Source:
Riksarkivet, page 127 in Brev till Kungl. M:t; Residenten Antoine de Courtin; Ordinarie beskickningar 1625-1806; Svenska beskickingars till Frankrike brev och arkiv 1625-1806; Diplomatica Gallica 1542-1809
The letter excerpt:
Sire
... nous passasmes à le pretention des Vieux Subsides, et à la Sollicitation Violente que la Reine de Suede a faict faire depuis d'Vne responce Cathegorique[.] Sa Majesté a faict presenter mesme les memoires que Je luy auois bailléz. M. le Cardinal a tousjours esté ferme à desauouër la debte; Et pour ne pas donner lieu à la Reine de Venir Jcẏ, comme elle l'en auoit menacé, je pense qu'il Sera contrainct de dire que l'argent que l'on a deja auancé à V. M. Sert de compensation à ces Vieux Subsides, pour par là amortir cette pretention et par consequent la cession que V. M. en pourroit faire à la Reine Christine qui luy donneroit lieu de les presser par Ses Sollicitations chaudes et Vehementes. M. le Cardinal me dit qu'il feroit respondre à nostre Escrit.
Appelman attend cette resolution pour partir. Je Voulus ensuite penetrer quelz estoient les Sentimens de S. E. pour elle; Jl me dit nettement qu'il auoit faict connoistre à Sa Majesté qu'il n'estoit pas en pouuoir de faire plus qu'il auoit faict; qu'il luy auoit donné de l'argent (J'eus l'honneur de l'escrire à V. M. par ma derniere) Et qu'il luy auoit promis de considerer Ses Jnterestz lors que l'on traicteroit de l'Alliance, pour luy faire toucher par an ce que V. M. desireroit qu'on luy payast 100. 200/m Escus ou plus ou moins, ainsy que V. M. l'ordonneroit. Je luy dis que V. M. ne pouuoit pas qu'elle ne Se Sentist obligée de la courtoisie dont on Vseroit enuers la Reine Christine, mais que j'osois bien auancer de mon chef, que S. E. estoit trop grand politique pour ne Voir pas que toutes ces mesures Se deuoit prendre citra Jacturam publici boni. «Je Vous entens» me respondit-il.
Tout ce que dessus me faict croire Sire qu'ayant eludé cette occasion de Satisfaire la Reine Christine, Sa Majesté Suiura Sa resolution de retourner en Jtalie, et d'attendre le traicté de l'Alliance, puisque jusques la jl n'y a rien à faire pour Son dessein ny Jcẏ ny aupréz de Vostre Majesté. ...
Sire
de V:re Majesté.
Le tres humble tres obeïssant
et tres fidele Sujet
De Courtin
De Paris le 3/13 Decembre
1657.
With modernised spelling:
Sire,
... Nous passâmes à le prétension des vieux subsides et à la sollicitation violente que la reine de Suède a fait faire depuis d'une réponse catégorique. Sa Majesté a fait présenter même les mémoires que je lui avais baillés. Monsieur le cardinal a toujours été ferme à désavouer la dette; et, pour ne pas donner lieu à la reine de venir ici, comme elle l'en avait menacé, je pense qu'il sera contraint de dire que l'argent que l'on a déjà avancé à Votre Majesté sert de compensation à ces vieux subsides, pour par-là amortir cette prétension et par conséquent la cession que Votre Majesté en pourrait faire à la reine Christine, qui lui donnerait lieu de les presser par ses sollicitations chaudes et véhémentes. Monsieur le cardinal me dit qu'il ferait répondre à notre écrit.
Appelman attend cette résolution pour partir. Je voulus ensuite pénétrer quels étaient les sentiments de Son Éminence pour elle; il me dit nettement qu'il avait fait connaître à Sa Majesté qu'il n'était pas en pouvoir de faire plus qu'il avait fait; qu'il lui avait donné de l'argent (j'eus l'honneur de l'écrire à Votre Majesté par ma dernière); et qu'il lui avait promis de considérer ses intérêts lorsque l'on traiterait de l'alliance pour lui faire toucher par an ce que Votre Majesté désirerait qu'on lui payât 100-200 mille écus ou plus ou moins, ainsi que Votre Majesté l'ordonnerait. Je lui dis que Votre Majesté ne pouvait pas qu'elle ne se sentît obligée de la courtoisie dont on userait envers la reine Christine, mais que j'osais bien avancer de mon chef que Son Éminence était trop grand politique pour ne voir pas que toutes ces mesures se devait prendre citra jacturam publici boni. «Je vous entends», me répondit-il.
Tout ce que dessus me fait croire, Sire, qu'ayant éludé cette occasion de satisfaire la reine Christine, Sa Majesté suivra sa résolution de retourner en Italie et d'attendre le traité de l'alliance, puisque jusque-là il n'y a rien à faire pour son dessein, ni ici, ni auprès de Votre Majesté. ...
Sire,
de Votre Majesté
le très humble, très obéissant et très fidèle sujet
De Courtin.
De Paris, le 3/13 décembre 1657.
Swedish translation (my own):
Min herre,
... Vi gick vidare till anspråket på de gamla subventionerna och till den våldsamma uppmaning som drottningen av Sverige sedan dess har gjort av ett kategoriskt svar. Hennes Majestät hade till och med de memorialerna som jag hade gett henne presenterade. Monsieur kardinalen har alltid varit bestämd i att avstå från skulden; och för att inte förmå drottningen att komma hit, som hon hade hotat, tror jag att han kommer att bli tvungen att säga att de pengar som redan har förskotterats till Ers Majestät tjänar som kompensation för dessa gamla subventioner, för att dämpa detta anspråk och följaktligen den cession som Ers Majestät kunde göra av dem till drottning Kristina, vilket skulle ge henne anledning att pressa dem med sina varma och häftiga uppmaningar. Monsieur kardinalen sade till mig att han skulle få vårt brev besvarat.
Appelman väntar på att denna resolution ska lämna. Jag ville då förstå vad Hans Eminens kände för henne; han berättade tydligt för mig att han hade meddelat Hennes Majestät att han inte var i stånd att göra mer än han hade gjort; att han hade givit henne några pengar (jag hade äran att skriva det till Ers Majestät genom mitt sista brev); och att han hade lovat henne att ta hänsyn till hennes intressen när man handlade med alliansen för att låta henne årligen få vad Ers Majestät skulle vilja betalas till henne 100-200,000 écus eller mer eller mindre, liksom Ers Majestät skulle beställa det. Jag sade till honom att Ers Majestät inte kunde undgå att känna sig skyldig att visa den artighet som skulle visa sig mot drottning Kristina, men att jag på egen hand vågade påstå att Hans Eminens var en för stor politiker för att inte se att alla dessa åtgärder skulle vara tagna citra jacturam publici boni. »Jag hör Er«, svarade han.
Allt ovan får mig att tro, min herre, att efter att ha undvikit denna möjlighet att tillfredsställa drottning Kristina, kommer Hennes Majestät att följa hennes beslut att återvända till Italien och invänta alliansens fördrag, eftersom det tills dess inte finns något hon kan göra för sin dessäng, varken här eller hos Ers Majestät. ...
Min herre,
Ers Majestäts
ödmjukaste, lydigaste och trognaste undersåte
De Courtin.
Från Paris, den 3/13 december 1657.
English translation (my own):
Sire,
... We passed on to the claim of the old subsidies and to the violent solicitation which the Queen of Sweden has since made of a categorical response. Her Majesty even had the memorandums that I had given her presented. Monsieur the Cardinal has always been firm in disavowing the debt; and, in order not to induce the Queen to come here, as she had threatened, I think he will be compelled to say that the money which has already been advanced to Your Majesty serves as compensation for these old subsidies, in order to cushion this pretension and consequently the cession that Your Majesty could make of them to Queen Kristina, which would give her reason to press them with her warm and vehement solicitations. Monsieur the Cardinal told me that he would have our letter answered.
Appelman is waiting for this resolution to leave. I then wanted to understand what were His Eminence's feelings for her; he told me clearly that he had made known to Her Majesty that he was not in a position to do more than he had done; that he had given her some money (I had the honour of writing it to Your Majesty by my last letter); and that he had promised her to consider her interests when one dealt with the alliance in order to let her receive per annum what Your Majesty would like to be paid to her 100-200,000 écus or more or less, as well as Your Majesty would order it. I told him that Your Majesty could not fail to feel obliged to show the courtesy that would be shown to Queen Kristina, but that I dared to assert on my own that His Eminence was too great a politician not to see that all these measures should be taken citra jacturam publici boni. "I hear you", he replied.
Everything above leads me to believe, Sire, that having eluded this opportunity of satisfying Queen Kristina, Her Majesty will follow her resolution to return to Italy and await the treaty of the alliance, since until then there is no nothing she can do for her design, neither here nor with Your Majesty. ...
Sire,
Your Majesty's
most humble, most obedient and most faithful servant
De Courtin.
From Paris, December 3/13, 1657.
Above: Kristina.
Above: Cardinal Jules Mazarin.
Above: Karl Gustav.
Above: Antoine de Courtin.
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