Source:
Lettres du cardinal Mazarin pendant son ministère: tome IV, janvier-décembre 1651, page 101, published by M. A. Chéreul, 1887
The letter excerpt:
Bouillon, 24 mars 1651.
... Je reprendray presentement ce qui est de la paix pour vous dire qu'on avoit fort murmuré aussy de ce que je m'estois vanté qu'elle se feroit. Il est vray, et je l'advoue, que j'ay dict plusieurs fois et escrit mesme à MM. les plenipotentiaires à Munster que les affaires d'Allemagne estoient dans une assiette si favorable pour nous, sans nulle apparence de changement, puisqu'on ne devoit pas craindre d'y perdre les grands advantages que la France et ses alliez y avoient remportez, leurs forces estant capables de les rendre encore bien plus considerables, et que les belles et grandes qualitez de la reyne de Suede, sa fermeté inesbranlable et la prudence de ses ministres ne donnoient pas lieu d'apprehender la moindre chose qui pust alterer la parfaite union entre les deux couronnes et l'amitié que les deux reynes s'estoient promise...
With modernised spelling:
Bouillon, 24 mars 1651.
... Je reprendrai présentement ce qui est de la paix pour vous dire qu'on avait fort murmuré aussi de ce que je m'étais vanté qu'elle se ferait. Il est vrai, et je l'avoue, que j'ai dit plusieurs fois et écrit même à MM. les plénipotentiaires à Munster que les affaires d'Allemagne étaient dans une assiette si favorable pour nous, sans nulle apparence de changement, puisqu'on ne devait pas craindre d'y perdre les grands avantages que la France et ses alliés y avaient remportés, leurs forces étant capables de les rendre encore bien plus considérables, et que les belles et grandes qualités de la reine de Suède, sa fermeté inébranlable et la prudence de ses ministres ne donnaient pas lieu d'appréhender la moindre chose qui put altérer la parfaite union entre les deux Couronnes et l'amitié que les deux reines s'étaient promise...
Swedish translation (my own):
Bouillon, den 24 mars 1651.
... Jag skall nu ta upp vad som är freden, för att berätta att det också var mycket sorl om det jag hade skryt, att det skulle hända. Det är sant, och jag erkänner det, att jag flera gånger har sagt och till och med skrivit till de befullmäktigade i Münster att de tyska angelägenheterna stod på en sådan gynnsam fot för oss, utan att det sken av förändring, eftersom det inte fanns någon rädsla för att förlora de stora fördelar som Frankrike och dess allierade där vunnit, deras styrkor kunnat göra dem ännu mer betydande, och att de vackra och stora egenskaperna hos Sveriges drottning, hennes orubbliga fasthet och hennes ministrars klokhet inte gav anledning att frukta det minsta som kunde förändra den perfekta föreningen mellan de två Kronorna och vänskapen som de två drottningarna hade lovat varandra...
English translation (my own):
Bouillon, March 24, 1651.
... I will presently take up what is the peace, to tell you that there was also a great deal of murmuring about what I had boasted, that it would happen. It is true, and I confess it, that I have said several times and even written to the plenipotentiaries at Münster that German affairs were on such a favourable footing for us, without any appearance of change, as there was no fear of losing the great advantages that France and her allies had won there, their forces being capable of making them even more considerable, and that the beautiful and great qualities of the Queen of Sweden, her unshakable firmness, and the prudence of her ministers did not give reason to apprehend the slightest thing that could alter the perfect union between the two Crowns and the friendship that the two Queens had promised each other...
Above: Kristina.
Above: Anne of Austria, Queen Regent of France.
Above: Cardinal Jules Mazarin.
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