Wednesday, May 31, 2023

Excerpt from resident Antoine de Courtin's letter to Karl Gustav, dated November 6/16 (New Style), 1657

Source:

Riksarkivet, pages 109 to 110 in Brev till Kungl. M:t; Residenten Antoine de Courtin; Ordinarie beskickningar 1625-1806; Svenska beskickingars till Frankrike brev och arkiv 1625-1806; Diplomatica Gallica 1542-1809


The letter excerpt:

Sire
... Auparauant déz que Son Em. me Vit hier, elle se mit Jncontinent à parler de l'accident funeste qui est arriué cette Semaine à fontainebleau. La Reine Christine a faict tuer Son Escuyer le Comte Monaldesky Jtalien. Ce Comte auoit escrit vne lettre à Rome contre l'honneur & la reputation de Sa Majesté decouurant (à ce qu'on dit) quelque Jntrigue d'elle auec Sentinely autre Comte Jtalien (comme je croy) Gentilhomme de la Chambre de Sa Majesté et Ennemy mortel de Monaldesky. Cette lettre fut Jnterceptée par le frere de ce Sentinely qui la luy ayant esté enuoyée la donna à la Reine. Monaldesky n'eut rien à respondre, et fut conuaincu de Sa faute. Jncontinent Sa Majesté conclud Sa mort, luy faict donner Vn Confesseur; le faict attacher dans la galerie des Cerfz (qu'on appelle) et poignarder par Sentinely mesme. On enterra apres froidement le Corps dans Vne Esglise Voisine. Le bruict de cette Tragedie estant venu à la Cour, Vostre Majesté Sire Seroit estonnée comme jl a Surpris les Espritz[.] Chacun Se regarde, et Monsieur le Cardinal qui Souhaiteroit passionnement de dissimuler cette action ne Scait que faire ny que dire pour l'estouffer ou l'excuser. Son Eminence enuoya Jncontinent M. Ondedej Son premier Secretaire pour apprendre le faict au Vray, et prier la Reine de Vouloir donner vne autre face à l'action et faire Sauuer les Meurtriers. J'ay appris qu'il n'auoit rien peû obtenir Sur l'esprit de la Reine qui demeuroit tousjours dans Sa passion et Sa fierté. Cela a obligé la Cour à ẏ enuoyer M. Chanut, pour essayer S'il en obtiendra quelque chose de plus. Cependant le Roy deuoit aller luy faire la premiere Visite; mais cela a destourné Son Voyage. M. le Cardinal me parlant de cette action me dit qu'elle estoit odieuse à tout le Monde: Que cela choquoit les francois; que luy qui estoit Jtalien, et qui auoit esté cent fois menacé d'estre assassiné, ne S'estoit pourtant jamais vangé; Qu'il estoit tout deconcerté de cet accident; et qu'il ne Souhaiteroit rien tant que de Seruir Sa Majesté; mais que cette fascheuse rencontre ne laissoit point de lieu à Son amitié. Jl me dit à l'oreille, «je pense que le Roy de Suede Sera bien Surpris de tout cecy.» ...

... Pour la precedente du mesme lieu [Wismar] du 19 dudict mois [Octobre], qui parle des Jnterestz de la Reine Christine, je n'obmettray rien Sire pour rendre mes tres humbles respectz à Sa Majesté et la tenir persuadée Si Je puis par les effectz du Zele & de l'affection de Vostre Majesté. Je luy ay escrit en conformité par vn Expréz en luy enuoyant la despeche de V. M. et la Suppliant de me pardonner Si je ne m'acquite pas de ce deuoir moy mesme. ...
Sire
de V:re Majesté.
Le tres humble tres obeïssant &
tres fidele Sujet.
De Courtin.
A Paris le 16 Nouembre
1657.

With modernised spelling:

Sire,
... Auparavant, dès que Son Éminence me vit hier, elle se mit incontinent à parler de l'accident funeste qui est arrivé cette semaine à Fontainebleau. La reine Christine a fait tuer son écuyer, le comte Monaldeschi, italien. Ce comte avait écrit une lettre à Rome contre l'honneur et la réputation de Sa Majesté, découvrant (à ce qu'on dit) quelque intrigue d'elle avec Santinelli, autre comte italien (comme je crois), gentilhomme de la chambre de Sa Majesté et ennemi mortel de Monaldeschi.

Cette lettre fut interceptée par le frère de ce Santinelli, qui, lui ayant été envoyée, la donna à la reine. Monaldeschi n'eut rien à répondre et fut convaincu de sa faute. Incontinent Sa Majesté conclut sa mort, lui fait donner un confesseur, le fait attaquer dans la galerie des Cerfs (qu'on appelle) et poignarder par Santinelli-même. On enterra après froidement le corps dans une église voisine.

Le bruit de cette tragédie étant venu à la Cour, Votre Majesté, Sire, serait étonnée comme il a surpris les esprits. Chacun se regarde, et Monsieur le cardinal, qui souhaiterait passionnement de dissimuler cette action, ne sait que faire, ni que dire pour l'étouffer ou l'excuser. Son Éminence envoya incontinent Monsieur Ondedei, son premier secrétaire, pour apprendre le fait au vrai et prier la reine de vouloir donner une autre face à l'action et faire sauver les meurtriers. J'ai appris qu'il n'avait rien pu obtenir sur l'esprit de la reine, qui demeurait toujours dans sa passion et sa fierté. Cela a obligé la Cour à y envoyer Monsieur Chanut pour essayer s'il en obtiendra quelque chose de plus. Cependant, le roi devait aller lui faire la première visite; mais cela a détourné son voyage.

Monsieur le Cardinal, me parlant de cette action, me dit qu'elle était odieuse à tout le monde, que cela choquait les Français, que lui, qui était Italien et qui avait été cent fois menacé d'être assassiné, ne s'était pourtant jamais vangé; qu'il était tout déconcerté de cet accident et qu'il ne souhaiterait rien tant que de servir Sa Majesté; mais que cette fâcheuse rencontre ne laissait point de lieu à son amitié. Il me dit à l'oreille: «Je pense que le roi de Suède sera bien surpris de tout ceci.» ...

... Pour la précédente du même lieu [Wismar] du 19 dudit mois [octobre], qui parle des intérêts de la reine Christine, je n'omettrai rien, Sire, pour rendre mes très humbles respects à Sa Majesté et la tenir persuadée, si je puis, par les effets du zèle et de l'affection de Votre Majesté. Je lui ai écrit en conformité par un exprès en lui envoyant la dépêche de Votre Majesté et la suppliant de me pardonner si je ne m'acquitte pas de ce devoir moi-même. ...
Sire,
de Votre Majesté
le très humble, très obéissant et très fidèle sujet
De Courtin.
A Paris, le 16 novembre 1657.

Swedish translation (my own):

Min herre,
... Tidigare, så snart Hans Eminens såg mig igår, började han omedelbart tala om den dödsolycka som inträffade denna vecka i Fontainebleau. Drottning Kristina lät döda sin stallmästare, greve Monaldeschi, en italienare. Denne greve hade skrivit ett brev till Rom mot Hennes Majestäts ära och rykte, och upptäckte (sägs det) hennes intriger med Santinelli, en annan italiensk greve (som jag tror), Hennes Majestäts kammarherre och Monaldeschis dödsfiende.

Detta brev fångades upp av brodern till denne Santinelli, som, eftersom han hade skickats till henne, gav det till drottningen. Monaldeschi hade inget att svara och dömdes för sitt fel. Omedelbart avslutade Hennes Majetät hans död, lät honom ge en biktfader, låter honom attackeras i Hjortgalleriet (så kallad) och knivhuggas av Santinelli själv. Liket begravdes sedan kallt i en närliggande kyrka.

Nu när rapporten om denna tragedi har kommit till hovet, skulle Ers Majestät, min herre, vara förvånad över hur den har förvånat sinnena. Alla tittar på varandra, och monsieur kardinalen, som passionerat skulle vilja dölja denna handling, vet inte vad han skall göra eller vad han skall säga för att kväva eller ursäkta det. Hans Eminens sände omedelbart signor Ondedei, hans förste sekreterare, för att ta reda på sanningen i saken och be drottningen att ge ett annat ansikte åt handlingen och rädda mördarna. Jag har förnummit att han inte hade kunnat få något på drottningens sinne, som fortfarande var kvar i sin passion och sin stolthet. Detta tvingade hovet att skicka dit monsieur Chanut för att se om han skulle få något mer. Emellertid måste konungen gå och göra henne det första besöket; men detta har avvikit hans resa.

Monsieur kardinalen, som talade till mig om denna handling, berättade för mig att den var avskyvärd mot alla, att den chockerade fransmännen, att han, som var italienare och som hade hotats hundra gånger med att bli mördad och ändå aldrig hade hämnat sig; att han var ganska uppriven över denna olycka och att han inte skulle vilja något så mycket som att tjäna Hennes Majestät; men att denne olyckliga rencontre inte lämnade utrymme för sin vänskap. Han sade i mitt öra: »Jag tror att Sveriges konung kommer att bli mycket förvånad över allt detta.«

... Vad angår det föregående brevet från samma ort [Wismar] den 19 i nämnda månad [oktober], som talar om drottning Kristinas intressen, så kommer jag inte att utelämna, min herre, att visa min mycket ödmjuka aktning till Hennes Majestät och att behålla henne övertalad, om jag kan, av verkningarna av Ers Majestäts iver och tillgivenhet. Jag har skrivit till henne i överensstämmelse med ett uttryckligt meddelande, sändande henne Ers Majestäts depesche och bedjande henne att förlåta mig om jag inte själv fullgör denna plikt. ...
Min herre,
Ers Majestäts
ödmjukaste, lydigaste och trognaste undersåte
De Courtin.
Paris, den 16 november 1657.

English translation (my own):

Sire,
... Previously, as soon as His Eminence saw me yesterday, he immediately began to speak of the fatal accident which happened this week at Fontainebleau. Queen Kristina had her equerry, Count Monaldeschi, an Italian, killed. This count had written a letter to Rome against the honour and reputation of Her Majesty, discovering (it is said) some intrigue of hers with Santinelli, another Italian count (as I believe), gentleman of Her Majesty's chamber, and the mortal enemy of Monaldeschi.

This letter was intercepted by the brother of this Santinelli, who, having been sent to her, gave it to the Queen. Monaldeschi had nothing to answer and was convicted of his fault. Immediately Her Majesty concluded his death, had him given a confessor, has him attacked in the Galerie des Cerfs (so-called) and stabbed by Santinelli himself. The body was then coldly buried in a nearby church.

The report of this tragedy having come to the Court, Your Majesty, Sire, would be astonished how it has surprised the minds. Everyone is looking at each other, and Monsieur the Cardinal, who would passionately wish to conceal this action, does not know what to do or what to say to stifle or excuse it. His Eminence immediately sent Signor Ondedei, his prime secretary, to find out the truth of the matter and to ask the Queen to give another face to the action and save the murderers. I have learned that he had been unable to obtain anything on the mind of the Queen, who still remained in her passion and her pride. This forced the Court to send Monsieur Chanut there to see if he would get anything more. In the meantime, the King had to go and pay her the first visit; but this has detoured his journey.

Monsieur the Cardinal, speaking to me about this action, told me that it was odious to everyone, that it shocked the French, that he, who was Italian and who had been threatened a hundred times with being assassinated and yet had never avenged himself; that he was quite disconcerted at this accident and that he would like nothing so much as to serve Her Majesty; but that this unfortunate rencontre left no room for his friendship. He said in my ear: "I think the King of Sweden will be very surprised by all this."

... As for the previous letter from the same place [Wismar] of the 19th of the said month [October], which speaks of Queen Kristina's interests, I will omit nothing, Sire, to pay my very humble respects to Her Majesty and to keep her persuaded, if I can, by the effects of Your Majesty's zeal and affection. I have written to her in conformity by an express, sending her Your Majesty's despatch and begging her to forgive me if I do not discharge this duty myself. ...
Sire,
Your Majesty's
most humble, most obedient and most faithful servant
De Courtin.
Paris, November 16, 1657.


Above: Kristina condemns Monaldeschi to die, painted by Johan Fredrik Höckert.


Above: Cardinal Jules Mazarin.


Above: Karl Gustav.


Above: Antoine de Courtin.

Note: In the 17th century the word "accident" could also be used to mean a bout of illness or a disturbing or violent incident or action regardless of whether or not it was done intentionally.

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