Source:
Riksarkivet, page 3 in Brev till Kungl. Maj:t; Kammarherren Matthias Palbitzky; Ordinarie beskickningar 1625-1806; Svenska beskickingars till Frankrike brev och arkiv 1625-1806; Diplomatica Gallica 1542-1809
Kristina's June 13/23 reply to this letter is here:
The letter:
Madame.
J'esperois d'escrire amplemant par cet ordinaire et de donner a V M:té tres humblement a connoître non Seulement en la commission, laquelle il a pleû a V. M:té de me mettre entre les mains, mais encore des certaines autres remarques, que j'ay fait en cette Cour, d'ailleurs. Je voids bien qu'il faudra pour aujourdhuy que je m'en passe, m'ayant trop entretenu dans l'Hostel de Condé ce matin, et me contenter de faire vn petit rapport, comme suivant les ordres de V. M:té, ayant obtenu vn passeport du Monsr. le Duc d'Orleans je Suis allé a la Cour a St Germain, où on S'estonna grandement que j'avois passé sans quelqz malheureux rencontre. Le jour apres qui estoit le Premier de la Pentecoste je ne pouvois pas parler a leurs M:tes. Je l'obtiêns le lundy apres du Soir, et parlay au Cardinal le jour Suivant, La Reine & le Roy n'ouvrirent pas leurs lettres en ma presance, me temoignerent pourtant de reçevoir cett office comme vne marque tre[s] grande de l'affection de V. M:té, & me donnerent charge de temoigner le reciproqz envers V. M:té. Touchant cette affaire qu'on en delibereroit pour m'en donner reponce, Je repliquay, que je l'esperois & me la promettois correspondante aux genereuses intentions & a l'attente de la Reine ma maitresse. Le Cardinal Se trouva extrememant obligé de l'[h]onneur que V. M:té aggreoit luy faire et me pria de luy temoigner les Sentimans que luy en demeroit, il dit qu'il avoit vne confiance Si grande en la genereuse bonté de V. M:té, que Si la crainte du Pape a cause de cecẏ (dit il) prenant Son manteau rouge, ne l'en eût empesché, il auroit mesme prit la hardiesse, de Se mettre Soubs la protection de V: M:té au temps de Son eloignemant. Estant de retour en cette ville, j'allois hier voir Monsr: d'Orleans & aujourdhuy Monsr le Prince, Qui reçeût, l'offre de V. M:té avec vne joye extreme, disant qu'il l'estimoit vne grace particuliere, & vn accroissemant de ces obligations, que V. M:té luy avoit tousjours donné: qui[l] Seroit ravy de mettre tous Ses interesse[s] & Sa personne mesme entre les mains du V. M:té, Pour dire la Substance en peu de mots. Je trouve du costé des Princes, beaucoup d'inclinations pour accepter cette offerte mais non pas a la Court cette connoissance entiere qu'on devroit avoir pour Ce Zele & cette Sincere amitié, que V. M:té temoigne, J'y ay veû beaucoup de dispositions, qui voudront eluder cette entremise de V. M:té, de Si bonne grace qu'ils pouvant. Le Duc d'Orleans a fort approuvé de presante la lettre de V. M:té au Parlemant il dit que je me pourois adresser au gens dû Roy pour cela. J'ay reçeû pour cett ordinaire une lettre du Cachet de V. M:té, pour le Roy de France laquelle je retourneraẏ la presenter a la Court, & puis pour en Tirer reponce peut estre pour leurs propres interesses, les obligent a Se mieux connoître. Jl faut encor que je rapporte a V M:té, comme Madamoiselle d'Orleans Sçachant quil y avoit vn gentilhomme envoyé icy de Vostre part a donné ordre pour S'informer au Baron de Rammeny, de S'informer, Si cette personne n'avoit ordre de la voir de part de la Reine laquelle cy devant luy avoit Souvante[s] fois fait l'[h]onneur de luy escrire. Moy qui ni Sçay par les considerations que V. M:té en peut avoir; (estant obligé de voir Madame la primiere) je n'ay point trouve reponce plus honorable, Que de dire qu'ouy, mais que j'attendois une lettre (voyant qu'elle Se picque de cela) que l'on m'avoit fait Sçavoir, que Ma Reine vouloit escrire pour Madamoiselle, C'est pourquoy que je Supplie V. M:té de m'en donner Ses ordres de m'en [...] tout a l'heure pour voir Monsr: le Cardinal de Raiz, & Si je ne puis avoir audiance au Parlement le lundy prochain je retourneray a la Cour, pour rendre la lettre du Cachet au Roy, puis apres comme envers le Me[r]credy j'iray a Roan en poste pour rendre a Mr de Longeville la Sienne en personne, dont je rendray conte par le premier ordinaire. Madame je supplie V. M:té de me pardonner, que je luy escris Si negligemmant; Je pensois estre blamasble de n'escrire point de tout, & le temps m'a manqué pour penser a ce que j'escrirois ayant esté Trop detenu en l'Hostel de Condé. V: M:té qui a eu Tant de bonté & Tant de grace pour moy, adjouste je l'en Supplie encor celluy a tant d'autres qu'elle temoigne de Croire que je Suis
Madame
de V. M:té
le plus humble, plus obéÿssant, plus obligé Serviteur
& Sujet
M Palbizky
mp
de Paris ce 25 du May
1652.
J Stokhol[m] den 18. Junij, 1652.
With modernised spelling:
Madame,
J'espérais d'écrire amplement par cet ordinaire et de donner a Votre Majesté très humblement à connaître non seulement en la commission laquelle il a plu à Votre Majesté de me mettre entre les mains, mais encore des certaines autres remarques que j'ai fait en cette Cour d'ailleurs. Je vois bien qu'il faudra pour aujourd'hui que je m'en passe, m'ayant trop entretenu dans l'hôtel de Condé ce matin, et me contenter de faire un petit rapport, comme suivant les ordres de Votre Majesté.
Ayant obtenu un passeport du Monsieur le duc d'Orléans, je suis allé à la cour à St. Germain, où on s'étonna grandement que j'avais passé sans quelque malheureux rencontre. Le jour après, qui était le premier de la Pentecôte, je ne pouvais pas parler à Leurs Majestés. Je l'obtiens le lundi après du soir, et parlai au cardinal le jour suivant. La reine et le roi n'ouvrirent pas leurs lettres en ma présence, me témoignèrent pourtant de recevoir cet office comme une marque très grande de l'affection de Votre Majesté, et me donnèrent charge de témoigner le réciproque envers Votre Majesté.
Touchant cette affaire qu'on en délibérerait pour m'en donner réponse, je répliquai que je l'espérais et me la promettais correspondante aux généreuses intentions et à l'attente de la Reine ma maîtresse. Le cardinal se trouva extrêmement obligé de l'honneur que Votre Majesté agréait lui faire et me pria de lui témoigner les sentiments que lui en demeurait. Il dit qu'il avait une confiance si grande en la généreuse bonté de Votre Majesté, que si la crainte du Pape a cause de ceci, (dit-il) prenant son manteau rouge, ne l'en eut empêché, il aurait même prit la hardiesse de se mettre sous la protection de Votre Majesté au temps de son éloignement.
Étant de retour en cette ville, j'allais hier voir Monsieur d'Orléans et aujourd'hui Monsieur le Prince, qui reçut l'offre de Votre Majesté avec une joie extrême, disant qu'il l'estimait une grâce particulière et un accroissement de ces obligations que Votre Majesté lui avait toujours donné, qu'il serait ravi de mettre tous ses intérêts et sa personne même entre les mains du Votre Majesté, pour dire la substance en peu de mots.
Je trouve du côté des princes beaucoup d'inclinations pour accepter cette offerte, mais non pas à la Cour, cette connaissance entière qu'on devrait avoir pour ce zèle et cette sincère amitié que Votre Majesté témoigne. J'y ai vu beaucoup de dispositions qui voudront éluder cette entremise de Votre Majesté de si bonne grâce qu'ils pouvent.
Le duc d'Orléans a fort approuvé de présente la lettre de Votre Majesté au Parlement; il dit que je me pourrais adresser au gens du Roi pour cela. J'ai reçu par cet ordinaire une lettre du cachet de Votre Majesté pour le roi de France, laquelle je retournerai la présenter à la Cour, et puis pour en tirer réponse peut-être pour leurs propres intérêts, les obligeant à se mieux connaître.
Il faut encore que je rapporte à Votre Majesté comme Mademoiselle d'Orléans, sachant qu'il y avait un gentilhomme envoyé ici de votre part, a donné ordre pour s'informer au baron de Rammeny si cette personne n'avait ordre de la voir de part de la Reine, laquelle ci-devant lui avait souventes fois fait l'honneur de lui écrire. Moi, qui ni sais par les considérations que Votre Majesté en peut avoir (étant obligé de voir Madame la première), je n'ai point trouvé réponse plus honorable que de dire qu'oui; mais que j'attendais une lettre (voyant qu'elle se pique de cela) que l'on m'avait fait savoir que ma reine voulait écrire pour Mademoiselle.
C'est pourquoi que je supplie Votre Majesté de m'en donner ses ordres de m'en [...] tout à l'heure pour voir Monsieur le Cardinal de Retz, et si je ne puis avoir audience au Parlement le lundi prochain, je retournerai à la Cour pour rendre la lettre de cachet au Roi; puis, après comme envers le mercredi, j'irai à Rouen en poste pour rendre a M. de Longueville la sienne en personne, dont je rendrai compte par le premier ordinaire.
Madame, je supplie Votre Majesté de me pardonner que je lui écris si négligemment, je pensais être blâmable de n'écrire point de tout; et le temps m'a manqué pour penser à ce que j'écrirais, ayant été trop detenu en l'hôtel de Condé. Votre Majesté, qui a eu tant de bonté et tant de grâce pour moi, ajoute, je l'en supplie, encore celui à tant d'autres qu'elle témoigne de croire que je suis,
Madame,
de Votre Majesté
le plus humble, plus obéissant, plus obligé serviteur et sujet
M. Palbitzki
m. p.
De Paris, ce 25 du mai
1652.
I Stockholm den 18 juni 1652.
Swedish translation (my own):
Madam,
Jag hoppades kunna skriva rikligt efter denna post och ge Ers Majestät mycket ödmjukt att veta icke blott i den kommission som det behagade Ers Majestät att lägga i mina händer, utan även om vissa andra anmärkningar som jag för övrigt gjort vid detta hov. Jag ser tydligt att jag skall behöva klara mig utan det idag, efter att ha tillbringat för mycket tid på hôtel de Condé i morse, och jag nöjer mig med att göra en liten rapport, som om jag följer Ers Majestäts order.
Efter att ha fått ett pass från hertigen av Orléans, gick jag till hovet i St. Germain, där de var mycket förvånade över att jag hade passerat utan något olyckligt möte. Dagen efter, som var den första pingstdagen, kunde jag inte tala med Deras Majestäter. På måndagskvällen kunde jag jo göra det, och jag talade med kardinalen dagen efter. Drottningen och konungen öppnade inte sina brev i min närvaro, men de vittnade ändå för mig att de mottog denna tjänst som ett mycket stort tecken på Ers Majestäts tillgivenhet, och de ålade mig att vittna om det ömsesidiga gentemot Ers Majestät.
När jag rörde denna fråga att de skulle diskutera den för att ge mig ett svar, svarade jag att jag hoppades det och lovade mig själv att det motsvarade drottningens, min härskarinnas, generösa avsikter och förväntningar. Kardinalen kände sig ytterst skyldig för den ära som Ers Majestät gick med på att göra honom, och bad mig visa honom hans känslor därom. Han sade att han hade så stort förtroende för Ers Majestäts generösa godhet, att om fruktan för påven på grund av detta, (sade han) tagande sin röda kappa, inte hade hindrat honom, skulle han till och med ha tagit djärvheten att ställa sig under Ers Majestäts skydd vid tiden för hans frånvaro.
När jag var tillbaka i denna stad, gick jag igår för att träffa monsieur d'Orléans och idag monsieur le Prince, som mottog Ers Majestäts erbjudande med stor glädje och sade att han uppskattade det som en speciell nåd och en ökning av de skyldigheter som Ers Majestät alltid hade givit honom, att han med glädje skulle lägga alla sina intressen och även sin person i händerna på Ers Majestät, för att säga innehållet med några få ord.
Jag finner på prinsarnas sida många böjelser att acceptera detta erbjudande, men inte vid hovet, denna fulla kunskap som man bör äga för denna iver och denna uppriktiga vänskap som Ers Majestät vittnar om. Jag har där sett många avsikter som kommer att vilja undgå detta ingripande av Ers Majestät med så god nåd som de kan.
Hertigen av Orléans har starkt godkänt att framlägga Ers Majestäts brev till Parlamentet; han säger att jag skulle kunna söka till Konungens folk för det. Jag har genom denna post erhållit ett brev med Ers Majestäts sigill för konungen av Frankrike, som jag kommer att återkomma för att framlägga för hovet, och sedan för att därav, kanske för sina egna intressen, förplikta dem att lära känna varje andra bättre.
Jag måste också rapportera till Ers Majestät hur mademoiselle d'Orléans, som visste att det fanns en herre som skickades hit för Er räkning, gav order att fråga baron de Rammeny om denna person hade order att träffa henne från drottningen, som ofta hade gjort henne äran att skriva till henne. Jag, som inte känner till av de överväganden Ers Majestät kanske kan ha av det (jag är skyldig att se madame la première), har inte hittat ett hederligare svar än att säga ja, men att jag väntade ett brev (eftersom hon är stolt över sig själv på det) att jag hade blivit informerad om att min drottning ville skriva för mademoiselle.
Det är därför jag ber Ers Majestät att ge mig Era order för mig att [...] komma för att träffa kardinal de Retz, och om jag inte kan ha audiens i Parlamentet nästa måndag, skall jag återvända till hovet för att lämna tillbaka brevet de cachet till Konungen; sedan, liksom mot onsdag, åker jag till Rouen en poste för att personligen betala monsieur de Longueville hans brev, vilket jag kommer att rapportera med den första post.
Madam, jag ber Ers Majestät att förlåta mig för att jag skrev till Er så försumligt, jag tyckte mig vara klandervärd för att jag inte skrev något; och jag hade inte tid att tänka på vad jag skulle skriva, efter att ha suttit fängslad för länge på hôtel de Condé. Ers Majestät, som har ju haft så mycket godhet och så mycket nåd för mig, ber jag Er vilja lägga detta till så många andra med vilka Ni visar Er att tro att jag är,
Madam,
Ers Majestäts
ödmjukaste, lydigaste, mest förpliktade tjänare och undersåtare
M. Palbitzki
m. p.
Från Paris, den 25 maj
1652.
I Stockholm den 18 juni 1652.
English translation (my own):
Madame,
I hoped to write amply by this ordinary and to give Your Majesty very humbly to know not only in the commission which it pleased Your Majesty to put into my hands, but also of certain other remarks which I have made in this court, moreover. I see clearly that I will have to do without it today, having spent too much time at the Hôtel de Condé this morning, and I will content myself with making a little report, as if following Your Majesty's orders.
Having obtained a passport from the Duke of Orléans, I went to the court at St. Germain, where they were greatly astonished that I had passed without some unfortunate encounter. The day after, which was the first of Pentecost, I could not speak to Their Majesties. On Monday evening I could, and I spoke to the Cardinal the following day. The Queen and the King did not open their letters in my presence, yet they testified to me that they received this service as a very great mark of Your Majesty's affection, and they charged me to testify the reciprocal towards Your Majesty.
Touching this matter that they would discuss it to give me an answer, I replied that I hoped so and promised myself that it corresponded to the generous intentions and expectations of the Queen, my mistress. The Cardinal felt extremely obliged for the honour which Your Majesty agreed to do him, and begged me to show him his feelings about it. He said he had such great confidence in Your Majesty's generous goodness, that if the fear of the Pope because of this, (said he), taking his red cloak, had not prevented him, he would even have taken the boldness to place himself under Your Majesty's protection at the time of his absence.
Being back in this city, I went yesterday to see Monsieur d'Orléans and today Monsieur le Prince, who received Your Majesty's offer with extreme joy, saying that he esteemed it a particular grace and an increase of those obligations which Your Majesty had always given him, that he would be delighted to place all his interests and his very person in the hands of Your Majesty, to say the substance in a few words.
I find on the side of the princes many inclinations to accept this offer, but not at court, this full knowledge which one should have for this zeal and this sincere friendship which Your Majesty testifies. I have seen there many intentions which will want to elude this intervention of Your Majesty with as good a grace as they can.
The Duke of Orléans has strongly approved of presenting Your Majesty's letter to Parliament; he says that I could apply to the King's people for that. I have received by this ordinary a letter bearing Your Majesty's seal for the King of France, which I will return to present to the Court, and then to draw an answer from it, perhaps for their own interests, obliging them to get to know each other better.
I must also report to Your Majesty how Mademoiselle d'Orléans, knowing that there was a gentleman sent here on your behalf, gave orders to inquire to the Baron de Rammeny if this person had orders to see her from the Queen, who had often done her the honour of writing to her. I, who do not know from the considerations Your Majesty may have of it (being obliged to see Madame la première), have not found a more honourable answer than to say yes, but that I was expecting a letter (seeing that she prides herself on it) that I had been informed that my Queen wished to write for Mademoiselle.
This is why I beg Your Majesty to give me your orders for me to [...] come to see the Cardinal de Retz, and if I cannot have an audience in Parliament next Monday, I will return to court to return the letter de cachet to the King; then afterwards, like towards Wednesday, I will go to Rouen en poste to pay Monsieur de Longueville his letter in person, which I will report with the first ordinary.
Madame, I beg Your Majesty to forgive me for writing to you so negligently, I thought I was blameworthy for not writing anything; and I did not have time to think about what I would write, having been detained too long in the Hôtel de Condé. Your Majesty, who has had so much kindness and so much grace for me, would add, I beg you, this to so many others with which you testify to believe that I am,
Madame,
Your Majesty's
most humble, most obedient, most obliged servant and subject
M. Palbitzki
m. p.
From Paris, May 25,
1652.
In Stockholm on June 18, 1652.
Above: Kristina.
Above: Matthias Palbitzki.
Note: Madame d'Orléans = Anne Marie Louise d'Orléans, Mademoiselle de Montpensier.
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