Monday, May 1, 2023

Laurent Angliviel de La Beaumelle on Kristina meeting Madame Scarron, the future Madame de Maintenon, in September 1656

Source:

Memoires pour Servir à l'histoire de Madame de Maintenon & à celle du siecle passée, volume 1, pages 177 to 178, by Laurent Angliviel de La Beaumelle, 1755


The account:

La reine Christine, la gloire de son sexe, & d'admiration du nôtre, arriva à Paris. Les dames la virent: & elles gémirent de voir une telle femme. Elle vit les courtisans: & elle gémît de voir de tels hommes. Le prince de Condé, le cardinal de Retz mériterent seuls ses éloges: & parmi les femmes, Mlle. de l'Enclos, la comtesse de Brégy, & Me. Scaron que toutes les princesses de France auroient jugé trop honorées d'un coup d'œuil. Ménage lui présenta Scaron. «Je vous permets», lui dît-elle, «d'être amoureux de moi: la reine de France vous a fait son malade: moi, je vous crée mon Roland.» «Vous faites bien, Madame», lui dît le poëte, «de me donner ce titre, puisque je l'aurois pris.» Christine en voiant Madame Scaron dît à la comtesse de Brégy: "Ne le savois-je pas, qu'il ne falloit pas moins qu'une reine de Suede pour rendre un homme infidele à cette femme-là"? Elle ordonna au mari de lui écrire, & lui dît qu'elle n'étoit pas surprise qu'avec la plus aimable femme de Paris, il fut, malgré ses maux, l'homme de Paris le plus gai.

With modernised spelling:

La reine Christine, la gloire de son sexe, et d'admiration du nôtre, arriva à Paris. Les dames la virent, et elles gémirent de voir une telle femme. Elle vit les courtisans, et elle gémit de voir de tels hommes. Le prince de Condé, le cardinal de Retz méritèrent seuls ses éloges; et parmi les femmes, Mademoiselle de l'Enclos, la comtesse de Brégy, et Madame Scarron, que toutes les princesses de France auraient jugé trop honorées d'un coup d'œuil. Ménage lui présenta Scarron.

«Je vous permets», lui dit-elle, «d'être amoureux de moi. La reine de France vous a fait son malade. Moi, je vous crée mon Roland.»

«Vous faites bien, Madame», lui dit le poète, «de me donner ce titre, puisque je l'aurais pris.»

Christine, en voyant Madame Scarron, dit à la comtesse de Brégy: «Ne le savais-je pas qu'il ne fallait pas moins qu'une reine de Suède pour rendre un homme infidèle à cette femme-là?»

Elle ordonna au mari de lui écrire et lui dit qu'elle n'était pas surprise qu'avec la plus aimable femme de Paris, il fut, malgré ses maux, l'homme de Paris le plus gai.

Swedish translation (my own):

Drottning Kristina, hennes köns härlighet och vårt beundransämne, anlände till Paris. Damerna såg henne, och de stönade för att se en sådan kvinna. Hon såg hovmännen, och hon stönade för att se sådana män. Prinsen de Condé och kardinal de Retz ensamma förtjänade hennes beröm; och bland kvinnorna, mademoiselle de l'Enclos, grevinnan de Brégy och madam Scarron, som alla Frankrikes prinsessor vid ett ögonkast skulle ha ansett vara alltför hedrade. Ménage presenterade henne för Scarron.

»Jag tillåter Er«, sade hon till honom, »att vara kär i mig. Drottningen av Frankrike har ju gjort Er till sin patient. Jag gör Er till min Roland.«

»Ni gör väl, madam«, sade diktaren, »att ge mig denna titel, för jag skulle ha tagit den.«

När Kristina såg madam Scarron, sade hon till grevinnan de Brégy: »Visste jag inte att det krävdes inte mindre än en drottning av Sverige för att göra en man otrogen mot den kvinnan?«

Hon beordrade hennes man att skriva till henne, och hon berättade att hon inte var förvånad över att han med den vackraste kvinnan i Paris, trots sina sjukdomar, var den lyckligaste mannen i Paris.

English translation (my own):

Queen Kristina, the glory of her sex, and of the admiration of ours, arrived in Paris. The ladies saw her, and they groaned to see such a woman. She saw the courtiers, and she groaned to see such men. The Prince de Condé and the Cardinal de Retz alone deserved her praise; and among the women, Mademoiselle de l'Enclos, the Comtesse de Brégy, and Madame Scarron, whom all the princesses of France would have deemed too honoured at a glance. Ménage introduced her to Scarron.

"I allow you", she told him, "to be in love with me. The Queen of France has made you her patient. I am making you my Roland."

"You do well, Madame," said the poet, "to give me this title, as I would have taken it."

Kristina, seeing Madame Scarron, said to the Countess de Brégy: "Did I not know that it took no less than a Queen of Sweden to make a man unfaithful to that woman?"

She ordered her husband to write to her, and she told him that she was not surprised that, with the loveliest woman in Paris, he was, in spite of his illnesses, the happiest man in Paris.


Above: Kristina.


Above: Ninon de l'Enclos.


Above: Charlotte Saumaize de Chazan, comtesse de Brégy.


Above: Françoise d'Aubigné, Madame de Scarron, later Madame de Maintenon.


Above: Paul Scarron.

Note: Madame Scarron was married to the poet Paul Scarron, but later, when she became the mistress of King Louis XIV, she was subsequently and better known as Madame de Maintenon.

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