Tuesday, January 25, 2022

Excerpt from Elisabeth Charlotte of Orléans' letter to Caroline of Ansbach, Princess of Wales, dated November 10, 1719

Sources:

Fragments de lettres de Madame Charlotte Elisabeth de Bavière, volume 1, page 45, published by Maradan, 1788


The Letters of Madame: The Correspondance of Elizabeth Charlotte of Bavaria, page 135, published by Chapman and Dodd, 1925


Correspondence complète de Madame, duchesse d'Orléans, volume 2, page 184, published by Elibron Classics, 1857


The letter excerpt:

Notre feu Roi m'a conté que la Reine Christine de Suède ne mettoit jamais de bonnet de nuit, mais qu'elle entortilloit sa tête d'une serviette. Dans une nuit d'insomnie, après avoir été malade toute la journée, elle fit venir de la musique tout près de son lit dont les rideaux étoient fermés. Transportée de plaisir, en entendant certain passage de cette musique, elle mit brusquement la tête hors du lit, & cria tout haut: „Mort-diable, qu'il chante bien“! Les castrats Italiens, qui d'ailleurs ne se piquent pas de bravoure, furent si effrayés de sa voix & de l'apparition subite de cette figure, qu'ils restèrent muets, stupéfaits, anéantis; la musique cessa. — Du 10 Novembre 1719.

English translation (from source 2; year typo corrected):

10th November, 1719.
The late King told me a story about Christina, Queen of Sweden. She never used to wear a nightcap but would tie up her head in a napkin. Once when she could not get to sleep she sent for music to be played by her bed. The concert was much to her liking and she suddenly stuck her head through the curtains and exclaimed, "Mort diable, how well they play!" The Italians and eunuchs were not of the bravest, and at the sight of her strange appearance they were so scared that they were stricken speechless and the concert had to be abandoned.

Another version of the letter mostly in full:

10 novembre 1719.
Notre feu Roi m'a raconté une histoire de la reine Christine de Suède: elle ne mettait jamais de bonnet de nuit, mais elle attachait seulement une serviette autour de sa tête. Une fois, comme elle ne pouvait dormir, elle fit venir de la musique devant son lit. Elle avait fait tirer les rideaux; mais la musique lui faisant plaisir, elle se leva sur son lit et avança tout d'un coup la tête hors en s'écriant: Mort du diable! qu'ils chantent bien! Les castrats et les Italiens, qui ne sont pas des plus braves, eurent une telle peur à l'aspect de cette figure étrange, qu'ils restèrent muets, et il fallut que la musique cessât.

On voit encore dans la grande salle de Fontainebleau le sang d'un homme qu'elle a fait assassiner. Elle ne voulait pas que l'on connût ce qu'il savait d'elle, et elle pensait qu'il le divulguerait si elle ne lui ôtait pas la vie. Il avait déjà commencé à parler par pure jalousie, parce qu'un autre était devenu plus en faveur que lui. Elle était très-vindicative et livrée à tous les genres de débauche, même avec les femmes. Si elle n'avait pas eu autant d'esprit, personne n'aurait pu la souffrir. Elle était redevable de ses vices aux Français, et surtout au vieux Bourquelot [sic], qui avait été docteur du grand Condé; c'est lui qui l'avait fortifiée dans toute son inconduite. Elle pouvait parler de choses auxquelles les plus grands débauchés seuls peuvent songer. Elle a pris de force Mme de Brégy, qui n'a presque pu se défendre. On a pensé que cette reine était un hermaphrodite. Les Français qu'elle a eus auprès d'elle à Stockholm étaient des gens bien dangereux. Ce sont eux qui ont poussé la reine à de si grands désordres.

English translation mostly in full (from source 2; year typo corrected):

10th November, 1719.
The late King told me a story about Christina, Queen of Sweden. She never used to wear a nightcap but would tie up her head in a napkin. Once when she could not get to sleep she sent for music to be played by her bed. The concert was much to her liking and she suddenly stuck her head through the curtains and exclaimed, "Mort diable, how well they play!" The Italians and eunuchs were not of the bravest, and at the sight of her strange appearance they were so scared that they were stricken speechless and the concert had to be abandoned. In the great hall at Fontainebleau there can still be seen the blood of the man she had murdered there. She did not wish to have everything that he knew about her made known, and she thought that everything would leak out unless she took his life, since he had already become jealous and had begun to gossip because another had succeeded in supplanting him in her good graces. She was very revengeful and was addicted to all sorts of vicious behaviour, even with women. If she had not been so clever no one would have had to suffer. She owed her vices to some French people, and especially to old Bourdelot, who was physician to the great Condé, and encouraged her in all her irregularities. She could talk, moreover, of things that only the most practised debauchees could imagine, and she forced Madame de Brégy, who had not strength to defend herself, to the most disgraceful performances. The Queen was thought to be a hermaphrodite. The French who were with her at Stockholm were very depraved people, and it was they who introduced her to all her vices. …


Above: Kristina.


Above: Elisabeth Charlotte of Orléans.


Above: Caroline of Ansbach, Princess of Wales.

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