen den 27 Augusti 1634, började han en träffning, som underhölls i åtta timmar, utan att han kunde utföra sitt uppsåt. Då han gick tillbaka, försökte han att bemäktiga sig berget Arensberg, för att understödja den af Weimar kommenderade flygeln; men den skingrade sig, tog flykten och utbredde oordning. De Kejserlige öfverföllo med hastighet Svenskarne och förstörde den bästa delen af deras infanteri. De gjorde äfven ett stort antal fångar, bland hvilka Horn sjelf befann sig, och togo 130 fanor, alla kanoner och bagage. Kavalleriet frälsade sig medelst en Svensk tropps manövrer, som anlände från Rhens stränder och som, i detsamma lyckades att afbryta fiendens första framsteg.

Alltid så ståndaktig, så full af förtroende, erfor likväl Kansleren den lifligaste oro, och anade följderna af denna utgång. Han sade vid slutet af sin lefnad, att han aldrig haft flere än två sömnlösa nätter, den ena efter underrättelsen om GUSTAF ADOLPHS död, den andra efter slaget vid Nördlingen. Förvirring och oreda spridde sig verkligen strax i protestantiska förbundet; någras afund och andras klenmodighet gåfvo Kejsaren de mest smickrande förhoppningar. Kurfursten af Saxen, som icke mer fruktade att taga af masken, lät offenteligt göra fredspropositioner i Wien, och drog på sin sida Kurfursten af Brandenburg, flere andra Furstar och de fleste fria riksstäder. Sveriges ställning var så mycket mera kritisk, som stilleståndet med Pohlen var nära att gå till ända, och SIGISMUNDS son och efterträdare ULADISLAUS hade vunnit stora fördelar på Ryssarne. Den glans, med hvilken de konst omgifvit thronen, höljdes af ett moln, och den store GUSTAFS dotter, redan van vid så högt öde, omgafs hastigt af faror, dem hennes tidiga förstånd ägde förmåga att rätt inse. Men den driftfulla kraft, som blifvit gifven åt Europas politik, ministrarnes talanger och generalernes mod, blef segrande. Det var CHRISTINA förbehållit att, jemte de förnämsta makter, underteckna denna ryktbara fredstraktat, som, under de fleste hänseenden, förändrade regenternes och folkslagens ställning.

Ett ögonblick vacklande, lät Kansleren likväl icke modet falla; man rådde honom att draga sig tillbaka eller ingå i underhandling, och att genom uppoffringar med möjligaste första sluta fred. Men han tog ett sin karakter och sin ära mera värdigt beslut; han misströstade ej om den sak han försvarade, och då han, uti en föga gynnande ställning, icke kunde göra den segrande genom styrka och myndighet, satte han den under klokhetens skydd, och väntade, af Rådets mogna urskillning, lyckans återkomst. Han skyndade att förena krigshärens qvarlefvor, och befallte Banér att vaka öfver Östersjö-kusternes bibehållande; han nyttjade all varsamhet mot Kurfurstarna af Saxen och Brandenburg, äfvensom mot Konungen af Danmark. Hans agenter begåfvo sig till Frankrike, för att erbjuda öfverlemnandet af Philipsburg, och utverka, att Marskalken de la Force skulle med sin armée rycka fram mot de Kejserlige, samt för att utforska Richelieus afsigter.

Kardinalen kände för väl Europas ställning och de stora politiska förhållanderna, för att icke finna att det var af vigt för Frankrike att upprätta och bistå Sverige. Sedan Svenskarna och deras Tyska bundsförvandter hade förlorat modet, fanns icke mer något hinder för Kejsarens arméer, och, i förening med Spanien, såg sig denne Monark, och herrska i Norden och Södern. Richelieu kunde så mycket mindre tveka att komma Svenskarne till hjelp, som Kanslerens ofta alltför uteslutande anspråk styrdes af händelserna, och som Frankrike skulle upphinna den grad af inflytande, det borde eftersträfva. Denna stat hade dittills endast synas såsom behjelplig; nu blef beslutat, att den skulle omedelbart taga del i kriget och Marskalken de la Force erhöll order att förena de af honom kommenderade troppar med dem Hertigen af Weimar samlat. Kardinalen ingick fördrag med Holländarne och några Italienska Stater, för att minska Spaniens makt.

Kansleren, hvilkens system alltid var att bibehålla Sveriges sjelfståndighet, förklarade emellertid sig ännu icke uttryckligt, och sökte att hålla kabinetterne i ovisshet. Än gaf han den eftergifvenhet, han skulle kunna erhålla i Wien och Dresden, vid Franska hofvet anseende af förlikning; än satte han förslaget af en närmare allians med Frankrike emot Kejsarens och Kurfurstens af Saxen anspråk. Men enär Kurfursten, hänförd af sin afundsamma ärelystnad och sitt hat till Sverige, hade utan omväg gifvit tillkänna afsigten att använda allt, för att drifva Svenskarna ur Tyskland, nödgades Kansleren offentligt fatta ett visst beslut. I April månad 1635 begaf han sig sjelf åt Frankrike, för att rådslå med Richelieu. Tvenne de märkvärdigaste ministrar, som må hända någonsin synats på politiska banan, den ena djerf, lysande i sin fattningskraft, omgifven af prakt och höghet, kullstörtande, med ett dristigt lynnes häftighet, alla hinder, som satte sig emot hans makt; den andra, betänksam och djupsinnig, sträf och alfvarsam, bepröfvad genom motgången, men bibehållande sin fasthet, sitt mod, sitt rykte, och som kunde berömma sig af att hafva varit den store GUSTAFS vän och förtrogne: desse tvenne ministrar träffades på slottet Compiègne, och undersökte sorgfälligt deras Länders och Europas intressen. Qväfvande sin karakters naturliga höghet och sättande sig öfver ett tillfälligt anseende, då det kom an på att vinna verkliga fördelar, visade Kansleren för Kardinalen den aktning, som han visste vara smickrande för hans egenkärlek, och gaf honom högra handen. Richelieu emottog honom med högaktningsbevis, dem han lika så erhöll af hela hofvet. LUDVIG XIII förärade honom sitt porträt och en rikt smyckad ring. Beslutet af rådplägningarna blef, att Sverige och Frankrike närmade sig mera till hvarandra; att Elsas afträddes åt Frankrike, som lofvade sin bemedling till stilleståndets förlängande mellan Sverige och Pohlen. Fråga hade äfven uppstått om Spanien; Richelieu umgicks ännu beständigt med projecter mot detta rike, och den 18 Maj 1635, lät han förklara det krig. Kansleren steg i Dieppe om bord till Holland, der han sökte att väcka General-Staternes uppmärksamhet på Protestanternes intressen, och återvände på ett Holländskt krigsskepp till Tyskland.

Det borde derefter vara ganska vigtigt för Sverige att hafva en beständig diplomatisk Agent vid Franska hofvet. Oxenstjerna, som var Svenska regeringens organ i förhållanden med fremmande makter, fattade detta tillfälle att gifva en stor förtjenst ersättning för lyckans oförrätter. En grundeligt lärd, en dygdig filosof, den namnkunnige Grotius, förföljd i sitt fädernesland Holland, emedan han under religions- och stats-oroligheterna varit trogen sitt samvete och hedern, bortglömd i Frankrike, der han sökt en fristad, emedan han icke ville smickra Kardinal-ministerns litterära högmod, lefde i stillhet i Hamburg, undergifven sitt öde och uthärdande motgångens prof med vishetens lugn. GUSTAF ADOLPH, som för honom hyste en synnerlig högaktning, hade redan beslutat antaga honom i Sveriges tjenst. Kort efter sin återkomst till Tyskland utnämnde Kansleren honom till Svensk Ambassadör i Paris, och rekommenderade honom hos Kardinalen. Denna utnämning misshagade imellertid LUDVIG XIII:s Premier-minister, och han gjorde svårighet vid att erkänna Ambassadören, sägande att Kansleren vid detta tillfälle hade öfverskridit sin fullmakt; men Kansleren fortfor i sitt påstående, och föreskref äfven uttryckligen Grotius att låta bevisa sig alla hans värdighet tillkommande hedersbetygelser efter det vid hofven antagna bruk. Utnämningen blef dessutom uttryckeligen stadfästad af förmyndare-regeringen. Richelieu blidkades och bemötte med mycken uppmärksamhet Grotius, hvilken han icke kunde afhålla sig ifrån att högakta. Man påstår likväl, att han undvek att direkte möta honom för etikettens skull, om hvilken han vid de minsta tillfällen var noga.

Det mellan Sverige och Pohlen 1629 bekräftade stilleståndet gick till ända 1635. Riksstyrelsen hade i CHRISTINAS namn, afsändt en beskickning till Tzaren af Ryssland, för att förmå honom att fortsätta kriget mot Pohlackarna: men när beskickningen anlände, hade Ryska arméen nyligen lidit ett nederlag, och fred slutats kort förut i Wiasma, på ganska fördelaktiga vilkor för Pohlen. Denna omständighet ökade underhandlingens svårigheter. Att förblinda Pohlackarna, öfverfördes till Preussen en här af 20,000 man under Riks-Marsken Jacob de la Gardies befäl. Grefve Pehr Brahe reste till Stumsdorf, der han fann de af Frankrike, Holland och Kurfursten af Brandenburg ditsände underhandlare. Grefve d'Avaux, som kommit å LUDVIG XIII:s vägnar, bidrog mest att förlika sinnena och förena intressena. Stilleståndet förlängdes på 26 år; Sverige behöll Lifland, men förbandt sig att utrymma de Preussiska hamnar, hvilkas handel de länge begagnat till sin vinst. Denna förlust godtgjordes genom fördelen att kunna låta de dittills i Pohlska Preussen qvarhållna troppar öfvergå till Tyskland; de fingo order att begifva sig till Pomern, och ankomsten af denna förstärkning var nödvändig för att upphjelpa sakerna i Tyskland.

Oaktadt de Svenske generalernes bemödanden, äfvensom de Franskas, hvilka kommit dem till undsättning, gjorde de Kejserlige beständiga framsteg. De utbredde sig i synnerhet i öfra Tyskland och bemäktigade sig de vigtigaste befästade orter i Franken, Pfaltz och nästgränsande trakter. Kurfursten af Saxen, som undertecknat freden i Prag 1635, hade till sitt parti fört alla Protestantiska Furstar, undantagande Landtgrefven af Hessen-Cassel, och han förde sin krigsmakt mot Svenskarna. Kansleren skulle äfven sett alla sina förhoppningar, hela frukten af sina långa mödor försvinna, om Banér icke kommit till hans hjelp. Sedan han förgäfves sökt, att genom underhandlingar och trägna uppmaningar, åter samla öfverlefvorna af det protestantiska förbundet, hade han begifvit sig till Magdeburg. Soldaterne, uppviglade af Kurfursten af Saxen och Tyska officerarne, gjorde uppror och ville arrestera honom, under det de beskylde honom att hafva undanhållit deras sold. De utbröto i hotelser och uppfyllde staden med deras upproriska skri. Men Banér hämmade deras förmåtna djerfhet; hans ädla och fasta sätt att vara, och de kraftiga medel han genast använde, beqvämde dem åter till lydnad. Imellertid ansåg Kansleren för nödvändigt att taga försigtighetsmått; han förfogade sig till Wismar, för att närma sig till Sverige och att med mera trygghet kunna arbeta på utförandet af sina planer. Dessutom började sakernas yta att förändras mot slutet af året 1635.

Banér hade nödgats vända om till nedra Tyskland med de troppar han anförde, för att underhålla kommunikationerna med Östersjö-kusten. Kurfursten af Saxen, som ifrån Svenskarnas bundsförvandt hade blifvit deras fiende, iakttog deras rörelser och sökte beröfva dem alla deras fördelar; herre öfver Elbens tvenne stränder, ämnade han köra bort Banér från den post han innehade på något afstånd från denna flod. Den Svenske fältherren förekom honom, samlade alla förstärkningar, som hade ankommit från åtskilliga punkter, och slog Saxarnas avant-garde. Han detacherade sedan general Ruthwin, som angrep Saxarna med en tropp kavalleri i October månad 1635 vid Domitz i Meklenburg, nedsablade ett stort antal och gjorde mer än 2000 fångar, som togo tjenst i Svenska arméen. Denna fördel upprättade åter Sveriges och dess bundsförvandters lycka, och tjente att återställa deras vapens anseende.

Hertigen af Meklenburg, hvilkens stater hade blifvit krigsteater, ville göra sig till medlare mellan Sverige och Saxen. Man hoppades så mycket mer af denna bemedling, som man trodde Kejsaren benägen att understödja den, och Sverige och Frankrike icke tycktes vara ense öfver alla punkter; men den hade ingen följd och den 1 April 1636 underskref Kansleren slutligen i Wismar en traktat på 4 månader med Konungen af Frankrike. Man kom öfverens, att det under detta fälttåg skulle vara tre Svenska arméer; en under Banér, för att bjuda Kurfursten af Saxen spetsen på Elbens kust; den andra, under Herrman Wrangel, för att understödja Banér; och den tredje, under Lesle, för att verka i förening med Landtgrefven af Hessen-Cassel. Den af Hertigen af Weimar uppsatta tropp, som Frankrike nyligen tagit i sin sold, borde fortfara att jemte andra Franska troppar försvara Rhens trakter. Banér bibehöll sig i grannskapet af Elben; Herrman Wrangel betäckte med framgång Pomern, och Lesle vann en betydande fördel i Westfalen. Ungefär vid samma tid hade Gallas, som af Kejsaren blifvit sänd till Lorraine och Franche-Comté, förlorat två tredjedelar af sin armée; han intog en position i Elsas, emedan han trodde sig säker i denna provins; men la Valette och Weimar förföljde honom med ifver. Svenskarna kunde bättre styra krigslyckan i Tyskland, sedan de blifvit befriade från sina förhållanden med flere furstar af protestantiska förbundet, förhållanden alltid osäkra och ofta mera besvärliga än nyttiga. Deras bundsförvandters affall aflopp till deras fördel, och de gåfvo sig så mycket mindre möda att återvinna dem, som de derefter kunde handla mera fritt, för att förskaffa sig imellertid med varsamhet, undantagande Kurfursten af Saxen, och man visade en synnerlig aktning för Landtgrefven af Hessen-Cassel, som hade motstått alla Kejsarens uppmaningar och hotelser, för att förblifva Sverige och Frankrike trogen.

English translation (my own):

While wisdom and patriotism were also Gustav Adolf's daughter to one day hold the reins of state, important events were developing on the great theater of negotiations and combats. The exploits of the King of Sweden had excited the attention of all the powers. The death of this prince gave rise to new movements in the north and south of Europe.

The Emperor hoped to raise his fortunes. He could count on the support of Bavaria and on that of Spain. Christian IV, the King of Denmark, who flattered himself that one of his sons would become Kristina's husband, seemed to be sparing Sweden; but he feared none the less the progress of this power and the ambitious views of the cabinet of Stockholm. The Protestant League of Germany was irresolute in its designs, uncertain in its march. The Elector of Saxony especially did not hide the jealousy which the preponderance of the Swedes gave him. England and Holland, reduced to a secondary role, the one by the weakness of its king, James I, and the other by the danger with which it saw itself threatened from the side of Spain, were content to negotiate and propose accommodations.

It was France that could give events a strong impulse and put in the balance the weight necessary to bring about decisive results. Richelieu promised Sweden aid in men and money, and persisted in the resolution to support this power, but at the same time he did not want it to reap alone the glory and the fruit of the new political system which was to be formed, and he desired that France should play a part analogous to its situation, its resources and its interests. This war, of which the religious opinions of the German peoples had been the immediate cause, but which, from Gustav Adolf's arrival in Germany was henceforth to be principally directed, had taken on a different aspect and character, from the views of politics, and was based on combinations of the highest importance for most of the states of Europe.

Shortly before the battle of Lützen, Gustav Adolf had sent Chancellor Oxenstierna to the circles of Upper Germany, to urge them to furnish munitions and provisions. The Chancellor was at Hanau when he learned the news of the King's death; after having taken, in concert with the generals, the necessary measures for the maintenance of discipline in the armies, and the preservation of the conquests, he occupied himself with procuring for Sweden the means of continuing the war, and of supporting the ascendancy which she had taken in general affairs. He had obtained satisfactory promises on the part of France, and the young Queen had just ratified, under the auspices of the regency, a convention with Louis XIII.

An object no less important was to maintain union and harmony in the league of the Protestant states of Germany, and to urge this league to persist in its resolutions. In 1633, the chancellor summoned, in Kristina's name, an assembly of the estates at Heilbronn. Before going there, he made a journey to Dresden, to confer with the Elector of Saxony. This prince gave vague answers and allowed to be glimpsed quite clearly the particular views which would direct his conduct. The Chancellor was even able to perceive that several of his advisers were leaning towards the Emperor.

Leaving the court of Saxony, not satisfied, he went to Berlin, and had an interview with the Elector of Brandenburg. He found this prince better disposed, and he tried to attach him still more to the cause of the Swedes by presenting to him the prospect of the marriage of his son with Kristina. The Elector of Brandenburg even went to Dresden to persuade the Elector of Saxony to declare himself without hesitation; but his solicitations remained useless, and the Elector of Saxony threatened to break up the assembly of Heilbronn if they did not undertake to give him the supreme direction of the Protestant League. The Chancellor hastened to arrive at Heilbronn, so as to avert the blow with which he was threatened.

The deputies of the circles of Swabia and Franconia, of the upper and lower Rhine, had met. These four circles made a pact among themselves and with the Crown of Sweden. In spite of the pretensions of the Elector of Saxony, they awarded the Chancellor the conduct of all affairs, which could concern the common cause, while giving him nevertheless a council of ten persons. This restriction was partly the result of the advice of Feuquières, who attended the congress of Heilbronn as ambassador of France, and who had instructions to balance the credit of the Chancellor and the Elector of Saxony.

Feuquières, at the same time, gave the project of a new treaty with Sweden. By virtue of this treaty, France was to provide an auxiliary corps of twelve thousand men. Richelieu would have liked, from this moment, to secure Alsace which the Swedish troops occupied, and he asked for its cession. In the course of the negotiations, the Chancellor was offered the Electorate of Mainz, and it was given to him to see that efforts might be made to obtain Kristina's hand for one of his sons. But the Chancellor, having considerations to keep, and besides giving himself over to different views, did not accept the propositions made to him and postponed the decision on the fate of Alsace to another time.

The Director-General of German affairs established his residence at Frankfurt am Main, the situation of which was favourable to the work which was to occupy him. He hastened the preparations for war and endeavoured to establish a uniform system in the operations of the Allied States. These measures were all the more necessary, as the resolutions which had just been taken at Heilbronn were opposed by several powers which leaned towards the Emperor, and especially by Denmark and Saxony.

The King of Denmark ardently desired to see the Swedes removed from Germany, and he was particularly interested in making them leave the shores of the Baltic. The Emperor knew how to flatter him with brilliant promises, and he solicited him to use all means to execute an enterprise, which tended to terminate the war for the greatest advantage of the powers threatened by Sweden and her allies. Christian IV had his mediation offered by the Elector of Saxony. The Chancellor, not being able to reject it openly, proposed that of France and Holland jointly with that of Denmark so that, if the Emperor did not accept the mediation of these two powers, Sweden could reject all the mediators together and follow without embarrassment the execution of its plans.

The offer of the King of Denmark had, in fact, no result, but the Elector of Saxony continued the private negotiations, and the moment was seen when a separate peace was going to be concluded without the participation of the Swedes. The Chancellor redoubled his activity to animate the zeal of the confederates of Heilbronn and to give energy to the military operations.

In order to secure support from another quarter, he undertook to restore the children of the Elector Palatine Friedrich, who had just died, to their dignity and to their possessions. He flattered himself that he would thus attach to his interests the King of England, the Dutch, and the whole Palatine House. The treaty between Sweden and France was settled, and agents were sent to Holland to solicit the States General for vigorous cooperation.

The Swedish army was commanded by Duke Bernhard von Weimar and Gustaf Horn. The Duke was of brilliant valour, great ambition, and the pride of his birth. He entertained vast projects, and aspired above all to establish himself independently in Germany. Horn was known for remarkable actions in war, and combined great courage with consummate prudence. He had married the daughter of the Chancellor, and enjoyed the entire confidence of that minister.

Under these generals, who esteemed each other mutually, but who were not inaccessible to jealousy, fought Banér, Torstensson, Carl Gustaf Wrangel, Herman Wrangel, Wittenberg, Königsmarck, and several German princes who had rights to claim or injustices to avenge. The Emperor had lost Tilly. Wallenstein still remained to him, but Wallenstein was more concerned with his own fortune than with that of Ferdinand. A haughty ambition mixed with hatred, imprudence, and cupidity, led him to rash enterprises and made him more dangerous than useful; however, he still dissimulated, and his name continued to spread terror.

Ferdinand of Austria, son of the Emperor, and who, already named King of Hungary, flattered himself that he would one day replace his father on the imperial throne, studied military art and showed himself jealous to signal his youth by brilliant actions. Gallas, Piccolomini, Ferria, Altringer, Hatzfeld, and Johann von Werth appeared in the lower commands and received their orders principally from Wallenstein.

In France, the talents of La Vallette, La Force and Guébriant were already known, but one could only glimpse those of Condé and Turenne, who were, however, soon to join their exploits to those of Weimar, Banér, Torstensson and Carl Gustaf Wrangel.

Shortly after the battle of Lützen, the Duke von Weimar had been sent with the main body of the army into Franconia to join Horn, who commanded a body of troops in Upper Germany. The Duke of Lüneburg had gone into Westphalia at the head of fourteen thousand men. The old Count of Thurn had been charged with the defence of Silesia. Weimar and Horn had just joined forces, and were entering Bavaria, when a conspiracy broke out in the army near the Danube. Two officers, Mitchlau and Pfuhl, were at the head of this conspiracy; they demanded in the name of the other officers to have a share in the booty taken in Germany, and to be rewarded for their fatigues more generously than they had been hitherto.

The Duke von Weimar was suspected of having excited the seditious. At the same time, he asked to be enfeoffed with the principalities and bishoprics of Franconia, and to have the command in chief of all the troops with the title of generalissimo. The Chancellor did not lose his accustomed countenance. He threatened the Duke with dismissing him if he persisted in his pretensions and irrevocably refused to grant him the rank of generalissimo.

He then proposed to give him the enfeoffment of Franconia, but on the condition that he would renew his engagements with Sweden, and that he would recognise himself dependent on that power during the whole war. The Duke submitted to these conditions and appeared satisfied. The officers immediately returned to their duty and were content with a few fiefs which were given them in various parts of Germany.

Weimar, having returned to his activity, distinguished himself in Franconia and Bavaria. He seized Regenburg and made this important place the centre of his operations. Horn, who had passed into Swabia, reached Lake Constance, and spread consternation in Switzerland. The Duke of Lüneburg defeated the Imperials near Oldendorp and seized the fortress of Hamelin. Other advantages were gained on the upper and lower Rhine.

It was only in Silesia that the Swedes suffered reverses. Count Thurn, and Duwall who commanded under him, had to contend with Wallenstein, superior in his talents, and seconded by the Saxon general Arnheim, whom he had won over; after having amused the Swedish generals by proposals of peace or truce, he fell upon them and gained a victory near Steinau. However, he did not take advantage of this, and was irresolute about the course he should take.

Although in general fortune seemed to be more favourable to Sweden and its allies, the Chancellor felt that there were still great difficulties to be overcome. He observed with a careful eye the conduct of Wallenstein; on the other hand, he followed the intrigues in which politics was engaged in Germany, France, England, and Holland. The pretensions of Richelieu over Alsace and the strongholds of the Rhine, the mysterious relations which were established between the King of England and that of Spain, the lukewarmness of the Dutch, the ever-active correspondence of the courts of Dresden, Copenhagen, and Vienna, the solicitations of the Elector of Brandenburg to have his rights over Pomerania recognised, had to cause new precautions to be taken and demanded a redoubled vigilance.

The Estates of Sweden, assembled at Stockholm, were of the opinion that peace should not be made until just satisfaction had been obtained, and they requested the Chancellor to remove the obstacles which might oppose the accomplishment of their wishes.

The year 1633 had passed away amidst these uncertainties and agitations. In 1634, the Chancellor assembled the Estates of Lower Saxony at Halberstadt and represented to them that, for the greater advantage of the common cause, it was necessary that they should join the League of Heilbronn. He asked them for contingents of men and money and proposed to assemble all the Protestant deputies at Frankfurt to deliberate on the state of affairs. He also succeeded in bringing back the Elector of Brandenburg, whose zeal had been cooled by the pretensions that Sweden formed on Pomerania, and he induced him to subscribe to the Treaty of Heilbronn.

While these deliberations were being occupied, the conduct of Wallenstein presented a new prospect. This leader of the imperialists, instead of pursuing his successes, remained inactive; he neglected the orders of the court of Vienna and maintained secret relations with France, Sweden and Saxony. His partisans pretended that he was in agreement with the Emperor and that he only sought to deceive the powers opposed to Austria; but his enemies, of whom the Elector of Bavaria and the Jesuits were the most formidable, represented him as an ambitious and traitor who wished to elevate himself at the expense of Austria and become king of Bohemia.

However, he was a prince of the Empire, he had a considerable party in the army, and his exploits had given him an imposing reputation. They did not dare to bring him to trial, and three obscure assassins put him to death in the town of Eger, on February 25, 1634. The whole of his conduct has remained a mystery. It was at once proud and cunning and proved that ambition never entirely attains its aim when it is not accompanied by frankness and loyalty.

The inaction of Wallenstein had favoured the operations of the Swedes. It was hoped that his party, hearing of his death, would raise the whole army, and that it would be disorganised, but precautions had been so well taken that there was no movement among the troops. Ferdinand, King of Hungary, son of the Emperor, took the command in chief, having under his orders General Gallas. The army was reinforced by new levies, and Ferdinand, impatient to distinguish himself, displayed great activity.

The Chancellor solicited the deputies of the Protestant Estates, who had gone to Frankfurt, to unite all means and to take vigorous resolutions, but particular interests dominated to the detriment of the general interest. The views of the circles of Upper Germany differed from those of the circles of Lower Germany. The Elector of Saxony hindered, by his distrust and his jealousy, the resolutions that were proposed. France demanded Philipsburg, which the Swedes had just taken and which they did not wish to relinquish. It only tolerated with difficulty the preponderance of the Chancellor in Germany, and the Landgrave of Hesse-Cassel made common cause with it.

It was agreed that Sweden should obtain satisfaction for the services it had rendered, but there was no agreement as to what should be granted to it, and the cession of Pomerania, which it itself indicated, seemed too contrary to the rights and hopes of the Elector of Brandenburg. Several months passed in useless disputes and facilitated the execution of the enemy's plans.

The King of Hungary, after having obtained some successes in Bavaria, laid siege to Regensburg. The commander made a vigorous resistance; but, having been unable to be supported, he was forced to capitulate. The Austrian army received shortly afterwards a reinforcement of Spanish troops from Italy. It went to take up post before the town of Nördlingen, to draw near the Swedes. The latter were posted near Ropfingen, in a convenient place. They had before them the fertile countryside of Württemberg, from where they could draw the necessary provisions.

Horn was of the opinion that the fate of the Allies should not be left to chance, and that they should wait for the reinforcements which had been on the way for several days. His prudence was taxed with weakness by the Duke von Weimar and other generals who were carried away by an inconsiderate ardour. They wanted them to advance towards Nördlingen and to place themselves on Arensberg, a mountain near this town.

When this plan was to be executed, the Duke, with the vanguard, charged the advanced posts of the Imperials which were on the mountain and drove them back; but he engaged too far, and Horn again recalled him to moderation, alleging the resolution which had been taken in the Council of War. This advice was again rejected; and the General, exposed to the reproaches of several German officers, resolved to prove that, if on the one hand he was prudent, on the other he did not lack courage.

Taking part in the movement of the Duke, he advanced towards a height, where a body of Spaniards had entrenched itself during the night. At daybreak, on August 27, 1634, he engaged in a fight which he sustained for eight hours without being able to execute his design. On returning, he undertook to seize the mountain of Arensberg, to support the wing commanded by Weimar; but this wing broke rank, took flight, and spread disorder. The Imperials fell with impetuosity upon the Swedes and destroyed the best part of their infantry. They also took a great number of prisoners, among whom was Horn himself, and captured one hundred and thirty flags, all the cannon and baggage. The cavalry escaped under the manoeuvres of a Swedish corps which arrived from the banks of the Rhine, and which at the same time succeeded in suspending the first advances of the enemy.

The Chancellor, always so firm, so full of confidence, experienced the most lively alarms and foresaw the consequences of this event. He said towards the end of his career that he had never had more than two nights of insomnia: one after learning of the death of Gustav Adolf, and the other after the battle of Nördlingen. Indeed, trouble and incoherence immediately spread throughout the Protestant league. The jealousy of some and the pusillanimity of others gave the Emperor the most flattering hopes. The Elector of Saxony, no longer fearing to lift the mask, had peace proposals made publicly at Vienna, and drew into his party the Elector of Brandenburg, several other princes, and most of the imperial cities.

The situation of Sweden was all the more critical because the truce with Poland was about to expire, and because Władysław, the son and successor of Sigismund, had gained great advantages over the Russians. The splendour with which the most illustrious feats of arms and the most learned policy had surrounded the throne had been covered with a cloud, and the daughter of the great Gustav, already accustomed to such high destinies, was suddenly surrounded by dangers which her precocious mind was in a position to appreciate.

But the impulse which had been given to the policy of Europe, to the talents of the ministers, to the courage of the generals, remained victorious. It was reserved for Kristina to sign, in concert with the premier powers, this famous treaty which changed, in most respects, the situation of the sovereigns and that of the peoples.

The Chancellor, shaken for a moment, did not allow himself to be discouraged. He was advised to withdraw or to enter into negotiations and to conclude peace as soon as possible by making sacrifices. But he took a course more worthy of his character and his glory. he did not despair of the cause he supported, and not being able, in an unfavourable position, to make it triumph by force and authority, he placed it under the protection of prudence and awaited the return of success from the maturity of the Council.

He hastened to reunite the remains of the army and ordered Banér to watch over the preservation of the Baltic lands; he spared the Electors of Saxony and Brandenburg, as well as the King of Denmark. His agents went to France to offer to surrender Philipsburg, to obtain that Marshal de la Force advance with his army against the Imperials and to sound out Richelieu's intentions.

The Cardinal knew the situation of Europe and the great political relations too well not to feel that it was important for France to relevate and support Sweden. The Swedes and their German allies having been defeated, there was no longer any obstacle for the armies of the Emperor, and this monarch, in agreement with Spain, saw himself in a position to threaten France, Italy, Holland, and to dominate in the North and in the South. Richelieu could all the less hesitate to come to the aid of the Swedes, for the pretensions, often too exclusive, of the Chancellor were contained by events, and since France was going to reach the degree of influence which it had to aspire to.

This power had appeared until then only as an auxiliary; it was resolved that it should take a direct part in the war, and the Marshal de la Force received the order to join the troops which he commanded to those which the Duke von Weimar had assembled. The Cardinal, at the same time, made conventions with Holland and some states of Italy to diminish the power of Spain.

However, the Chancellor, still attached to the system of maintaining the independence of Sweden, did not yet declare himself formally and sought to keep the cabinets in suspense. Sometimes, he asserted before the court of France the facilities that he could obtain at Vienna and Dresden for an accommodation. Sometimes he opposed the pretensions of the Emperor and the Elector of Saxony, the project of a closer alliance with France.

But the Elector, carried away by his jealous ambition and his antipathy against Sweden, having manifested without hesitation the design of expelling the Swedes from Germany by all means, the Chancellor was obliged to decide openly. He went himself, in the month of April 1635, to France, to confer with Richelieu. The two most remarkable ministers, perhaps, who have ever appeared in the political career, one bold, brilliant in his conceptions, surrounded by pomp and grandeur, overthrowing, with the impetuosity of an enterprising character, all the obstacles which opposed his power; the other, thoughtful and profound, grave and austere, tried by the reverse, but preserving his firmness, his courage, his renown, and who could boast of having been the friend, the confidant of the great Gustav.

These two ministers met in the castle of Compiègne and discussed the interests of their countries and those of Europe. The Chancellor, subduing the natural haughtiness of his character and putting himself above accessory considerations to gain real advantages, had for the Cardinal the deferences which he knew to be precious to his self-esteem, and gave him the right. Richelieu received him with the testimonies of high consideration, which were also accorded him by the whole court. Louis XIII presented him with his portrait, and a richly ornamented ring.

The result of the conferences was that Sweden and France drew closer together; that France obtained the cession of Alsace and promised its mediation to prolong the truce between Sweden and Poland. Spain had also been discussed. Richelieu continued to occupy himself with his projects against that power, and, on May 18, 1635, he had war declared against it.

The Chancellor embarked at Dieppe for Holland, where he endeavoured to awaken the attention of the States General to the interests of the Protestants and returned to Germany on a Dutch warship.

It was now very important for Sweden to have a permanent diplomatic agent at the court of France. Oxenstierna, who was the organ of the Swedish government in its relations with foreign powers, seized this opportunity to avenge a great merit for the injustices of fortune. A profound scholar, a virtuous philosopher, the illustrious Grotius, persecuted in Holland, his fatherland, for having been faithful to his conscience and to honour during religious and political troubles, neglected in France, where he had sought asylum, because he had refused to praise the literary pride of the cardinal minister, lived in retreat at Hamburg, resigning himself to his fate, and enduring the trials of reverse with the calm of wisdom.

Gustav Adolf, who had a particular esteem for him, had already resolved to engage him in the service of Sweden. The Chancellor, soon after his return to Germany, appointed him Swedish ambassador to Paris, and recommended him to the cardinal. This nomination, however, displeased the prime minister of Louis XIII, and he made difficulty in recognising the ambassador, saying that the Chancellor had exceeded his powers on this occasion.

But the Chancellor insisted and even formally ordered Grotius to be granted all the honours due to his rank, according to the custom established in the courts. The nomination was, moreover, expressly confirmed by the regency. Richelieu softened up and treated Grotius, whom he could not help but esteem, with great respect. It is claimed, however, that he avoided direct meetings with him because of the etiquette of which he was jealous on the least occasions.

The truce signed in 1629 between Sweden and Poland expired in 1635. The regency had sent, in Kristina's name, an embassy to the Tsar of Russia to urge him to continue the war he was waging against the Poles. But when the embassy arrived, the Russian army had recently suffered a defeat, and peace had just been concluded at Vyazma, on terms very advantageous to Poland. This circumstance increased the difficulties of the negotiation.

To impose on the Poles, a body of twenty thousand men was sent to Prussia under the command of Constable Jakob de la Gardie. Count Per Brahe left for Stuhmsdorf, where he found the negotiators sent by France, Holland and the Elector of Brandenburg. Count d'Avaux, who had come on behalf of Louis XIII, contributed most to bringing minds together and reconciling interests.

The truce was extended for twenty-six years. Sweden retained Livonia, but undertook to evacuate the Prussian ports, whose trade it had long directed to its own advantage. This loss was compensated by the advantage of being able to get the troops held up until then in Polish Prussia to pass into Germany. They were ordered to go to Pomerania, and the arrival of this reinforcement was essential to reestablishing affairs in Germany.

In spite of the efforts of the Swedish generals and those of France who came to their aid, the Imperials continued to make progress; they extended especially into Upper Germany and seized the most important places in Franconia, the Palatinate and the neighbouring countries. The Elector of Saxony, having signed the Peace of Prague in 1635, had drawn into his party all the Protestant princes, with the exception of the Landgrave of Hesse-Cassel, and he openly directed his forces against the Swedes.

The Chancellor would even have seen all his hopes vanish, all the fruit of his long labours, if Banér had not come to his aid. After having sought in vain to rally by conferences and solicitations the remains of the Protestant league, he had gone to Magdeburg. The soldiers, stirred up by the Elector of Saxony and the German officers, rose up against him and wanted to arrest him, accusing him of having withheld their pay. They burst into threats and filled the city with their seditious cries.

But Banér repressed their audacity; he employed his noble and firm demeanour and vigorous means without delay. He made them return to their duty. However, the Chancellor believed it necessary to take precautions. He went to Wismar to get closer to Sweden, and to work more safely on the execution of his plans. For the rest, the face of affairs began to change towards the end of the year 1635.

Banér had been obliged to withdraw into Lower Germany with the troops he commanded, to maintain communications on the Baltic side. The Elector of Saxony, who had become their enemy from being an ally of the Swedes, observed their movements and sought to take away all their advantages. Master of both banks of the Elbe, he intended to dislodge Banér from the post he occupied at some distance from this river.

The Swedish general anticipated him, collected all the reinforcements which had arrived from various points, and defeated the vanguard of the Saxons. He then detached General Ruthven, who attacked the Saxons with a body of cavalry in the month of October 1635 near Domitz in Mecklenburg, cut a large number of them to pieces, and took more than two thousand prisoners, who joined the Swedish army. This advantage raised the fortunes of Sweden and its allies and served to restore the reputation of their arms.

The Duke of Mecklenburg, whose states had become the theater of war, wished to mediate between Sweden and Saxony. Hopes were all the greater for this mediation, as the Emperor was believed to be disposed to support it, and as Sweden and France seemed not to be in agreement on all points; but it produced no result, and on April 1 1636, the Chancellor definitively signed a treaty with the King of France at Wismar for four months. It was agreed that there should be three Swedish armies during this campaign; one, under Banér, to stand up to the Elector of Saxony on the Elbe side; the other, under Herman Wrangel, to support Banér; and the third, under Lisle, to act in concert with the Landgrave of Hesse-Cassel.

The corps raised by the Duke von Weimar, and which France had just taken into its pay, was to continue to defend the Rhine regions with other French corps. Banér supported himself in the neighbourhood of the Elbe. Herman Wrangel successfully covered Pomerania, and Lisle gained an important advantage in Westphalia. At about the same time, Gallas, sent by the Emperor into Lorraine and Franche-Comté, had lost two thirds of his army. He took up a position in Alsace, believing himself safe in that province; but Valletta and Weimar pursued him with ardour.

The Swedes could better direct the fate of the war in Germany, as they were freed from their relations with several princes of the Protestant league, relations always uncertain, and often more inconvenient than useful. The defection of their allies turned to their advantage, and they took all the less trouble to regain them, as they could act more freely in the aftermath to procure provisions and munitions. They were, however, treated with consideration, with the exception of the Elector of Saxony, and special consideration was given to the Landgrave of Hesse-Cassel, who had resisted all the solicitations, all the threats of the Emperor, to remain faithful to Sweden and France.

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