Source:
Lettres du cardinal Mazarin pendant son ministère: tome II, juillet 1644-décembre 1647, page 549, published by M. A. Chéreul, 1879
"Mazarin returns to the despatches which had been intercepted and which had irritated the Swedish plenipotentiary Johan Oxenstierna."
The letter excerpt:
[Paris,] le 20 décembre 1647.
Nous ne pouvons croire qu'un grand ministre, comme son pere, aille si viste dans une affaire de cette importance, ny que, quand il auroit, en son particulier, quelque subject de plainte à faire de la France, il veuille se venger aux despens de sa patrie et de sa maistresse, ny que, quand il l'entreprendroit, il pust en venir à bout. Leurs Majestez ne doubtant point que la reyne de Suede n'eust la bonté de l'empescher, non-seulement parce que son interest s'y rencontreroit, mais par ce aussy que sa generosité, sa gratitude et sa justice y seroient interessées, estant certain que tout le peril que nous pouvons courir en cette rencontre ne nous arrive que pour nous estre attachez aveuglement en tout à ses sentimens et pour avoir consideré plus particulierement les personnes qu'elle honoroit de son affection et de son estime, ce qui pouvoit nous avoir mis les autres sur les bras, dont Sa Majesté est, ce semble, obligée à nous garantir. ...
Lesdictes depesches sont d'ailleurs toutes remplies de louanges de la reyne de Suede et de la confiance entiere que l'on prend en la fermeté de sa foy et de l'admiration en laquelle on a icy les grandes qualitez qu'elle possede; de sorte que, si les choses vont en contestation (ce que je ne puis croire), il ne vous sera pas malaysé, à mon advis, de mettre Sa Majesté de nostre costé, comme vous y aurez la raison, et cela estant, nous avons peu à craindre.
Neantmoins, comme la prudence veut qu'on songe tousjours au pis qui peut arriver, nous considerons qu'il se pourroit faire que M. le chancelier Oxenstiern eust esté tellement irrité par les depesches de son fils, qu'il se laissast aller aux mouvemens de sa colere, sans regarder aux interests de la Suede, et taschast de porter toutes choses aux extremitez contre cette couronne, auquel cas vous devez traverser son dessein par tous les moyens que vous suggerera vostre industrie, et surtout faire en sorte d'estre bien adverty de tout ce qui [se] passera, et, en cas que vous descouvrissiez qu'on eust pris quelque resolution fascheuse, depescher au mesme instant un courrier exprez à MM. les plenipotentiaires pour la leur faire sçavoir.
Nous n'avons receu qu'avant-hyer les lettres de la reyne de Suede touchant la rupture avec la Baviere et l'augmentation du subside. On ne peut y respondre par cet ordinaire, et on a faict arrester encore quelques jours le gentilhomme, qui devoit partir il y a longtems, afin qu'il pust porter les responses de Leurs Majestez. Ce pendant je vous diray, par advance, sur la rupture, qu'elle doit estre à present accomplie, et, sur l'autre point, que l'on ne peut consentir à l'augmentation du subside; mais que, pour monstrer à la Reyne qu'il est impossible qu'elle demande jamais rien icy inutilement, la guerre continuant, on pourroit luy promettre une somme depuis cinquante mille escus d'or au soleil jusqu'à cent mille, qui sont du poids et de la bonté des ducats d'Allemagne, pour une fois seulement, que l'on payeroit en France au mois de may prochain, si la paix n'est conclue entre cy et là, ou en Hollande, si l'on y insistoit de delà, et, en eschange, vous pourrez nous moyenner d'autres assistances, de celles que la Suede peut donner à la France sans l'incommoder, comme des vaisseaux ou du canon, ou du cuivre, pour en fondre, et d'autres marchandises du climat, que la reyne de Suede peut avoir facilement sans mettre la main à sa bourse; et pour des vaisseaux, vous pourriez demander celuy que l'admirauté a basty depuis peu et un autre de ceux où l'on travaille.
En outre, avant que nous payassions ladicte somme, on devroit nous rendre les deux mille et tant de cavaliers qui ont passé de ce service-cy à celuy de la couronne de Suede, ou, du moins, un nombre esgal; à quoy on ne croit pas qu'il se rencontre aucune difficulté, puisque desjà la Reyne et ses ministres nous l'ont faict esperer; que, d'ailleurs, nostre pretention ne sçauroit estre plus juste, ny, nous, avoir plus de besoin de ce renfort, parce que, estant obligez de nous servir, dans les Pays-Bas, de quatre regimens de cavalerie françoise, que l'on a faict passer, dans cette conjoncture, dans l'armée de M. de Turenne, pour le renforcer, aprez qu'on les auroit retirez, il se trouveroit trop foible pour agir et pouvoir contribuer au bien commun.
Nous ne presumons pas que vous rencontriez aucune difficulté à obtenir ce que dessus, moyennant la somme que vous avez pouvoir de promettre, puisque vous-mesme vous avez mandé que la reyne de Suede s'attendoit à bailler quelque chose en eschange de ce que nous luy accorderions. Mais, avec tout cela, si vous voyiez que les affaires prissent un train fascheux, et que les suites de la piece que les Espagnols nous ont faite prez des ministres de Suede fussent à apprehender. Sa Majesté vous donne pouvoir d'accorder ce que vous estimerez de ladicte somme, sans exiger rien de la Suede. Et mesme, si le peril estoit fort pressant, et qu'il y eust à craindre une defection entiere, Sadicte Majesté vous donne pouvoir de promettre, de sa part, tout ce que vous jugerez necessaire pour destourner le coup, sans vous rien prescrire de particulier pour la forme de la promesse et pour le tems et le lieu du payement, et mesme d'adjouster quelque chose à la somme, si vous voyez n'en pouvoir sortir autrement, Sa Majesté se reposant de tout cela sur vostre suffisance et sur vostre zele, et estant tres-asseurée que vous ne l'engagerez à rien qu'il n'y ayt une necessité absolue de le faire, et dont on ne retire un advantage proportionné, et quoy que vous resolviez, il faudra le faire bien valoir à la Reyne, luy faisant cognoistre que sa seule consideration me faict trouver tres-faciles prez de Leurs Majestez les choses qui de soy seroient impossibles.
Il importe que vous sçachiez que Brun pretend que le Baron Oxenstiern luy a promis qu'aprez la paix faicte la couronne de Suede ne donnera aucune assistance de troupes ny d'autres choses à la France, si elle demeure en guerre avec l'Espagne, et qu'au contraire elle fera une estroite liaison d'interests et d'affection avec la couronne d'Espagne; mais je ne sçay pas comme quoy cela peut s'adjuster avec les veritables interests de la Suede, ny avec la ligue qu'elle a arresté depuis peu avec le roy de Portugal. ...
With modernised spelling:
Paris, le 20 décembre 1647.
Nous ne pouvons croire qu'un grand ministre, comme son père, aille si viste dans une affaire de cette importance, ni que, quand il aurait, en son particulier, quelque sujet de plainte à faire de la France, il veuille se venger aux dépens de sa Patrie et de sa maîtresse, ni que, quand il l'entreprendrait, il pût en venir à bout. Leurs Majestés ne doutant point que la reine de Suède n'eût la bonté de l'empêcher, non seulement parce que son intérêt s'y rencontrerait, mais par ce aussi que sa générosité, sa gratitude et sa justice y seraient intéressées, étant certain que tout le péril que nous pouvons courir en cette rencontre ne nous arrive que pour nous être attachés aveuglément en tout à ses sentiments et pour avoir considéré plus particulièrement les personnes qu'elle honorait de son affection et de son estime, ce qui pouvait nous avoir mis les autres sur les bras, dont Sa Majesté est, ce semble, obligée à nous garantir. ...
Lesdites dépêches sont d'ailleurs toutes remplies de louanges de la reine de Suède et de la confiance entière que l'on prend en la fermeté de sa foi et de l'admiration en laquelle on a ici les grandes qualités qu'elle possede; de sorte que, si les choses vont en contestation (ce que je ne puis croire), il ne vous sera pas malaisé, à mon avis, de mettre Sa Majesté de notre côté, comme vous y aurez la raison, et cela étant, nous avons peu à craindre.
Néanmoins, comme la prudence veut qu'on songe toujours au pis qui peut arriver, nous considérons qu'il se pourrait faire que M. le chancelier Oxenstiern eût été tellement irrité par les dépêches de son fils, qu'il se laissât aller aux mouvements de sa colère, sans regarder aux intérêts de la Suède, et tâchât de porter toutes choses aux extrêmités contre cette Couronne, auquel cas vous devez traverser son dessein par tous les moyens que vous suggérera votre industrie, et surtout faire en sorte d'être bien averti de tout ce qui se passera, et, en cas que vous découvrissiez qu'on eût pris quelque résolution fâcheuse, dépêcher au même instant un courrier exprès à MM. les plénipotentiaires pour la leur faire savoir.
Nous n'avons reçu qu'avant-hier les lettres de la reine de Suède touchant la rupture avec la Bavière et l'augmentation du subside. On ne peut y répondre par cet ordinaire, et on a fait arrêter encore quelques jours le gentilhomme, qui devait partir il y a longtemps, afin qu'il pût porter les réponses de Leurs Majestés. Ce pendant je vous dirai, par avance, sur la rupture, qu'elle doit être à présent accomplie, et, sur l'autre point, que l'on ne peut consentir à l'augmentation du subside; mais que, pour montrer à la Reine qu'il est impossible qu'elle demande jamais rien ici inutilement, la guerre continuant, on pourrait lui promettre une somme depuis cinquante mille écus d'or au soleil jusqu'à cent mille, qui sont du poids et de la bonté des ducats d'Allemagne, pour une fois seulement, que l'on payerait en France au mois de mai prochain, si la paix n'est conclue entre ci et là, ou en Hollande, si l'on y insistait de delà, et, en échange, vous pourrez nous moyenner d'autres assistances, de celles que la Suède peut donner à la France sans l'incommoder, comme des vaisseaux ou du canon, ou du cuivre, pour en fondre, et d'autres marchandises du climat, que la reine de Suède peut avoir facilement sans mettre la main à sa bourse; et pour des vaisseaux, vous pourriez demander celui que l'amirauté a bâti depuis peu et un autre de ceux où l'on travaille.
En outre, avant que nous payassions ladite somme, on devrait nous rendre les deux mille et tant de cavaliers qui ont passé de ce service-ci à celui de la Couronne de Suède, ou, du moins, un nombre égal; à quoi on ne croit pas qu'il se rencontre aucune difficulté, puisque déjà la Reine et ses ministres nous l'ont fait espérer; que, d'ailleurs, notre prétention ne saurait être plus juste, ni, nous, avoir plus de besoin de ce renfort, parce que, étant obligés de nous servir, dans les Pays-Bas, de quatre regiments de cavalerie française, que l'on a fait passer, dans cette conjoncture, dans l'armée de M. de Turenne, pour le renforcer, après qu'on les aurait retirés, il se trouverait trop faible pour agir et pouvoir contribuer au bien commun.
Nous ne présumons pas que vous rencontriez aucune difficulté à obtenir ce que dessus, moyennant la somme que vous avez pouvoir de promettre, puisque vous-même vous avez mandé que la reine de Suède s'attendait à bailler quelque chose en échange de ce que nous lui accorderions. Mais, avec tout cela, si vous voyiez que les affaires prissent un traîn fâcheux, et que les suites de la pièce que les Espagnols nous ont faite près des ministres de Suède fussent à appréhender. Sa Majesté vous donne pouvoir d'accorder ce que vous estimerez de ladite somme, sans exiger rien de la Suède. Et même, si le péril était fort pressant, et qu'il y eût à craindre une défection entière, Sadite Majesté vous donne pouvoir de promettre, de sa part, tout ce que vous jugerez nécessaire pour détourner le coup, sans vous rien prescrire de particulier pour la forme de la promesse et pour le temps et le lieu du paiement, et même d'ajouter quelque chose à la somme, si vous voyez n'en pouvoir sortir autrement, Sa Majesté se reposant de tout cela sur votre suffisance et sur votre zèle, et étant très assurée que vous ne l'engagerez à rien qu'il n'y ait une nécessité absolue de le faire, et dont on ne retire un avantage proportionné, et quoi que vous resolviez, il faudra le faire bien valoir à la Reine, lui faisant connaître que sa seule considération me fait trouver très faciles près de Leurs Majestés les choses qui de soi seraient impossibles.
Il importe que vous sachiez que Brun prétend que le Baron Oxenstiern lui a promis qu'après la paix faite la Couronne de Suède ne donnera aucune assistance de troupes ni d'autres choses à la France, si elle demeure en guerre avec l'Espagne, et qu'au contraire elle fera une étroite liaison d'intérêts et d'affection avec la Couronne d'Espagne; mais je ne sais pas comme quoi cela peut s'ajuster avec les véritables intérêts de la Suède, ni avec la ligue qu'elle a arrêté depuis peu avec le roi de Portugal. ...
Swedish translation (my own):
Paris, den 20 december 1647.
Vi kan inte tro att en stor minister som hans far skulle gå så snabbt i en fråga av denna betydelse, eller att han, när han i sitt privatliv hade något att klaga på mot Frankrike, skulle vilja hämnas på bekostnad av hans land och hans härskarinna, ej heller att han, när han åtog sig det, kunde komma till slutet av det. Deras Majestäter tvivlar inte på att Sveriges drottning skulle ha godheten att förhindra det, inte bara för att hennes intresse skulle mötas där, utan också för att hennes generositet, hennes tacksamhet och hennes rättvisa skulle vara intresserad av det, förvissad om att alla de faran för att vi kan råka ut för detta möte drabbar oss bara för att vi i allt blint fäste oss vid hennes känslor och för att ha tagit hänsyn till de människor som hon har hedrat med sin tillgivenhet och sin aktning, som kunde ha lagt de andra i händerna, från vilken Hennes Majestät är, synes det, skyldig att garantera oss. ...
Nämnda depescherna är för övrigt alla fyllda med beröm av Sveriges drottning och av hela den förtröstan som man tar till hennes tros fasthet, och för den beundran i vilken man här har de stora egenskaper som hon äger; så att, om saker och ting går i tvist (vilket jag inte kan tro), det inte kommer att vara svårt för Er, enligt min mening, att ställa Hennes Majestät på vår sida, eftersom Ni kommer att ha anledning att göra det, och att det är så, vi har lite att frukta.
Icke desto mindre, eftersom försiktigheten föreskriver att man alltid tänker på det värsta som kan hända, anser vi att det kan vara så att kansler Oxenstierna hade blivit så irriterad över sin sons depescher att han gav vika för sin vredes rörelser, utan hänsyn till intressena av Sverige, och strävade att föra allt till yttersta gräns mot denna Krona, i vilket fall Ni måste korsa hans plan med alla medel som Er flit kommer att föreslå Er, och framför allt se till att vara väl informerad om allt som kommer att hända, och, om Ni upptäcker att någon olycklig lösning har fattats, att i samma ögonblick skicka en expressbud till de befullmäktigade för att meddela dem.
Breven från Sveriges drottning fick vi först i förrgår angående rupturen med Bayern och höjningen av subventionen. De kan inte besvaras med denna post, och de har fått herrn försenad ytterligare några dagar, han skulle gå för länge sedan så att han kunde bära Deras Majestäters svar. Under detta skall jag i förväg berätta för Er om rupturen, att den måste åstadkommas nu, och på den andra punkten, att man inte kan samtycka till höjningen av subventionen; men att, för att visa drottningen, att det är omöjligt för henne att någonsin begära något meningslöst här, medan kriget fortsätter, en summa kan utlovas henne från femtio tusen kronor i guld till solen upp till hundra tusen, vilket är vikt och godhet av dukaterna i Tyskland, för en gångs skull, som man skulle betala i Frankrike nästa maj, om fred inte sluts här och där, eller i Holland, om man där insisterade från bortom, och i utbyte kommer Ni att kunna i medeltal göra oss andra hjälpmedel, av dem som Sverige kan ge Frankrike utan att besvära det, som fartyg eller kanoner eller koppar, för att smälta en del och andra klimatgods, som Sveriges drottning lätt kan ha utan att sätta sin hand till hennes handväska; och för fartyg kan Ni be om ett som nyligen byggts av amiralitetet och ett annat av dem som arbetar.
För övrigt bör vi, innan vi betalar den nämnda summan, få tillbaka de två tusen och så många kavaljerer, som övergått från denna tjänst till svenska Kronans, eller åtminstone lika många; där vi inte tro att någon svårighet stöter på, eftersom drottningen och hennes ministrar redan fått oss att hoppas det; att dessutom vårt påstående inte kunde vara mer rättvist, och inte heller, vi har större behov av denna förstärkning, eftersom vi var tvungna att i Nederländerna använda fyra regementen fransk kavalleri, som vi i denna konjunktur gjorde passera i monsieur de Turennes armé, för att stärka honom, sedan vi skulle dragit oss tillbaka, skulle han vara för svag för att agera och kunna bidra till det gemensamma bästa.
Vi förutsätter inte att Ni kommer att få några svårigheter att få ovanstående för den summa som Ni kan lova, ty Ni själv har anmält att Sveriges drottning förväntar sig att ge något i utbyte mot vad vi skulle bevilja henne. Men med allt det där, om Ni ser att affärerna tar en olycklig träng, och att konsekvenserna av den pjäs som spanjorerna gjorde för oss hos Sveriges ministrar skulle gripas. Hennes Majestät bemyndigar Er att bevilja vad Ni tycker om nämnda summa, utan att kräva något av Sverige. Och även om faran var mycket påträngande och det fanns anledning att frukta ett fullständigt avhopp, ger Hennes Majestät Er befogenhet att på hennes vägnar lova allt som Ni anser nödvändigt för att avvärja slaget, utan att föreskriva Er något särskilt för löftets form och för betalningens tid och plats, och till och med att lägga något till summan, om Ni ser att Ni inte kan komma ur det annars, Hennes Majestät förlitar sig ju för allt detta på Er tillräcklighet och på Er iver, och hon är mycket säker på att Ni inte kommer att begå det till ingenting om det inte finns en absolut nödvändighet att göra det, och som inte får en proportionerlig fördel, och vad Ni än beslutar Er för, måste det vara väl värt det för drottningen, att låta henne vet att hennes blotta omtanke gör att jag nära Deras Majestäter mycket lätt finner saker som hos sig själva skulle vara omöjliga.
Det är viktigt för Er att veta, att Brun påstår, att friherre Oxenstierna lovat honom, att efter fredssluten, Sveriges Krona inte kommer att ge någon assistans av trupper eller annat till Frankrike, om det förblir i krig med Spanien, och att, tvärtom, det kommer att bilda en nära koppling av intressen och tillgivenhet med Spaniens Krona; men jag vet inte hur det kan anpassas till Sveriges verkliga intressen, inte heller med den liga som hon nyligen har ändat med konungen av Portugal. ...
English translation (my own):
Paris, December 20, 1647.
We cannot believe that a great minister like his father would go so quickly in a matter of this importance, or that, when he had, in his private life, something to complain about against France, he would want to take revenge on the expense of his country and his mistress, nor that, when he undertook it, he could come to the end of it. Their Majesties have no doubt that the Queen of Sweden would have the goodness to prevent it, not only because her interest would be met there, but also because her generosity, her gratitude and her justice would be interested in it, being certain that all the danger that we may run in this encounter only befalls us for having attached ourselves blindly in everything to her feelings and for having considered more particularly the people whom she has honoured with her affection and her esteem, which could have put the others on the hands, from which Her Majesty is, it seems, obliged to guarantee us. ...
The said despatches are, moreover, all filled with praise of the Queen of Sweden, and of the entire confidence which one takes in the firmness of her faith, and of the admiration in which one has here the great qualities which she possesses; so that, if things go into dispute (which I cannot believe), it will not be difficult for you, in my opinion, to put Her Majesty on our side, as you will have reason to do so, and that being so, we have little to fear.
Nevertheless, as prudence dictates that one always think of the worst that can happen, we consider that it could be that Chancellor Oxenstierna had been so irritated by his son's despatches that he gave way to the movements of his anger, without regard to the interests of Sweden, and endeavored to carry all things to extremities against this Crown, in which case you must cross his design by all the means that your industry will suggest to you, and above all make sure to be well informed of everything that will happen, and, in case you discover that some unfortunate resolution has been taken, to dispatch at the same moment an express courier to the plenipotentiaries to let them know.
We only received the letters from the Queen of Sweden the day before yesterday concerning the rupture with Bavaria and the increase in the subsidy. They cannot be answered by this ordinary, and they have had the gentleman delayed for a few more days, he was to leave a long time ago so that he could carry the replies of Their Majesties. During this I will tell you, in advance, on the rupture, that it must be accomplished now, and, on the other point, that one cannot consent to the increase in the subsidy; but that, in order to show the Queen that it is impossible for her ever to ask for anything uselessly here, the war continuing, a sum might be promised to her from fifty thousand crowns in gold to the sun up to a hundred thousand, which are weight and goodness of the ducats of Germany, for once only, which one would pay in France next May, if peace is not concluded here and there, or in Holland, if one there insisted from beyond, and, in exchange, you will be able to average us other assistances, of those which Sweden can give to France without inconveniencing it, like ships or cannon, or copper, to melt some, and other climatic goods, which the Queen of Sweden can have easily without putting her hand to her purse; and for vessels you might ask for one recently built by the Admiralty and another of those in work.
Besides, before we pay the said sum, we should be given back the two thousand and so many horsemen who passed from this service to that of the Swedish Crown, or, at least, an equal number; in which we do not believe that any difficulty is encountered, since the Queen and her ministers have already made us hope so; that, moreover, our claim could not be more just, nor, we, have more need of this reinforcement, because, being obliged to make use, in the Netherlands, of four regiments of French cavalry, that the In this conjuncture, we made pass in the army of Monsieur de Turenne, to strengthen him, after we would have withdrawn, he would be too weak to act and be able to contribute to the common good.
We do not presume that you will have any difficulty in obtaining the above for the sum which you are able to promise, since you yourself have reported that the Queen of Sweden expects to give something in exchange for what we would grant her. But, with all that, if you see that affairs are taking an unfortunate train, and that the consequences of the play that the Spaniards made for us with the ministers of Sweden were to be apprehended. Her Majesty empowers you to grant what you think of the said sum, without exacting anything from Sweden. And even, if the danger were very pressing, and there was reason to fear a complete defection, Her Majesty gives you the power to promise, on her behalf, all that you deem necessary to avert the blow, without prescribing anything particular to you for the form of the promise and for the time and place of payment, and even to add something to the sum, if you see that you cannot get out of it otherwise, Her Majesty relying for all this on your sufficiency and on your zeal, and her being very sure that you will commit it to nothing unless there is an absolute necessity to do it, and from which a proportionate advantage is not derived, and whatever you resolve, it will have to be well worth it to the Queen, letting her know that her mere consideration makes me find very easy near Their Majesties things which from themselves would be impossible.
It is important for you to know that Brun claims that Baron Oxenstierna promised him that after peace is made, the Crown of Sweden will not give any assistance of troops or other things to France, if she remains at war with Spain, and that, on the contrary, she will form a close connection of interests and affection with the Crown of Spain; but I do not know how that can be adjusted with the real interests of Sweden, nor with the league which she has recently stopped with the King of Portugal. ...
Above: Kristina.
Above: Chancellor Axel Oxenstierna.
Above: Johan Oxenstierna.
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