Tuesday, July 16, 2024

Johan Arckenholtz on Kristina's admiration for the Prince de Condé, and Magnus de la Gardie being Kristina's ambassador to France in 1646

Source:

Mémoires concernant Christine, volume 1, pages 85 to 90, Johan Arckenholtz, 1751


Kristina's letter to the Prince de Condé is here:


The Prince de Condé's reply to Kristina is here:


Kristina's letter of September 20/30 (Old Style), 1687 to Mademoiselle de Scudéry is here:


The notes:

Cette même année [1646] Christine envoïa le Comte Magnus de la Gardie en Ambassade à la Cour de France & le chargea d'une lettre au Prince de Condé, pour la lui faire parvenir en passant. Les armes de France avoient eu dans ce tems-là en Allemagne un succès fort inégal & le Vicomte de Turenne avoit été assez maltraité près de Mergentheim: mais le Prince de Condé l'aïant joint avec un renfort considérable, l'aida à s'en venger sur l'armée de Baviere. Ils demeurèrent Maitres du champ de bataille près de Nortlingen, & c'est là-dessus que la Reine écrivit cette belle lettre de félicitation au Prince de Condé. ...

Christine regardoit toûjours ce Prince comme son Héros, peut-être dans le goût de l'ancienne Chevalerie, qui, au milieu du siècle passé, étoit encore assez à la mode. Quoiqu'il en soit, elle avoit pour lui une estime particulière, à cause de son intrépidité & de ses autres grandes qualités. Elle ne lui refusa pas même, après sa mort les louanges qu'elle croïoit duës à son mérite (Voïez la lettre de Christine à Madll. de Scuderi du 30 Sept. 1687. ci-dessous.) malgré les pointilles qu'il y avoit euës en 1654. entre elle & lui à Bruxelles, sur le Cérémonial. C'étoit dans le tems que Christine s'étoit déclarée pour l'Espagne, qu'elle vouloit ménager, comme faisant alors son séjour dans les Païs-Bas Espagnols. Le Prince de Condé s'y étoit aussi retiré en portant les armes contre la France. Mais la Reine s'accommoda à la fin avec lui comme nous le verrons ci-après. En attendant on ne trouvera pas superflu qu'on ajoute ici la belle réponse que le Prince fit à sa lettre. ...

Pour ce qui est dit dans ces deux lettres de la premiére Bataille de Nortlingen, nous avons remarqué ci-dessus que les Généraux Allemans forcèrent pour ainsi dire Gustave Horn à hazarder la bataille par leurs reproches importuns, voulant faire passer la prudence de ce Chef, pour une espèce de lâcheté. La nouvelle de cette perte accabla de déplaisir & d'inquiétude le Chancelier Oxenstierna. On lui entendit dire ensuite plus d'une fois, qu'elle lui avoit fait passer une seconde nuit dans l'insomnie en Allemagne, aïant passé ainsi la nuit du jour qu'il avoit appris la mort de Gustave-Adolphe & qu'une troisiéme nouvelle, pareille à l'une ou à l'autre de ces deux seroit capable de le chasser entièrement d'Allemagne. Cependant il résolut de soutenir les affaires le mieux qu'il pourroit. Il chercha à gagner du tems & à embarquer dans la guerre d'Allemagne les François, qu'il avoit jusques là taché d'en éloigner. Cela lui réussit en quelque manière & les armes de Suède reprirent leur premier éclat l'année suivante 1635.

Quant à l'Ambassade du Comte de la Gardie à la Cour de France la Reine l'affectionnant extrêmement, comme un homme qui lui appartenoit, aïant épousé la Princesse Marie Cousine paternelle de Christine, vouloit qu'il y parût avec éclat. Il envoïa donc son Ecuïer en France pour y préparer son équipage, qui fut très-magnifique & que la Reine fit païer sur le subside de la France. Chanut informé combien Christine étoit portée pour le Comte, avertit la Cour en habile Ministre, qu'on ne pouvoit rien faire de plus agréable à la Reine de Suède, que de combler de faveurs & de caresses la personne de son Ambassadeur, & que sans doute la France tireroit de là un notable avantage, en ce que si quelqu'un dorénavant avoit part dans les Conseils de cette Princesse, il étoit probable, que ce seroit plûtôt de la Gardie qu'aucun autre, qu'ainsi la France s'acquereroit un puissant ami: & que si la Reine se réservoit l'entier gouvernement de son Roïaume, ce seroit un motif pour augmenter son amitié pour la France, voïant qu'on auroit déferé à son choix & à sa bienveillance pour le Comte. Mr. Chanut n'avoit pas besoin d'user de tant de précaution à l'égard de la personne de l'Ambassadeur qui naturellement étoit fort affectionné aux intérêts de la France, de l'aveu même de Christine. Aussi ne manqua-t-on pas à son arrivée à la Cour de France de lui donner le bal & la Comédie, de grands repas & toutes sortes de divertissemens. Ce sont les propres termes de Madame de Motteville, Dame d'honneur de la Reine de France. Elle fait un ample récit de la reception du Comte (Cette reception se fit le 13. Sept. 1646.) & dit entre autres choses: "La Reine reçut alors un Ambassadeur extraordinaire de la Reine de Suède, qui ne venoit apparemment que pour travailler à l'union des deux Couronnes. Celui, que cette Reine envoïa, s'appelloit le Comte de la Gardie. Il étoit fils du Connétable de Suède. Son aïeul étoit François, à ce qu'il se disoit, d'assez médiocre naissance. Il étoit bien fait: il avoit la mine haute & ressembloit à un favori. Il parloit de sa Reine en des termes passionnés & si respectueux, qu'il étoit facile de le soupçonner de quelque tendresse plus grande que celle qu'il lui devoit par la qualité de sujèt. Il étoit accordé à une Cousine de cette Reine qu'elle-même lui faisoit épouser." "Quelques uns ont voulu dire", ajoute Madame de Motteville, "que si elle eût voulu suivre son inclination, elle l'auroit pris pour elle. Mais qu'elle s'étoit vaincuë par la force de sa raison & par la grandeur de son ame, qui n'avoit pû souffrir ce rabaissement. D'autres disoient qu'elle étoit née libertine, & qu'étant capable de se mettre au-dessus de la coûtume, elle ne l'aimoit pas, ou elle ne l'aimoit plus, puisqu'elle le donnoit à une autre. Quoiqu'il en soit, cet homme parût assez digne de la fortune, mais plus propre à plaire qu'à gouverner. De la manière dont il parloit de la Reine sa Maitresse, elle n'avoit pas besoin de Ministre: car elle-même, quoique très-jeune, ordonnoit de toutes les affaires. Outre les heures qu'elle donnoit à ses études, elle en emploïoit beaucoup, à ce qu'il disoit, au soin de son Etat. Elle agissoit de sa tête, & il assuroit, que son moindre soin étoit l'ornement de sa personne. De la façon qu'il nous la dépeignit, elle n'avoit ni la visage, ni la beauté, ni les inclinations d'une Dame. Au lieu de faire mourir d'Amour les hommes, elle les faisoit mourir de honte & de dépit, & fut depuis cause, que ce grand Philosophe Descartes perdit la vie de cette sorte, parce qu'elle n'avoit pas approuvé sa manière de Philosophie. Elle écrivit à la Reine, à Monsieur Oncle du Roi, au Duc d'Enguien & aux Ministres, des lettres, que j'ai vûes, & qui furent admirées par la galanterie des pensées, par la beauté du stile & par la facilité qu'elle témoignoit avoir à s'exprimer en notre langue, qui lui étoit familière avec beaucoup d'autres. On lui attribuoit alors toutes les vertus héroïques. On la mettoit au rang des plus illustres Femmes de l'antiquité. Toutes les plumes étoient emploïées à la louer, & on disoit que les hautes sciences étoient pour elle ce que l'éguille & la quenouille sont pour notre sexe. La renommée est une grande causeuse: elle aime souvent à passer les limites de la vérité: mais cette vérité à bien de la force, elle ne laisse pas longtems le monde crédule abandonné à la tromperie. Quelque tems après, on connût que les vertus de cette Reine Gothique étoient médiocres: elle n'avoit alors guères de respect pour les chrétiennes, & si elle pratiquoit les morales, c'étoit plûtôt par fantaisie, que par sentiment. Mais elle étoit savante à l'égal des hommes les plus savans, & jusque-là elle avoit conservée une haute réputation dans sa Cour, parmi ses peuples, & dans toute l'Europe." ...

Swedish translation (my own):

Samma år [1646] sände Kristina greve Magnus de la Gardie som ambassadör till Frankrikes hov och ålade honom ett brev till prinsen de Condé, att i förbigående vidarebefordra det till honom. Frankrikes vapen hade vid den tiden haft en mycket ojämlik framgång i Tyskland och vicomte de Turenne hade blivit ganska misshandlad nära Mergentheim; men prinsen de Condé, efter att ha förenat sig med honom med en betydande förstärkning, hjälpte honom att hämnas på Bayerns armé. De förblev herrar på slagfältet nära Nördlingen, och det var i det ämnet som drottningen skrev detta vackra lyckönskningsbrev till prinsen de Condé. ...

Kristina betraktade alltid denne prins som sin hjälte, kanske i smaken av det urgamla ridderskapet, som i mitten av förra seklet fortfarande var ganska på modet. Hur det än må vara, hade hon en särskild aktning för honom på grund av hans oförskämdhet och hans andra stora egenskaper. Hon vägrade inte ens honom, efter hans död, de lovord som hon trodde berodde på hans förtjänst (Se Kristinas brev till mademoiselle de Scudéry, av den 30 september 1687 nedan.) trots de käbblar som hade uppstått 1654 mellan henne och honom i Bryssel på ceremonialet.

Det var vid den tiden som Kristina hade anmält sig för Spanien, vilket hon ville skona, ty hon då stannade i de spanska Nederländerna. Prinsen de Condé hade också dragit sig tillbaka dit och bar vapen mot Frankrike. Men drottningen kom till slut överens med honom, som vi ska se nedan. Emellertid kommer det inte att anses överflödigt att här lägga till det vackra svar som prinsen gav på hennes brev. ...

Vad beträffar vad som sägs i dessa två brev om det första slaget vid Nördlingen, så har vi ovan märkt, att de tyska generalerna tvingade Gustav Horn så att säga att riskera striden genom sina påträngande förebråelser, i lust att förbigå denna hövdings klokhet som ett slags feghet. Nyheten om denna förlust överväldigade kansler Oxenstierna med missnöje och oro. Han hördes sedan mer än en gång säga att det hade fått honom att tillbringa en andra natt i sömnlöshet i Tyskland, efter att sålunda ha passerat natten på den dag, då han fick veta Gustav Adolfs död, och att ett tredje stycke av nyheter som liknar den ena eller den andra av dessa två skulle kunna driva honom helt ut ur Tyskland. Han bestämde sig dock för att stödja affärerna så gott han kunde. Han sökte vinna tid och involvera fransmännen i tyska kriget, som han fram till dess försökt hålla borta från det. Detta lyckades på något sätt och Sveriges vapen återfick sin första briljans året därpå, 1635.

Vad beträffar greve de la Gardies beskickning vid Frankrikes hov, ville drottningen, som var oerhört förtjust i honom som en man som tillhörde henne, efter att ha gift sig med prinsessan Marie, Kristinas kusine, att han skulle framträda där med glans. Han skickade därför sin stallmästare till Frankrike för att förbereda sin vagn, som var mycket magnifik och som drottningen bekostade av Frankrikes bidrag. Chanut, underrättad om hur mycket Kristina var benägen mot greven, varnade hovet som en skicklig minister för att inget angenämare kunde göras mot Sveriges drottning än att fylla hennes ambassadörs person med ynnest och karesser, och det utan tvekan. Frankrike skulle därav dra en anmärkningsvärd fördel i det att, om någon hädanefter hade del i denna prinsessas råd, det var troligt att det skulle vara de la Gardie snarare än någon annan, att sålunda Frankrike skulle skaffa sig en mäktig vän; och att om drottningen reserverade hela sitt rikes regering, skulle detta vara ett motiv att öka hennes vänskap för Frankrike, ty hennes val och hennes välvilja mot greven skulle ha skjutits upp. Monsieur Chanut behövde inte iaktta sådan försiktighet med hänsyn till ambassadörens person, som naturligtvis var mycket fäst vid Frankrikes intressen, genom Kristinas eget erkännande.

Så när han kom till Frankrikes hov misslyckades man inte med att ge honom en bal och en komedi, storslagna måltider och all sorts underhållning. Detta är själva orden från madame de Motteville, hovdamen till Frankrikes drottning. Hon redogör fullständigt för grevens mottagande (Denna mottagning ägde rum den 13 september 1646.) och säger bl. a.:

»Drottningen receverade då en ambassadör extraordinarie från Sveriges drottning, som tydligen bara kom för att arbeta för de två Kronornas förening. Den som denna drottning sände hette greve de la Gardie. Han var son till Sveriges riksmarsk. Hans farfar var en fransman, så det sades, han var stilig, han hade ett högt utseende och liknade en favorit. Han talade om sin drottning i passionerade och respektfulla ordalag av någon större ömhet än vad han var skyldig henne genom undersåtarens kvalitet. Han beviljades en kusine till denna drottning, som hon själv fick honom att gifta sig med.«

»Några har velat säga«, tillägger madame de Motteville, »att om hon hade velat följa sin böjelse skulle hon ha tagit honom för sig själv. Men att hon hade erövrat sig själv genom sitt förnufts styrka och sin själs storhet, som inte kunde uthärda denna förnedring. Andra sade att hon föddes som libertin och att hon, eftersom hon var kapabel att sätta sig över sedvänjor, inte älskade honom, eller så älskade hon honom inte längre, som hon gav honom till en annan.

Hur som helst verkade den här mannen ganska värd lyckan, men mer skicklig att behaga än att regera. Från det sätt på vilket han talade om drottningen, sin härskarinna, behövde hon inte någon minister, ty hon själv, även om hon var mycket ung, beordrade alla angelägenheter. Förutom de timmar hon ägnade åt sina studier, sysselsatte hon en hel del av dem, som han sade, till sin Stats vård. Hon agerade med huvudet, och han försäkrade att hennes minsta omsorg var hennes persons prydnad.

På det sätt som han beskrev henne för oss hade hon varken ansiktet, skönheten eller böjelserna som en dam. Istället för att få män att dö av kärlek, fick hon dem att dö av skam och trots, och var sedan orsaken till att den store filosofen Descartes miste livet på detta sätt, ty hon inte hade godkänt hans sätt att filosofera. Hon skrev till drottningen, till monsieur konungens farbror, till hertigen d'Enguien och till ministrarna — brev som jag har sett och som beundrades för tankarnas tapperhet, för stilens skönhet och för lättheten som hon visade sig ha genom att uttrycka sig på vårt språk, som var bekant för henne tillsammans med många andra.

På den tiden tillskrevs alla de heroiska dygderna henne. Hon placerades bland antikens mest berömda kvinnor. Alla pennor användes för att prisa henne, och det sades att de höga vetenskaperna var för henne vad nålen och rockträet är för vårt kön. Berömmelse är en stor talare: den gillar ofta att passera sanningens gränser; men denna sanning har mycket kraft, den lämnar inte den godtrogna världen övergiven till bedrägeri för länge.

En tid senare var det känt att dygderna hos denna gotiska drottning var mediokra. Hon hade då liten respekt för de kristna; och om hon utövade moral, var det snarare genom nyckfullhet än av sentiment. Men hon var lärd i nivå med de mest lärda män, och till dess hade hon bevarat ett högt anseende i sitt hov, bland sitt folk och i hela Europa.« ...

English translation (my own):

That same year [1646], Kristina sent Count Magnus de la Gardie as an ambassador to the court of France and charged him with a letter for the Prince de Condé, to forward it to him in passing. The arms of France had had at that time a very unequal success in Germany and the Viscount de Turenne had been rather mistreated near Mergentheim; but the Prince of Condé, having joined him with a considerable reinforcement, helped him to take revenge on the army of Bavaria. They remained masters of the battlefield near Nördlingen, and it was on that subject that the Queen wrote this beautiful letter of congratulations to the Prince de Condé. ...

Kristina always regarded this prince as her hero, perhaps in the taste of the ancient chivalry, which, in the middle of the last century, was still quite fashionable. However that may be, she had a particular esteem for him because of his intrepidity and his other great qualities. She did not even refuse him, after his death, the praises that she believed were due to his merit (See Kristina's letter to Mademoiselle de Scudéry, of September 30, 1687 below.) despite the quibbles that had arisen in 1654 between her and him in Brussels on the ceremonial.

It was at that time that Kristina had declared herself for Spain, which she wanted to spare, as she was then making her stay in the Spanish Netherlands. The Prince de Condé had also withdrawn there, bearing arms against France. But the Queen finally came to an agreement with him, as we shall see below. In the meantime, it will not be considered superfluous to add here the beautiful reply that the Prince made to her letter. ...

As for what is said in these two letters about the first Battle of Nördlingen, we have noticed above that the German generals forced Gustav Horn, so to speak, to risk the battle by their importunate reproaches, wishing to pass off the prudence of this chief as a kind of cowardice. The news of this loss overwhelmed Chancellor Oxenstierna with displeasure and anxiety. He was heard to say afterwards, more than once, that it had made him spend a second night in insomnia in Germany, having thus passed the night of the day on which he had learned the death of Gustav Adolf, and that a third piece of news similar to one or the other of these two would be capable of driving him entirely out of Germany. However, he resolved to support affairs as best he could. He sought to gain time and to involve the French in the German war, whom he had until then tried to keep away from it. This succeeded in some way and the arms of Sweden regained their first brilliance the following year, 1635.

As for the embassy of Count de la Gardie to the court of France, the Queen, who was extremely fond of him as a man who belonged to her, having married Princess Marie, Kristina's paternal cousin, wanted him to appear there with brilliance. He therefore sent his equerry to France to prepare his carriage, which was very magnificent and which the Queen paid for from the subsidy of France. Chanut, informed of how much Kristina was inclined towards the Count, warned the court as a skilled minister that nothing more agreeable could be done to the Queen of Sweden than to fill the person of her ambassador with favours and caresses, and that without a doubt France would draw from this a notable advantage in that, if someone henceforth had a part in the counsels of this princess, it was probable that it would be de la Gardie rather than any other, that thus France would acquire a powerful friend; and that if the Queen reserved the entire government of her kingdom, this would be a motive to increase her friendship for France, seeing that her choice and her benevolence towards the Count would have been deferred. Monsieur Chanut did not need to exercise such caution with regard to the person of the ambassador, who was naturally very attached to the interests of France, by Kristina's own admission.

So, upon his arrival at the court of France, one did not fail to give him a ball and a comedy, grand meals and all sorts of entertainment. These are the very words of Madame de Motteville, lady of honour to the Queen of France. She gives a full account of the reception of the Count (This reception took place on September 13, 1646.) and says, among other things:

"The Queen then received an ambassador extraordinary from the Queen of Sweden, who apparently came only to work for the union of the two Crowns. The one whom this Queen sent was called Count de la Gardie. He was the son of the constable of Sweden. His grandfather was a Frenchman, so it was said, of rather mediocre birth. He was well-formed, he had a lofty appearance and resembled a favourite. He spoke of his queen in passionate and respectful terms, that it was easy to suspect him of some greater tenderness than that which he owed to her by the quality of subject. He was granted to a cousin of this Queen, whom she herself made him marry."

"Some have wanted to say", adds Madame de Motteville, "that if she had wanted to follow her inclination, she would have taken him for herself. But that she had conquered herself by the strength of her reason and by the greatness of her soul, which could not endure this debasement. Others said that she was born a libertine and that, being capable of putting herself above custom, she did not love him, or she no longer loved him, as she gave him to another.

Whatever the case, this man seemed quite worthy of fortune, but more fitted to please than to govern. From the way in which he spoke of the Queen his mistress, she had no need of a minister, for she herself, although very young, ordered all affairs. Besides the hours she devoted to her studies, she employed a great deal of them, as he said, to the care of her State. She acted with her head, and he assured that her least care was the ornament of her person.

In the way he described her to us, she had neither the face, nor the beauty, nor the inclinations of a lady. Instead of making men die of love, she made them die of shame and spite, and was since the cause that that great philosopher Descartes lost his life in this way, because she had not approved of his manner of philosophy. She wrote to the Queen, to Monsieur the King's uncle, to the Duke d'Enguien, and to the ministers — letters which I have seen and which were admired for the gallantry of the thoughts, for the beauty of the style and for the facility that she showed to have in expressing herself in our language, which was familiar to her along with many others.

At that time, all the heroic virtues were attributed to her. She was placed among the most illustrious women of antiquity. All the pens were employed to praise her, and it was said that the high sciences were for her what the needle and the distaff are for our sex. Fame is a great talker: it often likes to pass the limits of truth; but this truth has much force, it does not leave the credulous world abandoned to deception for long.

Some time later, it was known that the virtues of this Gothic queen were mediocre. She had then little respect for the Christian ones; and if she practiced morality, it was rather by fancy than by sentiment. But she was learned on a par with the most learned men, and until then she had preserved a high reputation in her court, among her people, and in all of Europe." ...


Above: Kristina.


Above: Louis de Bourbon, the Prince de Condé.


Above: Magnus Gabriel de la Gardie.


Above: Madame de Motteville.


Above: Johan Arckenholtz.

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