Source:
Mémoires de Mademoiselle de Montpensier, volume 4, pages 121 to 128, Mademoiselle de Montpensier, 1735
Above: Kristina.
Above: Anne Marie Louise d'Orléans, Mademoiselle de Montpensier.
The excerpts:
1658
... Monsieur me dit à la foire de la part de la Reine, que je ne défisse point mes pierreries, qu'elle vouloit qu'on allât encore une fois paré au Ballet. Je me doutai que c'étoit pour la Reine de Suéde, il me l'avoua, & me dit de n'en parler à personne. Elle arriva le jour d'après, la Reine dit qu'elle venoit comme inconnuë, & qu'elle ne seroit qu'un jour à Paris, que l'on avoit fait tout ce que l'on avoit pû pour la détourner d'y venir, & qu'il avoit été impossible; que pour lui faire connoître qu'il falloit qu'elle y fût peu, Mr. le Cardinal l'avoit logée dans son appartement au Louvre, & s'étoit mis dans sa petite chambre, & qu'ainsi elle devoit juger par l'incommodité qu'elle lui causoit qu'il étoit à propos de s'en aller promptement. Elle nous dit à Monsieur & à moi que nous ne nous avisassions pas de lui dire que l'on alloit en masque, & que l'on se divertissoit bien, qu'il falloit lui dire au contraire que jamais hyver ne s'était passé plus mélancoliquement, qu'il n'y avoit nuls plaisirs, & qu'on s'ennuyoit fort: puis elle dit, «c'est que ma niéce & mon fils croyent faire l'honneur de la France lorsqu'ils tiennent mille discours à cette Reine.» On vint dire qu'elle étoit arrivée, la Reine s'y en alla, elle me dit & à la Princesse de Carignan de demeurer, dont je fus fort fâchée, & je lui repondis d'un ton boudeur, «Vous m'envoyerez quérir, la Reine de Suéde me voudra voir.» La Reine me monta pas jusqu'en haut, elle trouva Nogent dans son Cabinet, qui lui vint dire de la part de Mr. le Cardinal de me mener. Elle m'envoya appeller, après avoir salué la Reine de Suéde, elle lui demanda «où est Mademoiselle?» Je m'avançai & la saluai.
Le lendemain on donna le Ballet, j'étois parée comme l'autre fois, la Reine de Suéde étoit habillée comme les autres, & cela lui fiéoit bien. ...
Le lendemain quoique fatiguée d'avoir veillé, je me levai, & m'habillai en grande diligence pour aller voir la Reine de Suéde, parce que je croyois qu'elle dût partir le jour d'après. Je lui envoyai demander audience, elle me manda que je la vinsse voir de bonne heure, & que j'irois à la Comedie avec elle. Je n'allai néanmoins au Louvre que fort tard, je n'avois point dessein de l'accompagner, je savois bien que l'on se feroit mocqué de moi. Quand j'arrivai au Louvre je demandai à la Reine, si la Reine de Suéde s'en alloit le lendemain, elle me dit «je croi que non, dont je suis bien fachée, elle ira ce soir à la foire, il faut que mon fils & vous alliez avec elle.» Je répondis à la Reine, que si Monsieur y alloit, j'irois, qu'autrement je n'irois point, elle revint fort tard de la Comédie. Quand je sus qu'elle étoit dans sa chambre j'y montai, & la dissuadai d'aller à la foire, elle me demanda si elle pouvoit aller chez la Reine, je lui dis qu'elle jouoit, & qu'elle y seroit la bienvenuë. Nous y allâmes, & le Roi & Monsieur qui craignoient qu'elle ne les voulût mener à la foire se cachérent lorsqu'elle arriva, & ne revinrent que lorsque je les allai assûrer qu'elle n'iroit point.
Madame de la Basiniére donna une assemblée & un souper fort magnifique, où la Reine de Suéde vint: elle dansa d'une maniére assez ridicule, & qui fit rire la Compagnie. On m'avertit que les Comtesses de Fiesque & Frontenac devoient y venir en masque, je le dis à Mr. le Cardinal, qui donna ordre à Mr. de Noailles Capitaine des Gardes du Corps en quartier, de ne laisser point entrer de masques où étoit le Roi, que l'on ne sût les noms, & que si ces Dames venoient, qu'on leur dit que le Roi ne vouloit pas les voir, ni qu'elles vinssent en des lieux où je serois. Le Cardinal me dit d'en remercier le Roi, ce que je fis: il me répondit le plus gracieusement du monde. La relation que nous fîmes à la Reine de la danse de la Reine de Suéde lui donna envie de la voir danser, & pour rire avec plus de liberté, on ne voulut pas faire une grande assemblée, de sorte que le Roi envoya un soir savoir s'il lui plaisoit de descendre: il dansoit tous les soirs, & la Reine me commanda de venir. Elle n'eut pas le plaisir qu'elle s'étoit proposé, Mr. de Bregis, par un zèle à contretems, donna avis à la Reine de Suéde que l'on s'étoit mocqué d'elle, & qu'il ne falloit pas qu'elle dansât, ce que fut cause qu'elle ne fit que des revérences, & le Bal finit fort promptement. Le lendemain on lui donna la Comédie dans la grande salle, & nous allâmes chez Dainville où il y eut grand Bal & souper après minuit, & même nous y entendîmes le Messe. On mouroit de peur qu'il ne prît fantaisie à la Reine de Suéde d'y venir pendant le Bal: nous eûmes quantité de masques, il n'y avoit point de Bal où il n'y en vînt beaucoup. Le Lundi gras la Reine en donna dans son grand Cabinet, où il n'y avoit que les personnes ordinaires que j'ai déja nommées, & de surcroit quelques femmes d'Officiers de la Maison du Roi. La Reine & la Princesse d'Angleterre y étoient, sur quoi la Reine de Suéde dit qu'elle ne s'y pouvoit trouver, si elle ne se mettoit au dessus de la Reine d'Angleterre, & comme cette pauvre Princesse n'a nulle joye en ce monde, & qu'elle ne voit danser qu'une pauvre fois l'année la Princesse sa fille, la Reine fit dire à la Reine de Suéde qu'il falloit qu'elle y vînt en masque, ce qu'elle fit. Elle y vint habillée en Bohémienne, d'une maniére ridicule au dernier point, elle avoit avec elle Marianne & la petite de Nogent, qui est de même âge, & Bonneuil fille de la Reine. Je ne me souviens plus qui étoient les autres. ...
... La Reine de Suéde alla aussi en masque le jour de Carême prenant habillée en Turque. Quand elle revint à quatre heures du matin, elle s'en alla voir Mr. le Cardinal qui avoit la goute, & qui crioit les hauts cris, & lui parla d'affaires en habit de masque. Le premier jour de Carême elle eut envie de voir un petit Ballet que Montbrun avoit fait. La Reine la pria que ce ne fût point au Louvre, elle voulut me proposer de le faire danser au Luxembourg, je la suppliai de m'en dispenser. Ce fut chez Madame la Maréchale de l'Hôpital, où le Roi, Monsieur & moi allâmes avec elle: on avoit une impatience incroyable qu'elle s'en allât, & le jour qu'elle partit Mr. le Cardinal s'en alla au Bois de Vincennes. ...
With modernised spelling:
1658
... Monsieur me dit à la foire de la part de la reine que je ne défisse point mes pierreries, qu'elle voulait qu'on allât encore une fois paré au ballet. Je me doutai que c'était pour la reine de Suède. Il me l'avoua et me dit de n'en parler à personne.
Elle arriva le jour d'après. La reine dit qu'elle venait comme inconnue et qu'elle ne serait qu'un jour à Paris, que l'on avait fait tout ce que l'on avait pu pour la détourner d'y venir, et qu'il avait été impossible; que, pour lui faire connaître qu'il fallait qu'elle y fût peu, Monsieur le cardinal l'avait logée dans son appartement au Louvre, et s'était mis dans sa petite chambre, et qu'ainsi elle devait juger, par l'incommodité qu'elle lui causait, qu'il était à propos de s'en aller promptement.
Elle nous dit à Monsieur et à moi que nous ne nous avisassions pas de lui dire que l'on allait en masque et que l'on se divertissait bien, qu'il fallait lui dire au contraire, que jamais hiver ne s'était passé plus mélancoliquement, qu'il n'y avait nuls plaisirs, et qu'on s'ennuyait fort. Puis elle dit, «C'est que ma nièce et mon fils croyent faire l'honneur de la France lorsqu'ils tiennent mille discours à cette reine.»
On vint dire qu'elle était arrivée, la reine s'y en alla. Elle me dit, et à la princesse de Carignan, de demeurer, dont je fus fort fâchée; et je lui repondis d'un ton boudeur, «Vous m'envoyerez quérir, la reine de Suède me voudra voir.»
La reine me monta pas jusqu'en haut. Elle trouva Nogent dans son cabinet, qui lui vint dire de la part de Monsieur le cardinal de me mener. Elle m'envoya appeller, après avoir salué la reine de Suède. Elle lui demanda, «Où est Mademoiselle?»
Je m'avançai et la saluai.
Le lendemain, on donna le ballet. J'étais parée comme l'autre fois. La reine de Suède était habillée comme les autres, et cela lui fiéait bien. ...
Le lendemain, quoique fatiguée d'avoir veillé, je me levai et m'habillai en grande diligence pour aller voir la reine de Suède, parce que je croyais qu'elle dût partir le jour d'après. Je lui envoyai demander audience. Elle me manda que je la vinse voir de bonne heure et que j'irais à la comédie avec elle. Je n'allai néanmoins au Louvre que fort tard. Je n'avais point dessein de l'accompagner, je savais bien que l'on se ferait moqué de moi.
Quand j'arrivai au Louvre, je demandai à la reine si la reine de Suède s'en allait le lendemain. Elle me dit, «Je crois que non, dont je suis bien fâchée. Elle ira ce soir à la foire, il faut que mon fils et vous alliez avec elle.»
Je répondis à la reine que, si Monsieur y allait, j'irais, qu'autrement je n'irais point. Elle revint fort tard de la comédie.
Quand je sus qu'elle était dans sa chambre, j'y montai et la dissuadai d'aller à la foire. Elle me demanda si elle pouvait aller chez la reine. Je lui dis qu'elle jouait et qu'elle y serait la bienvenue. Nous y allâmes, et le roi et Monsieur, qui craignaient qu'elle ne les voulût mener à la foire, se cachèrent lorsqu'elle arriva et ne revinrent que lorsque je les allai assurer qu'elle n'irait point.
Madame de la Basinière donna une assemblée et un souper fort magnifique, où la reine de Suède vint. Elle dansa d'une manière assez ridicule et qui fit rire la compagnie. On m'avertit que les comtesses de Fiesque et Frontenac devaient y venir en masque. Je le dis à Monsieur le cardinal, qui donna ordre à M. de Noailles, capitaine des gardes du corps en quartier, de ne laisser point entrer de masques où était le roi, que l'on ne sût les noms, et que, si ces dames venaient, qu'on leur dit que le roi ne voulait pas les voir, ni qu'elles vinsent en des lieux où je serais. Le cardinal me dit d'en remercier le roi, ce que je fis. Il me répondit le plus gracieusement du monde.
La relation que nous fîmes à la reine de la danse de la reine de Suède lui donna envie de la voir danser et pour rire avec plus de liberté. On ne voulut pas faire une grande assemblée, de sorte que le roi envoya un soir savoir s'il lui plaisait de descendre. Il dansait tous les soirs, et la reine me commanda de venir. Elle n'eut pas le plaisir qu'elle s'était proposé,
M. de Brégis, par un zèle à contre-temps, donna avis à la reine de Suède que l'on s'était moqué d'elle et qu'il ne fallait pas qu'elle dansât, ce que fut cause qu'elle ne fit que des révérences, et le bal finit fort promptement.
Le lendemain, on lui donna la comédie dans la grande salle, et nous allâmes chez Dainville, où il y eut grand bal et souper après minuit, et même nous y entendîmes le Messe. On mourait de peur qu'il ne prît fantaisie à la reine de Suède d'y venir pendant le bal. Nous eûmes quantité de masques, il n'y avait point de bal où il n'y en vint beaucoup.
Le lundi gras, la reine en donna dans son grand cabinet, où il n'y avait que les personnes ordinaires que j'ai déjà nommées, et de surcroît quelques femmes d'officiers de la maison du Roi. La reine et la princesse d'Angleterre y étaient, sur quoi la reine de Suède dit qu'elle ne s'y pouvoit trouver si elle ne se mettait au dessus de la reine d'Angleterre; et comme cette pauvre princesse n'a nulle joie en ce monde, et qu'elle ne voit danser qu'une pauvre fois l'année la princesse, sa fille, la reine fit dire à la reine de Suède qu'il fallait qu'elle y vînt en masque, ce qu'elle fit. Elle y vint habillée en bohémienne, d'une manière ridicule au dernier point. Elle avait avec elle Marianne et la petite de Nogent, qui est de même âge, et Bonneuil, fille de la reine. Je ne me souviens plus qui étaient les autres. ...
... La reine de Suède alla aussi en masque le jour de Carême, prenant habillée en turque. Quand elle revint à quatre heures du matin, elle s'en alla voir Monsieur le cardinal, qui avait la goute et qui criait les hauts cris, et lui parla d'affaires en habit de masque. Le premier jour de Carême, elle eut envie de voir un petit ballet que Montbrun avait fait. La reine la pria que ce ne fût point au Louvre. Elle voulut me proposer de le faire danser au Luxembourg. Je la suppliai de m'en dispenser. Ce fut chez Madame la maréchale de l'Hôpital, où le roi, Monsieur et moi allâmes avec elle. On avait une impatience incroyable qu'elle s'en allât, et le jour qu'elle partit, Monsieur le Cardinal s'en alla au Bois de Vincennes. ...
Swedish translations (my own):
1658
... Monsieur sade till mig vid kermessen å drottningens vägnar att jag inte skulle ta av mig mina juveler, att hon ville att vi skulle gå på baletten en gång till. Jag förmodade att det var för Sveriges drottning. Han erkände det för mig och sade till mig att inte berätta för någon.
Hon kom dagen efter. Drottningen sa att hon kom inkognito och att hon bara skulle vara i Paris en dag, att allt hade gjorts för att avråda henne från att komma dit och att det hade varit omöjligt; att för att låta henne veta att hon bara måste stanna där en liten stund, hade monsieur le cardinal inkvarterat henne i sitt appartemang på Louvren och hade gått till hans lilla rum, och att hon därför var tvungen att bedöma efter den olägenhet som han berättade henne att hon snart skulle gå bort.
Hon sade till monsieur och jag att vi inte hade tänkt berätta för henne att vi skulle gå i masker och att vi hade det bra, att vi var tvungna att säga till henne, tvärtom, att det aldrig hade varit en mer melankolsk vinter, att det inte fanns några nöjen och att vi var väldigt uttråkade. Sedan sade hon: »Det är för att min niece och min son tror att de gör Frankrike ära när de håller tusen tal till denna drottning.«
De kom för att säga att hon hade kommit. Drottningen gick bort; hon sade åt mig och prinsessan de Carignan att stanna där, vilket jag blev mycket arg på, och jag svarade henne med sura ton: »Ni skall skicka någon att ta mig; Sveriges drottning vill gärna se mig.«
Drottningen tog mig inte uppe, hon fann Nogent i sitt kabinett, som kom för att säga åt henne på uppdrag av kardinalen att ta mig. Hon skickade efter mig. Efter att ha hälsat på Sveriges drottning frågade hon henne: »Var är mademoiselle?«
Jag gick fram och hälsade på henne.
Nästa dag gavs baletten. Jag var klädd som den andra gången; Sveriges drottning var klädd som de andra, och det behagade henne väl. ...
Nästa dag, fast jag var trött av att ha hållit mig vaken, gick jag upp och klädde mig mycket flitigt för att gå och träffa Sveriges drottning, ty jag trodde att hon skulle gå nästa dag. Jag skickade för att be om audiens, hon sade åt mig att komma och träffa henne tidigt och gå på komedin med henne. Ändå gick jag inte till Louvren förrän väldigt sent. Jag hade inte för avsikt att följa med henne; jag visste mycket väl att folk skulle göra narr av mig.
När jag kom till Louvren frågade jag drottningen om Sveriges drottning skulle åka nästa dag. Hon sade till mig: »Jag tror inte det, och jag är mycket ledsen för det. Hon ska gå till kermessen i kväll, min son och Ni måste följa med henne.«
Jag svarade drottningen att om monsieur gick dit så skulle jag gå, att annars skulle jag inte gå. Hon kom tillbaka väldigt sent från komedin.
När jag visste att hon var i sitt rum gick jag upp dit och avrådde henne från att gå på kermessen. Hon frågade mig om hon fick gå till drottningen, jag sade till henne att hon lekte och att hon skulle vara välkommen dit. Vi gick dit, och konungen och monsieur, som fruktade att hon ville ta dem till kermessen, gömde sig när hon kom, och de återvände inte förrän jag gick för att försäkra dem att hon inte skulle komma.
Madame de la Basinière höll en mycket storartad assemblé och supé, dit drottningen av Sverige kom. Hon dansade på ett ganska löjligt sätt, vilket fick sällskapet att skratta. Jag fick veta att grevinnorna de Fiesque och Frontenac skulle komma dit i masker. Jag sade till monsieur le cardinal, som beordrade monsieur de Noailles, kapten för gardes du corps i kvarteren, att inte låta några maskerade människor komma in där konungen var, att ingen vet namnen och att om dessa damer skulle komma, då skulle de få veta att konungen inte skulle se dem och inte heller att de skulle komma till platser där jag skulle vara. Kardinalen sade åt mig att tacka konungen, vilket jag gjorde. Han svarade mig mest nådigt.
Den relation man gjorde till drottningen om drottningen av Sveriges dans fick henne att vilja se henne dansa, och att skratta med mer frihet, vi ville inte göra en stor församling, så att konungen skickade en kväll för att veta om han skulle vilja komma ner. Han dansade varje kväll, och drottningen beordrade mig att komma. Hon hade inte det nöje hon hade friat till sig själv.
Monsieur de Brégy gav av en föraktfull iver besked till drottningen av Sverige att man hade gjort narr av henne, och att hon inte fick dansa, vilket var anledningen till att hon bara gjorde vördnad, och balen slutade mycket snabbt.
Nästa dag gavs komedin i den stora salen, och vi gick hos Dainville, där det var en stor bal och kvällsmat efter midnatt, och vi hörde till och med mässa där. Människor höll på att dö av rädsla för att Sveriges drottning skulle ta sig in i sitt huvud att komma dit under balen; vi hade ett antal masker, det var ingen bal där många inte kom.
På Skärmåndagen gav drottningen några i sitt stora kabinett, där det bara fanns de vanliga människor som jag redan har nämnt, och dessutom några hustrur till officerare i konungens hushåll. Drottningen och prinsessan av England var där, varpå Sveriges drottning sa att hon inte kunde finna sig där, om hon inte ställde sig över drottningen av England, och som denna stackars prinsessa inte hade någon glädje i denna värld, och att hon ser bara prinsessan, hennes dotter, dansa en gång om året, drottningen skickade besked till Sveriges drottning att hon måste komma dit iförd mask, vilket hon gjorde. Hon kom dit klädd som en bohemienne och på ett högst löjligt sätt; hade hon med sig Marianne och lilla de Nogent, som är jämnårig, och Bonneuil, drottningens dotter. Jag minns inte vilka de andra var. ...
... Även Sveriges drottning gick i mask på påskfastan, hon var utklädd till turkinna. När hon kom tillbaka vid klockan fyra på morgonen gick hon för att träffa monsieur le cardinal, som hade gikt och som skrek höga skrik, och hon talade med honom om affärer medan hon bar mask. Första dagen i påskfastan ville hon se en liten balett som Montbrun hade gjort. Drottningen bad henne att det inte skulle vara på Louvren, hon ville föreslå att jag skulle låta den dansas på Luxembourg, jag bad henne att avstå därifrån. Den var hos madame la maréchale de l'Hôpital, dit konungen, monsieur och jag följde med henne. Man var otroligt otålig på att hon skulle åka iväg, och dagen hon avrest, gick monsieur le Cardinal till Bois de Vincennes. ...
English translation (my own):
1658
... Monsieur told me at the fair on behalf of the Queen that I should not take off my jewels, that she wanted us to go once more to the ballet. I suspected it was for the Queen of Sweden. He admitted it to me and told me not to tell anyone.
She arrived the next day. The Queen said that she came incognito, and that she would only be in Paris for one day, that everything had been done to dissuade her from coming there, and that it had been impossible; that to let her know that she must only stay there for a little while, Monsieur le Cardinal had lodged her in his apartment at the Louvre and had gone to his little room, and that thus she had to judge by the inconvenience that he was telling her that she was going to go away soon.
She told Monsieur and I that we had not thought to tell her that we were going in masks, and that we were having a good time, that we had to tell her, on the contrary, that there had never been a more melancholy winter had, that there were no pleasures, and that we were very bored. Then she said, "It is because my niece and my son think they are doing honour to France when they make a thousand discourses to this Queen."
They came to say that she had arrived. The Queen went away; she told me and the Princess de Carignan to stay, at which I was very angry, and I answered her in a sulky tone, "You will send someone to take me; the Queen of Sweden will want to see me."
The Queen did not take me upstairs, she found Nogent in her cabinet, who came to tell her on behalf of the Cardinal to take me. She sent for me. After having greeted the Queen of Sweden, she asked her, "Where is Mademoiselle?"
I walked over and greeted her.
The next day the ballet was given. I was dressed like the other time; the Queen of Sweden was dressed like the others, and that pleased her well. ...
The next day, although tired from having stayed awake, I got up and dressed very diligently to go and see the Queen of Sweden, because I thought she was going to leave the next day. I sent to ask for an audience, she told me to come and see her early, and to go to the comedy with her. Nevertheless, I did not go to the Louvre until very late. I had no intention of accompanying her; I knew very well that people would make fun of me.
When I arrived at the Louvre, I asked the Queen if the Queen of Sweden was leaving the next day. She said to me: "I don't think so, and I am very sorry about it. She will go to the fair this evening, my son and you must go with her."
I replied to the Queen that if Monsieur went there, I would go, that otherwise I would not go. She came back very late from the comedy.
When I knew that she was in her room, I went up there and dissuaded her from going to the fair. She asked me if she could go to the Queen's, I told her that she was playing and that she would be welcome there. We went there, and the King and Monsieur, who feared that she wanted to take them to the fair, hid when she arrived, and they did not return until I went to assure them that she would not come.
Madame de la Basinière gave a very magnificent assembly and supper, to which the Queen of Sweden came. She danced in a rather ridiculous manner, which made the company laugh. I was told that the Countesses de Fiesque and Frontenac were to come there in masks. I told Monsieur le Cardinal, who ordered Monsieur de Noailles, Captain of the Gardes du Corps in the quarters, not to let any masked people enter to where the King was, that no one know the names, and that if these ladies were coming, then they should be told that the King would not see them, nor that they were coming to places where I would be. The Cardinal told me to thank the King, which I did. He answered me most graciously.
The relation that one made to the Queen about the Queen of Sweden's dance made her want to see her dance, and to laugh with more freedom, we did not want to make a large assembly, so that the King sent one evening to know if he would like to come down. He danced every evening, and the Queen ordered me to come. She did not have the pleasure she had proposed to himself.
Monsieur de Brégy, by a contretemps zeal, gave notice to the Queen of Sweden that one had made fun of her, and that she must not dance, which was the reason why she only made reverences, and the ball ended very quickly.
The next day the comedy was given in the great hall, and we went to Dainville, where there was a grand ball and supper after midnight, and we even heard Mass there. People were dying of fear lest the Queen of Sweden should take it into her head to come there during the ball; we had a number of masks, there was no ball where many did not come.
On Shrove Monday the Queen gave some in her Grand Cabinet, where there were only the ordinary people whom I have already mentioned, and in addition a few wives of officers of the Household of the King. The Queen and the Princess of England were there, whereupon the Queen of Sweden said that she could not find herself there, if she did not put herself above the Queen of England, and as this poor Princess had no joy in this world, and that she only sees the Princess, her daughter, dancing once a year, the Queen sent word to the Queen of Sweden that she must come there wearing a mask, which she did. She came there dressed as a Bohemian and in a most ridiculous way, she had with her Marianne and little de Nogent, who is of the same age, and Bonneuil, the daughter of the Queen. I do not remember who the others were. ...
... The Queen of Sweden also went in a mask on the day of Lent, she was dressed as a Turk. When she returned at four o'clock in the morning, she went to see Monsieur le Cardinal, who had gout, and who screamed loud screams, and talked to him about affairs while wearing a mask. On the first day of Lent she wanted to see a little ballet that Montbrun had done. The Queen begged her that it should not be at the Louvre, she wanted to suggest that I have it danced at the Luxembourg, I begged her to dispense with it. It was at Madame la Maréchale de l'Hôpital's, where the King, Monsieur and I went with her. One was incredibly impatient for her to go away, and the day she left, Monsieur le Cardinal went to the Bois de Vincennes. ...
Note: Bohemian is an older word for a Romani or Roma person.
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