Source:
Cristina di Svezia e Paolo Giordano II, duca di Bracciano, article written by Baron Carl Bildt for Archivio della R. Società romana di storia patria, vol. XXIX, Rome, page 18, 1906
The letter:
De Stocholme le 2 Nveb.e 1651.
Monsieur mon Cousin, Je crois que le repentir aura desia fait rougir vostre curiosite lors que mon pourtrait par sa presence vous aura fait conoistre qu'il est indigne de vostre estime. J'ai si peux d'opinion de tout ce que m'apartien que ie n'aur[a]is osse vous le presenter san que vous l'uessiez souhaitte. Ne m'acuse donc pas a present si vostre curiosite vous deplait et souvene vous que ie ne vous ay donne suiet de mescontentement que puis que vous l'aves voulu ainsi.
Je vous demande pardon, Monsieur, de ce que ie l'ay envoie en un si pauvre equipage. Je croies, Monsieur, qu'en cette rencontre il estoit de la saison de vous donner plustost des marques de la confience que i'ay en vostre amitie que de vous vanter ma liberalite. Je croies qu'un simple habit de campange et un vilain manteau de pluie estoit plus propre pour garantir une etrangere qui court la poste depuis Stocholme a Rome, des iniures du temps. C'et pourquoy i'ay voulu esparnger les piereries iusques a ce que ie pourois avoir l'honeur de vous presenter un present plus digne de l'estime que ie fais de votre personne. Cependant, Monsieur, ie vous puis asseurer que le pou[r]trait n'a rien de recommendable que la resemblance qui a estonne tous ceux qui l'ont veu. Je voudrois pouvoir lui donner la parole a fin de pouvoir vous faire par ce moien tout les iours de protestations de mon estime. Si la nature ne l'eust condane au silence, il vous coniureroit tou les moments de ma part de croire que ie suis
Monsieur mon Cousin
Vostre tres afectione Cousine
Christine.
A Mon Cousin Monsieur le Duc de Braciano, Rome.
With modernised spelling:
De Stockholm, le 2 novembre 1651.
Monsieur mon cousin,
Je crois que le repentir aura déjà fait rougir votre curiosité lorsque mon portrait par sa présence vous aura fait connaître qu'il est indigne de votre estime. J'ai si peu d'opinion de tout ce que m'appartien que je n'aurais osé vous le présenter sans que vous l'eussiez souhaité. Ne m'accuse donc pas à présent si votre curiosité vous déplaît, et souvenez-vous que je ne vous ai donne sujet de mécontentement que puisque vous l'avez voulu ainsi.
Je vous demande pardon, Monsieur, de ce que je l'ai envoyé en un si pauvre equipage. Je croyais, Monsieur, qu'en cette rencontre il était de la saison de vous donner plutôt des marques de la confiance que j'ai en votre amitié que de vous vanter ma libéralité. Je croyais qu'un simple habit de campagne et un vilain manteau de pluie était plus propre pour garantir une étrangère qui court la poste depuis Stockholm à Rome des injures du temps. C'est pourquoi j'ai voulu espargner les pierreries jusqu'à ce que je pourrais avoir l'honneur de vous présenter un présent plus digne de l'estime que je fais de votre personne. Cependant, Monsieur, je vous puis assurer que le portrait n'a rien de recommandable que la ressemblance qui a étonné tous ceux qui l'ont vu. Je voudrais pouvoir lui donner la parole, afin de pouvoir vous faire par ce moyen tous les jours de protestations de mon estime. Si la nature ne l'eut condamné au silence, il vous conjurerait tous les moments de ma part de croire que je suis,
Monsieur mon cousin,
Votre très affectionnée cousine
Christine.
A mon cousin Monsieur le duc de Bracciano, Rome.
Swedish translation (my own):
Från Stockholm, den 2 november 1651.
Signor min kusin,
Jag tror att omvändelsen redan kommer att ha fått Er nyfikenhet att rodna när mitt porträtt genom sin närvaro har gjort Er medveten om att det är ovärdigt Er aktning. Jag har så liten åsikt om allt som tillhör mig att jag inte skulle ha vågat presentera det för Er utan att Ni önskat det. Så anklaga mig inte nu om Er nyfikenhet misshagar Er, och kom ihåg att jag bara gav Er anledning till missnöje för att Ni önskade det.
Jag ber om ursäkt, signor, för att jag skickade den med en så dålig utrustning. Jag trodde, signor, att det vid detta möte var dags att ge Er tecken på det förtroende jag har för Er vänskap snarare än att berömma dig av min frikostighet. Jag trodde att en enkel lantrock och en ful regnrock var bättre lämpade för att skydda en utlänning som reser med posten från Stockholm till Rom från tidens tand. Det är därför jag ville spara ädelstenar tills jag kunde få äran att ge Er en present som är mer värd den aktning jag har för Er person. Emellertid, signor, kan jag försäkra Er om att porträttet inte har något att rekommendera förutom likheten, som har förvånat alla dem som sett det. Jag skulle vilja kunna ge det mitt ord för att varje dag på detta sätt kunna försäkra Er om min aktning. Om naturen inte hade dömt det till tystnad, skulle det be Er varje ögonblick från mig att tro att jag är,
signor min kusin,
Er tillgivnaste kusine
Kristina.
Till min kusin signor hertigen av Bracciano, Rom.
English translation (my own):
From Stockholm, November 2, 1651.
Signor my cousin,
I believe that repentance will have already made your curiosity blush when my portrait by its presence has made you aware that it is unworthy of your esteem. I have so little opinion of everything that belongs to me that I would not have dared to present it to you without your wishing it. So don't accuse me now if your curiosity displeases you, and remember that I only gave you cause for displeasure because you wished it.
I beg your pardon, Signor, for sending it with such a poor equipage. I believed, Signor, that at this meeting it was in the season to give you signs of the confidence I have in your friendship rather than to boast to you of my liberality. I believed that a simple country coat and an ugly raincoat were better suited to protect a foreigner who travels by post from Stockholm to Rome from the ravages of time. This is why I wanted to spare precious stones until I could have the honour of presenting you with a present more worthy of the esteem I hold for your person. In the meantime, Signor, I can assure you that the portrait has nothing recommendable except the resemblance, which has astonished all those who have seen it. I would like to be able to give it my word in order to be able to assure you every day, by this means, of my esteem. If nature had not condemned it to silence, it would beg you every moment from me to believe that I am,
Signor my cousin,
Your most affectionate cousin
Kristina.
To my cousin, Signor the Duke of Bracciano, Rome.
Above: Kristina.
Above: Paolo Giordano II, Duke of Bracciano.
Note: In accordance with the nobility's ideals in the early modern era, kings and queens considered themselves siblings; when talking to someone of a lower rank than their own, they would refer to that person as "my cousin", regardless of whether or not they were related.
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