Friday, May 5, 2023

Excerpt from resident Antoine de Courtin's letter to Karl Gustav, dated September 18/28 (New Style), 1657

Source:

Riksarkivet, pages 90 to 87 in Brev till Kungl. M:t; Residenten Antoine de Courtin; Ordinarie beskickningar 1625-1806; Svenska beskickingars till Frankrike brev och arkiv 1625-1806; Diplomatica Gallica 1542-1809


The letter excerpt:

Sire
Vostre Majesté aura veu S'il luy plaise par ma derniere lettre comme J'auois le pied à l'estrier pour m'en retourner à la Cour. J'appris en mesme temps de bonne part que M. le Cardinal deuoit venir tous les Jours Jncognitò et par relais S'aboucher auec la Reine Christine à fontainebleau ou en vne autre maison des Enuirons de Paris. J'ay pensé Sire que je ne pouuois pas mieux faire pour le Seruice de Vostre Majesté que d'auoir l'œil à cette entreueuë; particulierement puis que j'apprens que cette Princesse dit à Ses plus Confidens qu'elle a des choses à traicter [...] d'Vne Jmportance extreme pour le Seruice de M. le Cardinal, Ce qu'à la faueur de Ses Jnterests (comme j'ay eu l'honneur d'escrire à V. M.) et Se promet merueilles de luy pour faire reüssir les projetz qu'elle faict pour Ses affaires propres. Personne ne peut penetrer ce que ce peut estre. Ceux qui l'obseruent disent qu'elle est fort Jnquiete des nouuelles d'Jtalie et particulierement de ce qui touche le Duc de Modene. Par là l'on pourroit conjecturer que c'est ce que l'on m'auoit ditt à la Cour d'Vn grand dessein en Jtalie. Ou possible Seroit ce aussy pour le mariage du Roy auec Vn Niece dont elle peut auoir entretenu le Pape et venir en rendre raison à M. le Cardinal. Car que pourroit ce estre Sinon les affaires particulieres qui Seroit capable de luy donner de Si fortes esperances de ce Ministre. ...
Sire
de V:re Ma:té.
Le tres humble tres obeïssant
et tres fidele Sujet.
De Courtin.
De Paris le 28 Sept:
1657.

With modernised spelling:

Sire,
Votre Majesté aura vu, s'il lui plaise, par ma dernière lettre comme j'avais le pied à l'étrier pour m'en retourner à la Cour. J'appris en même temps de bonne part que Monsieur le cardinal devait venir tous les jours incognito et par relais s'aboucher avec la reine Christine à Fontainebleau, ou en une autre maison des environs de Paris. J'ai pensé, Sire, que je ne pouvais pas mieux faire pour le service de Votre Majesté que d'avoir l'œil à cette entrevue, particulièrement puisque j'apprends que cette princesse dit à ses plus confidents qu'elle a des choses à traiter [...] d'une importance extrême pour le service de Monsieur le cardinal, ce qu'à la faveur de ses intérêts (comme j'ai eu l'honneur d'écrire à Votre Majesté), et se promet merveilles de lui pour faire réussir les projets qu'elle fait pour ses affaires propres. Personne ne peut pénétrer ce que ce peut être. Ceux qui l'observent disent qu'elle est fort inquiète des nouvelles d'Italie et particulièrement de ce qui touche le duc de Modène. Par là, l'on pourrait conjecturer que c'est ce que l'on m'avait dit à la Cour d'un grand dessein en Italie. Ou possible serait-ce aussi pour le mariage du roi avec un nièce dont elle peut avoir entretenu le pape et venir en rendre raison à Monsieur le cardinal? Car que pourrait-ce être sinon les affaires particulières qui serait capable de lui donner de si fortes espérances de ce ministre? ...
Sire,
de Votre Majesté
le très humble, très obéissant et très fidèle sujet
De Courtin.
De Paris, le 28 septembre 1657.

Swedish translation (my own):

Min herre,
Ers Majestät kommer att ha sett, om det behagar Er, genom mitt sista brev hur jag hade foten i stigbygeln för att återvända till hovet. Jag förnam samtidigt från en god part att monsieur kardinalen skulle komma varje dag inkognito och med relähästar för att samtala med drottning Kristina i Fontainebleau, eller till ett annat hus i närheten av Paris. Jag tänkte, min herre, att jag inte kunde göra något bättre för Ers Majestäts tjänst än att hålla ett öga på den här intervjun, särskilt när jag hör att denna prinsessa säger till sina närmaste förtrogna att hon måste behandla saker av yttersta vikt [...] för monsieur kardinalens tjänst, som är till förmån för hennes intressen (som jag hade äran att skriva till Ers Majestät), och hon lovar sig själv underverk från honom för att få de projekt hon gör för sina egna angelägenheter att lyckas. Ingen kan penetrera vad det kan vara. De som observerar henne säger att hon är mycket oroad över nyheterna från Italien och särskilt för det som berör hertigen av Modena. Därifrån skulle man kunna gissa att detta var vad jag hade fått höra vid hovet om en storslagen dessäng i Italien. Eller skulle det också vara möjligt för Konungens äktenskap med en systerdotter som hon kan ha talat med påven om och kommit för att förklara det för kardinalen? För vad skulle det kunna vara om inte privata angelägenheter som skulle kunna ge henne så starka förhoppningar från denna minister? ...
Min herre,
Ers Majestäts
ödmjukaste, lydigaste och trognaste undersåte
De Courtin.
Från Paris, den 28 september 1657.

English translation (my own):

Sire,
Your Majesty will have seen, if it pleases you, by my last letter how I had my foot in the stirrup to return to court. I learned at the same time from good part that Monsieur the Cardinal was to come every day incognito and by relay to converse with Queen Kristina at Fontainebleau, or at another house near Paris. I thought, Sire, that I could do no better for Your Majesty's service than to keep an eye on this interview, particularly as I hear that this princess is telling her closest confidants that she has to treat things [...] of extreme importance for the service of Monsieur the Cardinal, which is in favour of her interests (as I had the honour of writing to Your Majesty), and she promises herself marvels from him to make the projects she makes for her own affairs succeed. No one can penetrate what it may be. Those who observe her say that she is very worried about the news from Italy and particularly about what concerns the Duke of Modena. From there, one could conjecture that this is what I had been told at court about a grand design in Italy. Or would it also be possible for the King's marriage to a niece about whom she may have talked to the Pope and come to explain it to the Cardinal? For what could it be if not private affairs that would be able to give her such strong hopes from this minister? ...
Sire,
Your Majesty's
most humble, most obedient and most faithful servant
De Courtin.
From Paris, September 28, 1657.


Above: Kristina.


Above: Cardinal Jules Mazarin.


Above: Antoine de Courtin.


Above: Karl Gustav.

Note: The mentioned niece was possibly that of Cardinal Mazarin, Marie Mancini.

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