Source:
Riksarkivet, pages 86 to 87 in Brev till Kungl. M:t; Residenten Antoine de Courtin; Ordinarie beskickningar 1625-1806; Svenska beskickingars till Frankrike brev och arkiv 1625-1806; Diplomatica Gallica 1542-1809
The letter excerpt:
Sire
Depuis mes dernieres despeches de Peronne, jl m'a esté Jmpossible pendant la marche de la Cour de me donner l'honneur d'escrïre à Vostre Majesté. Elle parte de Peronne pour faire voyage à Metz et vint sans Sejourner à Rhetel. Là j'appris que le Sieur de Silue[r]crone se mettoit en deuoir de venir à la Cour pour les affaires de la Reine Christine; Et parce qu'il ne se peut rien rencontre de plus nuisible à ma negotiation, que cette trauerse Je pensay ne pouuoir rien faire de plus Vtile pour le Seruice de Vostre Majesté, que de le preuenir venant Jcẏ le demouuoir de ce dessein.
Auant que de partir Vendredy dernier de Rhetel J'eus encore les mesmes asseurances que J'ay Si Souuent deduites à V. M. que la Cour estoit resoluë de l'assister; mais on ne Veut pas en decouurir la resolution cathegorique qu'elle ne Sois rapprochée de Paris. J'ay pris la liberté de dire à V. M. que Selon mon petit Jugement Jl Sembloit que M. le Cardinal vouloit attendre le progréz de l'assemblée de francfort. Auec cela je Scay de bonne part qu'il Veut mettre la chose en plein conseil, qui ne Suit pas la personne du Roy; Que deja par auance Jl jette les Semences de ce Secours en donnant à connoistre par tout la necessité d'assister V. M; Et que les troupes debuant entrer en quartier d'hyuer, l'on pourra se resoudre de proffiter de l'occasion, et d'en faire passer quelque Corps vers Vostre Majesté. C'est M. le Comte de Brienne qui m'a tenu ce discours en me priant de ne pas faire Semblant que cela Vinst de luy, de peur de desplaire au premier Ministre deuant lequel personne n'a ny bouche ny oreilles. Je ne doute pas moy mesme que nous ne reüssissons en quelque façon dans nos demandes, Et les apparences esclatent deja si à Souhait par la disposition de tous ceux à qui J'en ay parlé, et qui ont quelque credit que je ne crains plus desormais que les obstacles de la Reine Christine. ...
Sire
de Vostre Majesté.
Le tres humble tres obeïssant &
tres fidele Sujet.
De Courtin
A Paris le 21 Septembre
1657.
With modernised spelling:
Sire,
Depuis mes dernières dépêches de Péronne, il m'a été impossible pendant la marche de la Cour de me donner l'honneur d'écrire à Votre Majesté. Elle parte de Péronne pour faire voyage à Metz et vint sans séjourner à Rhetel. Là j'appris que le sieur de Silfvercrona se mettait en devoir de venir à la Cour pour les affaires de la reine Christine; et parce qu'il ne se peut rien rencontre de plus nuisible à ma négociation que cette traverse, je pensai ne pouvoir rien faire de plus utile pour le service de Votre Majesté que de le prévenir venant ici le demouvoir de ce dessein.
Avant que de partir vendredi dernier de Rhetel, j'eus encore les mêmes assurances que j'ai si souvent déduites à Votre Majesté que la Cour était résolue de l'assister; mais on ne veut pas en découvrir la résolution catégorique qu'elle ne sois rapprochée de Paris. J'ai pris la liberté de dire à Votre Majesté que, selon mon petit jugement, il semblait que M. le cardinal voulait attendre le progrès de l'assemblée de Francfort. Avec cela, je sais de bonne part qu'il veut mettre la chose en plein conseil, qui ne suit pas la personne du Roi; que déjà par avance il jette les semences de ce secours en donnant à connaître partout la nécessité d'assister Votre Majesté; et que les troupes devant entrer en quartier d'hiver, l'on pourra se résoudre de profiter de l'occasion et d'en faire passer quelque corps vers Votre Majesté. C'est M. le comte de Brienne qui m'a tenu ce discours en me priant de ne pas faire semblant que cela vînt de lui, de peur de déplaire au premier ministre devant lequel personne n'a ni bouche ni oreilles. Je ne doute pas moi-même que nous ne réussissons en quelque façon dans nos demandes, et les apparences éclatent déjà si à souhait par la disposition de tous ceux à qui j'en ai parlé et qui ont quelque crédit que je ne crains plus désormais que les obstacles de la reine Christine. ...
Sire,
de Votre Majesté
le très humble, très obéissant et tres fidèle sujet
De Courtin.
A Paris, le 21 septembre 1657.
Swedish translation (my own):
Min herre,
Sedan mina sista sändningar från Péronne har det varit omöjligt för mig att under hovets gång ge mig själv äran att skriva till Ers Majestät. Det lämnade Péronne för att resa till Metz och kom utan att stanna på Rhetel. Där fick jag veta att herr Silfvercrona skulle komma till hovet om drottning Kristinas angelägenheter; och eftersom ingenting kan finnas mer skadligt för min förhandling än denna korsning, trodde jag att jag inte kunde göra något mer användbart för Ers Majestäts tjänst än att hindra honom från att komma hit för att flytta honom från denna dessäng.
Innan jag lämnade Rhetel i fredags hade jag fortfarande samma försäkringar som jag så ofta har dragit slutsatsen för Ers Majestät, att hovet var fast besluten att bistå Er; men man vill inte upptäcka dess kategoriska resolution att den inte bör föras närmare Paris. Jag har tagit mig friheten att berätta för Ers Majestät att det, enligt min lilla bedömning, verkade som om kardinalen ville invänta Frankfurtförsamlingens framsteg. Därmed vet jag från god del, att han vill sätta saken i fullt råd, som inte följer Konungens person; att han redan i förväg sår frön till denna hjälp genom att överallt göra vetterligt om nödvändigheten av att bistå Ers Majestät; och eftersom trupperna måste gå in i vinterkvarter, kan man bestämma sig för att utnyttja tillfället och skicka några kårer till Ers Majestät. Det var monsieur le comte de Brienne som höll mig denna diskurs och bad mig att inte låta det verka som om det kom från honom, av rädsla för att misshaga premiärministern, som ingen har mun eller öron inför. Själv tvivlar jag inte på att vi på något sätt kommer att lyckas med våra krav, och skenet brister redan så efter behag av alla dem som jag har talat om det och som har en viss förtjänst att jag från och med nu bara fruktar drottning Kristinas hinder. ...
Min herre,
Ers Majestäts
ödmjukaste, lydigaste och trognaste undersåte
De Courtin.
Paris, den 21 september 1657.
English translation (my own):
Sire,
Since my last despatches from Péronne, it has been impossible for me during the course of the court to give myself the honour of writing to Your Majesty. It left Péronne to travel to Metz and came without staying at Rhetel. There I learned that Lord Silfvercrona was about to come to court on Queen Kristina's affairs; and because nothing can be found more injurious to my negotiation than this crossing, I thought I could do nothing more useful for Your Majesty's service than to prevent him coming here to move him from this design.
Before leaving Rhetel last Friday, I still had the same assurances which I have so often inferred to Your Majesty that the court was resolved to assist you; but one does not want to discover its categorical resolution that it should not be brought closer to Paris. I have taken the liberty of telling Your Majesty that, in my little judgment, it seemed that the Cardinal wished to await the progress of the Frankfurt assembly. With that, I know from a good part that he wants to put the matter in full council, which does not follow the person of the King; that already in advance he sows the seeds of this help by making known everywhere the necessity of assisting Your Majesty; and that the troops having to go into winter quarters, one can resolve to take advantage of the opportunity and send some corps to Your Majesty. It was Monsieur le comte de Brienne who gave me this discourse, begging me not to make it seem that it came from him, for fear of displeasing the Prime Minister, before whom no one has a mouth or ears. I myself do not doubt that we will succeed in some way in our demands, and appearances already burst so at will by the disposition of all those to whom I have spoken about it and who have some credit that from now on I only fear Queen Kristina's obstacles. ...
Sire,
Your Majesty's
most humble, most obedient and most faithful servant
De Courtin.
Paris, September 21, 1657.
Above: Kristina.
Above: Cardinal Jules Mazarin.
Above: Antoine de Courtin.
Above: Karl Gustav.
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