Wednesday, February 15, 2023

Excerpt from Cardinal Jules Mazarin's letter to the Chevalier de Terlon, on the execution of Monaldeschi, dated November 13/23 (New Style), 1657

Source:

Lettres du cardinal Mazarin pendant son ministère: tome VIII, juillet 1657-août 1658, page 223, published by M. A. Chéreul, 1894


Gui Patin's letter of the same day to Charles Spon:


Kristina's letter to Cardinal Mazarin, undated but written soon after the execution:


The letter excerpt:

[Paris], 23 novembre 1657.
... Je suis obligé de vous dire avec desplaisir que, par quelque mauvais conseil, la reyne de Suede a faict tuer le marquis Monaldesqui, personne de condition, qui estoit son grand escuyer, et que les circonstances de cette action-là font regarder avec horreur dans un pays où l'on n'est pas trop accoustumé de voir de semblables tragedies; car cela a esté executé dans une gallerie de Fontainebleau; apres que la reyne eut parlé deux ou trois fois, se rendant inexorable à ses justifications, Sa M:té le fit confesser, et, apres, un appellé Sentinelly, qui estoit ennemy du defunt, assisté de deux autres, luy donneront cent coups en ladicte gallerie, qui n'estoit qu'à deux pas de la chambre de la reyne. Toute cette ville, depuis le plus grand jusqu'au plus petit, en ont esté si scandalisez, que je ne sçaurois assez vous le representer, et d'autant plus qu'on ne voit pas qu'il y eust sujet de se porter à cette extremité. Le Roy et la Reyne en ont receu un sensible deplaisir. Mais passant sur toutes les considerations qui pouvoient faire grande force sur leur esprit en cette rencontre, Elles ont bien fait connoistre à ladite reyne que l'action qu'elle a faite ne pouvoit estre approuvée; mais, en mesme temps, Elles ont donné toutes les marques d'amitié et d'affection qu'elle pouvoit desirer, et le Roi partit hyer, avec Monsieur, pour l'aller visiter à Fontainebleau.

With modernised spelling:

Paris, 23 novembre 1657.
... Je suis obligé de vous dire avec déplaisir que, par quelque mauvais conseil, la reine de Suède a fait tuer le marquis Monaldeschi, personne de condition qui était son grand écuyer, et que les circonstances de cette action-là font regarder avec horreur dans un pays où l'on n'est pas trop accoutumé de voir de semblables tragédies; car cela a été exécuté dans une galerie de Fontainebleau; après que la reine eut parlé deux ou trois fois, se rendant inéxorable à ses justifications. Sa Majesté le fit confesser, et, après, un appellé Santinelli, qui était ennemi du défunt, assisté de deux autres, lui donneront cent coups en ladite galerie, qui n'était qu'à deux pas de la chambre de la reine. Toute cette ville, depuis le plus grand jusqu'au plus petit, en ont été si scandalisés que je ne saurais assez vous le représenter, et d'autant plus qu'on ne voit pas qu'il y eût sujet de se porter à cette extrêmité. Le Roi et la Reine en ont reçu un sensible déplaisir. Mais passant sur toutes les considérations qui pouvaient faire grande force sur leur esprit en cette rencontre, Elles ont bien fait connaître à ladite reine que l'action qu'elle a faite ne pouvait être approuvée; mais, en même temps, Elles ont donné toutes les marques d'amitié et d'affection qu'elle pouvait désirer, et le Roi partit hier, avec Monsieur, pour l'aller visiter à Fontainebleau.

Swedish translation (my own):

Paris, den 23 november 1657.
... Jag är skyldig att med missnöje berätta för Er att drottningen av Sverige genom något dåligt råd lät döda markisen Monaldeschi, en person av kondition som var hennes överstallmästare, och att omständigheterna kring denna handling betraktas med fasa i ett land där man är inte alltför van vid att se sådana tragedier; ty detta utfördes på ett galleri i Fontainebleau; efter att drottningen hade talat två eller tre gånger och gjort sig obönhörlig inför sin självförsvar. Hennes Majestät tvingade honom att bikta sig, och efteråt gav en man vid namn Santinelli, som var en fiende till den avlidne, assisterad av två andra, honom hundra slag i nämnda galleriet, som bara låg två steg från drottningens kammare. Alla i denna stad, från de största till de ringaste, har blivit så skandaliserade av den att jag inte kan representera den tillräckligt för Er, och desto mer som man inte ser att det fanns någon anledning att gå till detta. Konungen och drottningen har fått ett stort missnöje av det. Men genom att övergå alla de överväganden som kunde göra stor kraft i deras sinne vid detta möte, har de gjort det väl känt för nämnda drottning, att den handling, som hon gjorde, inte kunde godkännas; men samtidigt har de givit alla de tecken på vänskap och tillgivenhet som hon kunde önska, och konungen reste igår med monsieur för att besöka henne i Fontainebleau.

English translation (my own):

Paris, November 23, 1657.
... I am obliged to tell you with displeasure that, by some bad counsel, the Queen of Sweden had the Marquis Monaldeschi killed, a person of condition who was her grand equerry, and that the circumstances of this action are regarded with horror in a country where one is not too accustomed to seeing such tragedies; for this was executed in a gallery at Fontainebleau; after the Queen had spoken two or three times, making herself inexorable to her justifications. Her Majesty made him confess, and afterwards, a man named Santinelli, who was an enemy of the deceased, assisted by two others, gave him a hundred blows in the said gallery, which was only two steps from the Queen's chamber. Everyone in this town, from the greatest to the least, have been so scandalised by it that I cannot represent it enough to you, and all the more so since one does not see that there was any reason to go to this end. The King and Queen have received a great displeasure from it. But passing over all the considerations which could do great force on their minds in this meeting, they have made it well known to the said Queen that the action which she did could not be approved; but, at the same time, they have given all the marks of friendship and affection that she could desire, and the King left yesterday with Monsieur to go and visit her at Fontainebleau.


Above: Kristina condemns Monaldeschi to die, painted by Johan Fredrik Höckert.


Above: Cardinal Jules Mazarin.

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