Source:
Continuation du histoire du siècle de fer par Parival, volume 2, book 1, pages 132 to 133, by Jean Nicolas de Parival, 1666
The letter excerpt:
Sire
... La Reine Christine estant encore à Hambourg, il se commit vn sacrilege qui ne se doit pas oublier tant pour le crime que pour le chatiment. Vn certain Moine defroqué se fit vn soir enfermer dans la Chapelle de ladite Reine, se saisit la nuit du Calice, de quelques ornemens precieux, & de deux chandeliers d'argẽt, dont il fit vn pacquet qu'il ietta par la fenestre. Mais il fut attrapé sur le fait, & tellement chatié que la mort mesme luy eust esté moins insupportable que la vie. Son corps qui logeoit vne si méchante ame souffrit par le fer & par le feu des horribles douleurs, & fut gené tellement que ses pieds ne le pouuoient plus souffrir, & ses bras n'auoient plus de force pour porter les mains à la bouche. Apres auoir souffert tous ces maux, il fut renuoyé à Ostende, d'où la chair non l'esprit l'auoit fait sortir. Quand vn Moine qui a quitté son Monastere prend le chemin large, il ne se mocque pas seulement de son ordre mais aussi de tout ce qu'il y a de mieux reglé en la Religion Catholique. La luxure est l'obiet de ses passions, l'impieté est la conduite de sa vie, & l'Ateisme sa croyance.
Cette Princesse ayant fait vn assez long seiour à Hambourg, en partit apres auoir traitté tous les Ambassadeurs & Residens, & reprit le chemin de Rome.
With modernised spelling:
Sire,
... La reine Christine étant encore à Hambourg, il se commit un sacrilège qui ne se doit pas oublier tant pour le crime que pour le châtiment. Un certain moine défroqué se fit un soir enfermer dans la chapelle de ladite reine, se saisit la nuit du calice, de quelques ornements precieux, et de deux chandeliers d'argent, dont il fit un paquet qu'il jetta par la fenêtre. Mais il fut attrapé sur le fait et tellement châtié que la mort-même lui eût été moins insupportable que la vie. Son corps, qui logeait une si méchante âme, souffrit par le fer et par le feu des horribles douleurs et fut gêné tellement que ses pieds ne le pouvaient plus souffrir, et ses bras n'avaient plus de force pour porter les mains à la bouche. Après avoir souffert tous ces maux, il fut renvoyé à Ostende, d'où la chair non l'esprit l'avait fait sortir. Quand un moine qui a quitté son monastère prend le chemin large, il ne se moque pas seulement de son ordre, mais aussi de tout ce qu'il y a de mieux réglé en la religion catholique. La luxure est l'objet de ses passions, l'impiété est la conduite de sa vie, et l'athéisme sa croyance.
Cette princesse, ayant fait un assez long séjour à Hambourg, en partit après avoir traité tous les ambassadeurs et résidents et reprit le chemin de Rome.
Swedish translation (my own):
Vår herre,
... När drottning Kristina ännu befann sig i Hamburg, begicks ett helgerån som inte får glömmas lika mycket för brottet som för straffet. En viss avkragad munk lät en kväll låsa in sig i nämnda drottningens kapell, beslagta kalken den natten, några dyrbara ornamenter och två silverljusstakar som han gjorde till en bunt och kastade ut genom fönstret. Men han greps på bar gärning och blev så tukad att till och med döden skulle ha varit mindre outhärdlig för honom än livet. Hans kropp, som inhyste en så elak själ, led av järn och eld hemska smärtor och var så hindrad att hans fötter inte längre kunde bära det, och hans armar hade inte mer kraft att föra händerna till munnen. Efter att ha lidit alla dessa smärtor skickades han tillbaka till Ostende, varifrån kött, inte ande, hade fört honom ut. När en munk som lämnat sitt kloster tar den breda vägen hånar han inte bara hans ordning, utan också allt som är bäst reglerat i den katolska religionen. Lust är föremålet för hans passioner, ogudaktighet är hans livs uppförande, och ateism är hans trosbekännelse.
Denna prinsessa, efter att ha gjort en ganska lång vistelse i Hamburg, lämnade efter att ha trakterat alla ambassadörer och invånare och återupptog sin väg till Rom.
English translation (my own):
Sire,
... When Queen Kristina was still at Hamburg, a sacrilege was committed which must not be forgotten as much for the crime as for the punishment. A certain defrocked monk had himself locked up one evening in the chapel of the said Queen, seized the chalice that night, some precious ornaments, and two silver candlesticks, which he made into a bundle and threw out the window. But he was caught in the act and was so chastised that even death would have been less unbearable to him than life. His body, which housed such a wicked soul, suffered from iron and fire horrible pains and was so hindered that his feet could no longer bear it, and his arms had no more strength to bring his hands to his mouth. After suffering all these pains, he was sent back to Oostende, from whence flesh, not spirit, had brought him out. When a monk who has left his monastery takes the wide road, he not only mocks his order, but also all that is best regulated in the Catholic religion. Lust is the object of his passions, impiety is the conduct of his life, and atheism is his creed.
This princess, having made a rather long stay in Hamburg, left after having dealt with all the ambassadors and residents, and resumed her way to Rome.
Above: Kristina.
Above: King Charles II of Great Britain.
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