Sources:
Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Appendice di lettere della regina Cristina; Lettres à la princesse Marie; 68: Christine de Suède à la princesse Marie, [s. l.], [s. d.] (digitisation pages 123v-124r to 125v-126r)
Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Appendice di lettere della regina Cristina; Lettres à la princesse Marie; 69: Christine de Suède à la princesse Marie, [s. l.], [s. d.] (digitisation pages 124v-125r to 125v-126r)
Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine: Appendice di lettere della regina Cristina, : , 1601-1700.
[En ligne sur https://ged.scdi-montpellier.fr/florabium/jsp/nodoc.jsp?NODOC=2023_DOC_MONT_MBUM_85] (consulté le 24/06/2024 21:18).
The Foli@ online digital heritage library is here:
Copyright SCDI-UPV - Collections Université de Montpellier (shelfmark H 258).
Recueil de lettres et documents, manuscrits anciens de la collection de Pierre Stschoukine à Moscou, page 1, A. I. Mamontoff, 1897
Mémoires concernant Christine, volume 2, pages 245 to 246, Johan Arckenholtz, 1751
The letter (Kristina's handwritten concept):
Pour la Princesse
Marie
Ma Cousine, Je Compatis a Vostre Juste douleur et Vous remercie de la la part que Vous maues donne iet suis fache — de Vostre perte [...] + Vous remerciant du souuenir que Vous tesmoinge auoir de moy, et de touts ce que Vous me dittes dobligent a cet propos, Je Vous puis asseurer ma Cousine que ie suis tousiour la mesme et que si les occasions mont manque pour Vous la tesmoinger mon laffection [et] lamitie que i[e]ay pour Conserve pour Vous Cet avec douleur que ie me suis Veu Jmpossibiliter Si long temps les moien[s] de Vous en donner des marques, dignes de mon amitie Cepandant Je Vous puis asseurer que touts les manquements lingratitude du feu Conte de la Garde Vostre mary et du Comete de la Garde Vostre fils me [sic] mont pas empeche davoir pour Vous toutte lamitie et la tendresse que les mouuements du Sang mont Jnspire pour Vous depuis mon enfence et que iusques icy Vostre seulle Consideration a desarme mon resentiment; iespėre persuade que Vostre prudence et lautorite de Mere que Vous aues sur Vostre fils seront employes a luy Conseillier + de reuenir de son erreur et de nabbuser plus de ma longe pacience, Car quel que Consideration que iay pour Vous, on pouroit me forcer a prendre malgre moi des resolutions qui ne Seroi[en]t pas agreables a ceux qui Se les Ont attires et iauray la douleur de Vous facher malgre moy touts nayant austre desir que davoir des occasions de Vous plaire obliger et de Vous fauoriser. daustre[s] occasions que Vous me Je prie Dieu Ma Cousin[e] quil Vous Console et Conserve felicite
With modernised spelling (with Kristina's spelling mistakes preserved as much as possible):
Pour la princesse Marie.
Ma cousine,
Je compatis à votre juste douleur, je suis fâchée de votre perte, vous remerciant du souvenir que vous témoinge [sic] avoir de moi et de tout ce que vous me dites d'oblige[a]nt à ce propos. Je vous puis assurer, ma cousine, que je suis toujour[s] la même et que si les occasions m'ont manqué pour vous témoinger [sic] l'affection [et] l'amitié que j[e] conserve pour vous, c'e[s]t avec douleur que je me suis vue [impossibilitée] si longtemps les moyen[s] de vous en donner des marques dignes de mon amitié.
Cepandant [sic], je vous puis assurer que l'ingratitude du feu conte [sic] de la Gardie, votre mari, et du comete [sic] de la Gardie, votre fils, me [sic] m'ont pas empêché d'avoir pour vous toute l'amitié et la tendresse que les mouvements du sang m'ont inspiré pour vous depuis mon enfence [sic] et que jusqu'ici votre seule considération a désarmé mon ressentiment. J'espère que votre prudence et l'autorité de mère que vous avez sur votre fils seront employées à lui conseillier [sic] de revenir de son erreur et de n'abbuser [sic] plus de ma long[u]e pacience [sic], car, quelque considération que j'aie pour vous, on pourrait me forcer à prendre des résolutions qui ne serai[en]t pas agréables à ceux qui se les ont attirés; et j'aurai la douleur de vous fâcher malgré moi, n'ayant autre désir que d'avoir des occasions de vous obliger et de vous favoriser. Je prie Dieu, ma cousin[e], qu'il vous console et félicite.
With modernised spelling:
Pour la princesse Marie.
Ma cousine,
Je compatis à votre juste douleur, je suis fâchée de votre perte, vous remerciant du souvenir que vous témoigne avoir de moi et de tout ce que vous me dites d'obligeant à ce propos. Je vous puis assurer, ma cousine, que je suis toujours la même et que si les occasions m'ont manqué pour vous témoigner l'affection [et] l'amitié que je conserve pour vous, c'est avec douleur que je me suis vue impossibilitée si longtemps les moyens de vous en donner des marques dignes de mon amitié.
Cependant, je vous puis assurer que l'ingratitude du feu comte de la Gardie, votre mari, et du comte de la Gardie, votre fils, ne m'ont pas empêché d'avoir pour vous toute l'amitié et la tendresse que les mouvements du sang m'ont inspiré pour vous depuis mon enfance et que jusqu'ici votre seule considération a désarmé mon ressentiment. J'espère que votre prudence et l'autorité de mère que vous avez sur votre fils seront employées à lui conseiller de revenir de son erreur et de n'abuser plus de ma longue patience, car, quelque considération que j'aie pour vous, on pourrait me forcer à prendre des résolutions qui ne seraient pas agréables à ceux qui se les ont attirés; et j'aurai la douleur de vous fâcher malgré moi, n'ayant autre désir que d'avoir des occasions de vous obliger et de vous favoriser. Je prie Dieu, ma cousine, qu'il vous console et félicite.
Copy of the letter (with Kristina's handwriting in italics):
Pour la Princesse
Ma Cousine; Je compatis a vostre juste douleur, et Suis facheé de Vostre perte. En vous Vous remerciant du Souuenir que vous tesmoignes auoir Conserues de moy, et de tout ce que vous me ditez d'obligeant a ce propos, Je vous puis veux bien Vous asseurer ma Cousine que Je Suis toujours la mesme, et que Si les occasions m'ont manqué pour vous tesmoigner l'affection et l'amitié que Je conserve pour vous, c'est auec douleur que Je me Suis veu impossibiliter prive dupuis Si long temps des moyens de vous en donner des marques dignes de moy; Cependant Je vous puis asseurer que l'ingratitude du feu Comte de la Garde vostre Mary, et du Comte de la Garde vostre fils ne m'ont menpechera pas empeche d'auoir pour vous toute l'amitié et la tendresse que les mouuements du Sang m'ont inspiré pour vous depuïs mon enfence, et que Jusques icy vostre Seule consideration a desarmé mon resentiment. J'espere que vostre prudence, et l'autorité de Mere que vous auez Sur vostre fils, Seront employeés à luy conseiller de reuenir de Son erreur et de n'abuser pas de ma longue patience, Car quelque consideration que J'ay pour vous, Jl pourroit me forcer a prendre des resolutions qui ne lui Seront pas agreables a ceux qui Se les ont attiré, et J'auray la douleur de vous facher malgré moy, n'ayant autre desir que d'auoir des occasions de vous obliger et de vous fauoriser. Je suis ausi bien fache de la perte que Vous aves fait du Conte Oxenstierna Vostre gendre qui estoit dun merite fort distingue et tres digne heritier du gran nom quil portoit. Je prie Dieu ma Cousine qu'il vous console et felicite.
With modernised spelling:
Pour la Princesse Marie.
Ma cousine,
Je compatis à votre juste douleur et suis fâchée de votre perte, vous remerciant du souvenir que vous conservez de moi et de tout ce que vous me dites d'obligeant. Je veux bien vous assurer que je suis toujours la même et que, si les occasions m'ont manqué pour vous témoigner l'affection et l'amitié que je conserve pour vous, c'est avec douleur que je me suis vue privée dupuis [sic] si longtemps des moyens de vous en donner des marques dignes de moi.
Cependant, je vous puis assurer que l'ingratitude du comte votre fils ne m'enpêchera [sic] pas d'avoir toute l'amitié et la tendresse que les mouvements du sang m'ont inspiré pour vous depuis mon enfance et que jusqu'ici votre seule considération a désarmé mon ressentiment. J'espère que votre prudence et l'autorité de mère que vous avez sur votre fils seront employées à lui conseiller de revenir et de n'abuser pas de ma longue patience, car, quelque considération que j'aie pour vous, il pourrait me forcer à prendre des résolutions qui ne lui seront pas agréables; et j'aurai la douleur de vous fâcher malgré moi, n'ayant autre désir que d'avoir des occasions de vous obliger et de vous favoriser. Je suis aussi bien fâchée de la perte que vous avez fait du conte [sic] Oxenstierna, votre gendre, qui était d'un mérite fort distingué et très digne héritier du gran[d] nom qu'il portait. Je prie Dieu, ma cousine, qu'il vous console et félicite.
Mamontoff's transcript of the letter (I have fixed the year typo):
Ma cousine je compatis a vostre juste douleur, et suis fachée de vostre perte, vous remerciant du souvenir que vous conservez de moy et de tout ce que vous me ditez d'obligeant, je veux bien vous asseurer que je suis toujours la mesme, et que si les occasions m'ont manque pour vous tesmoigner l'affection et l'amitie que je conserve pour vous c'est avec douleur que je me suis veu privée depuis si longtemps des moyens de vous en donner des marque dignes de moy cependant je vous puis asseurer que l'ingratitude du comte de la Garde vostre fils ne m'empechera pas d'avoir toute l'amitie et la tendresse que les mouvements du sang m'ont inspiré pour vous depuis mon enfance, et que jusques icy vostre seule consideration a desarmé mon resentiment j'espere que vostre prudence et l'autorité de mere que vous avez sur vostre fils, seront employée a luy, conseiller de revenir et n'abuser plus de ma longue patience, car quelque consideration que j'ay pour vous il pourroit me forcer a prendre des resolutions qui ne luy seront pas agreables, et j'auray la douleur de vous facher malgre moy n'ayant autre desir que d'avoir des occasions de vous obliger et de vous favoriser, je suis aussy bien fachée de la perte que vous avez fait du comte Oxenstierne vostre gendre qui estoit un seigr d'un merite fort distingué, et tres digne heritier du grand nom qu'il portoit, je prie dieu ma cousine qu'il vous console et felicite
Rome ce 20 juillet 1686
Christina Alexandr[a]
With modernised spelling:
Ma cousine,
Je compatis à votre juste douleur et suis fâchée de votre perte, vous remerciant du souvenir que vous conservez de moi et de tout ce que vous me dites d'obligeant. Je veux bien vous assurer que je suis toujours la même et que, si les occasions m'ont manqué pour vous témoigner l'affection et l'amitié que je conserve pour vous, c'est avec douleur que je me suis vue privée depuis si longtemps des moyens de vous en donner des marques dignes de moi. Cependant, je vous puis assurer que l'ingratitude du comte de la Gardie, votre fils, ne m'empêchera pas d'avoir toute l'amitié et la tendresse que les mouvements du sang m'ont inspiré pour vous depuis mon enfance, et que jusqu'ici votre seule considération a désarmé mon ressentiment. J'espère que votre prudence et l'autorité de mère que vous avez sur votre fils seront employée à lui conseiller de revenir et n'abuser plus de ma longue patience, car, quelque considération que j'ai pour vous, il pourrait me forcer à prendre des résolutions qui ne lui seront pas agréables; et j'aurai la douleur de vous fâcher malgré moi, n'ayant autre désir que d'avoir des occasions de vous obliger et de vous favoriser. Je suis aussi bien fâchée de la perte que vous avez fait du comte Oxenstierna, votre gendre, qui était un seigneur d'un mérite fort distingué et très digne héritier du grand nom qu'il portait. Je prie Dieu, ma cousine, qu'il vous console et félicite.
Rome, ce 20 juillet 1686.
Christine Alexandra.
Arckenholtz's transcript of the letter:
Ma Cousine. Je compatis à votre juste douleur, & suis fâchée de votre perte, vous remerciant du souvenir que vous conservez de moi & de tout ce que vous me dites d'obligeant. Je vous bien vous assurer que je suis toûjours la même, & que si les occasions m'ont manqué pour vous témoigner l'affection & l'amitié que je conserve pour vous; c'est avec douleur que je me suis vûë privée depuis si longtems de moïens de vous en donner des marques dignes de moi. Cependant je vous puis assurer, que l'ingratitude du Comte De la Gardie votre fils ne m'empêchera pas d'avoir toute l'amitié & la tendresse, que les mouvemens du sang m'ont inspiré pour vous, depuis mon enfance, & que jusques ici votre seule considération a désarmé mon ressentiment. J'espère que votre prudence & l'autorité de Mère, que vous avez sur votre fils, seront emploïées à lui conseiller de revenir & de n'abuser pas de ma longue patience; car quelque considération que j'aïe pour vous, il pourroit me forçer à prendre des Résolutions qui ne lui seront pas agréables, & j'aurai la douleur de vous fâcher malgré moi, n'aïant autre desir que d'avoir des occasions de vous obliger & de vous favoriser. Je suis aussi bien fâchée de la perte que vous avez faite du Comte Oxenstierna votre gendre, qui étoit un Seigneur d'un mérite très-distingué & très-digne héritier du grand nom qu'il portoit; je prie Dieu ma Cousine, qu'il vous console & vous conserve. Rome ce 20. Juillet 1686.
English translation (my own):
My Cousin,
I sympathise with your just pain and am sorry for your loss, thanking you for the memory you have of me and for all that you say to me that is helpful. I assure you that I am always the same, and that if the opportunities failed me to show you the affection and the friendship which I preserve for you, it is with sorrow that I have been deprived for so long of the means to give you marks worthy of me. However, I can assure you that the ingratitude of Count de la Gardie, your son, will not prevent me from having all the friendship and tenderness that the movements of blood have inspired in me for you since my childhood, and that so far your sole consideration has disarmed my resentment. I hope that your prudence and the authority as a mother which you have over your son will be employed in advising him to come back and not to abuse my long patience, because whatever consideration I have for you, he could force me to make resolutions which will not be agreeable to him, and I will have the pain of angering you in spite of myself, having no other desire than to have opportunities to oblige you and favour you. I am also very sorry for the loss you have made of Count Oxenstierna, your son-in-law, who was a lord of very distinguished merit and a very worthy heir to the great name he bore; I pray to God, my Cousin, that He may console you and preserve you. Rome, July 20, 1686.
I sympathise with your just pain and am sorry for your loss, thanking you for the memory you have of me and for all that you say to me that is helpful. I assure you that I am always the same, and that if the opportunities failed me to show you the affection and the friendship which I preserve for you, it is with sorrow that I have been deprived for so long of the means to give you marks worthy of me. However, I can assure you that the ingratitude of Count de la Gardie, your son, will not prevent me from having all the friendship and tenderness that the movements of blood have inspired in me for you since my childhood, and that so far your sole consideration has disarmed my resentment. I hope that your prudence and the authority as a mother which you have over your son will be employed in advising him to come back and not to abuse my long patience, because whatever consideration I have for you, he could force me to make resolutions which will not be agreeable to him, and I will have the pain of angering you in spite of myself, having no other desire than to have opportunities to oblige you and favour you. I am also very sorry for the loss you have made of Count Oxenstierna, your son-in-law, who was a lord of very distinguished merit and a very worthy heir to the great name he bore; I pray to God, my Cousin, that He may console you and preserve you. Rome, July 20, 1686.
Swedish translation of Mamontoff's transcript (my own):
Min kusine,
Jag hyser medlidande med Er rättvisa smärta och beklagar Er förlust, tackande Er för minnet Ni behåller av mig och för allt Ni säger till mig. Jag vill försäkra Er om att jag fortfarande är densamma och att om möjligheterna har misslyckats mig att visa Er den tillgivenhet och vänskap som jag bevarar för Er, så är det med smärta som jag så länge har berövats medlen att ge Er marker som är mig värdig. Emellertid kan jag försäkra Er om att greven de la Gardies, Er sons, otacksamhet, inte kommer att hindra mig från att ha all den vänskap och ömhet som blodets rörelser har inspirerat mig för Er sedan min barndom, och att Er blotta hänsyn har hittills avväpnat min förbittring. Jag hoppas att Er försiktighet och moderliga auktoriteten som Ni har över Er son kommer att användas för att råda honom att återvända och inte längre missbruka mitt långa tålamod, ty, oavsett vilken hänsyn jag har för Er, kan han tvinga mig att fatta beslut som inte kommer att vara behaglig för honom; och jag kommer att ha smärtan att reta Er trots mig själv, utan att ha någon annan önskan än att få tillfällen att förplikta Er och att gynna Er. Jag beklagar också den förlust Ni lidit av greve Oxenstierna, Er svärson, som var ju en herre med mycket förtjänst och en mycket värdig arvinge till det stora namn han bar. Jag ber till Gud, min kusine, att han tröste Er och glädje Er.
Rom, den 20 juli 1686.
Kristina Alexandra.
English translation of Mamontoff's transcript (my own):
My cousin,
I sympathise with your just pain and am sorry for your loss, thanking you for the memory you keep of me and for all the obliging things you say to me. I want to assure you that I am still the same and that, if the opportunities have failed me to show you the affection and friendship that I keep for you, it is with pain that I have been deprived for so long of the means of giving you marks worthy of me. In the meantime, I can assure you that the ingratitude of Count de la Gardie, your son, will not prevent me from having all the friendship and tenderness which the movements of blood have inspired in me for you since my childhood, and that your mere consideration has hitherto disarmed my resentment. I hope that your prudence and the authority of a mother that you have over your son will be employed in advising him to return and not abuse my long patience any longer, for, whatever consideration I have for you, he might force me to make resolutions which will not be agreeable to him; and I will have the pain of angering you in spite of myself, having no other desire than to have occasions to oblige you and to favour you. I am also sorry for the loss you have suffered of Count Oxenstierna, your son-in-law, who was a lord of very distinguished merit and a very worthy heir to the great name he bore. I pray to God, my cousin, that He console you and felicitate you.
Rome, July 20, 1686.
Kristina Alexandra.
Swedish translation of the copy (my own):
För prinsessan Marie.
Min kusine,
Jag sympatiserar med Er rättvisa smärta och är upprörd över Er förlust, tackande Er för minnet som Ni bevarar av mig och för allt förpliktande som Ni säger till mig. Jag vill försäkra Er om att jag fortfarande är densamma och att om jag har missat möjligheterna att betyga Er den tillgivenhet och vänskap som jag bevarar för Er, så är det med smärta som jag har sett mig själv berövad så länge av sättet att ge Er betygelser som är värdiga mig.
Däremot kan jag försäkra Er om att otacksamheten hos greven, Er son, inte kommer att hindra mig från att ha all den vänskap och ömhet som blodets rörelser har inspirerat mig för Er sedan min barndom och att endast Er konsideration har avväpnat min förbittring. Jag hoppas att Er försiktighet och den moderliga auktoritet som Ni har över Er son kommer att användas för att råda honom att återvända och att inte missbruka mitt långa tålamod, för oavsett vilken konsideration jag har för Er, han skulle kunna tvinga mig att fatta resolutioner som kommer inte att vara behagliga för honom; och jag kommer att ha smärtan att göra Er arg trots mig själv, utan att ha någon annan önskan än att få möjligheter att förplikta Er och gynna Er. Jag är också mycket ledsen för den förlust Ni lidit av greve Oxenstierna, Er svärson, som var av mycket distinguerad förtjänst och en mycket värdig arvtagare till det stora namn han bar. Jag ber till Gud, min kusine, att han tröstar Er och gör Er lycklig.
English translation of the copy (my own):
For Princess Marie.
My cousin,
I sympathise with your just pain and am upset at your loss, thanking you for the memory you preserve of me and for all the obliging things you say to me. I want to assure you that I am still the same and that, if I have missed the opportunities to testify to you the affection and friendship that I preserve for you, it is with pain that I have seen myself deprived for so long of the means to give you marks worthy of me.
However, I can assure you that the ingratitude of the Count, your son, will not prevent me from having all the friendship and tenderness that the movements of blood have inspired in me for you since my childhood and that until now your sole consideration has disarmed my resentment. I hope that your prudence and the maternal authority that you have over your son will be used to advise him to return and not to abuse my long patience, because, whatever consideration I have for you, he could force me to make resolutions that will not be agreeable for him; and I will have the pain of making you angry in spite of myself, having no other desire than to have opportunities to oblige and favour you. I am also very sorry for the loss you have suffered of Count Oxenstierna, your son-in-law, who was of very distinguished merit and a very worthy heir to the great name he bore. I pray to God, my cousin, that He console you and make you happy.
Swedish translation of the original (my own):
För prinsessan Marie.
Min kusine,
Jag sympatiserar med Er rättvisa smärta, jag är upprörd över Er förlust, tackande Er för det minne Ni betygar att ha av mig och för alla de förpliktande saker Ni säger till mig om detta ämne. Jag kan försäkra Er, min kusine, att jag fortfarande är densamma och att om jag har missat möjligheterna att betyga för Er om den tillgivenhet och vänskap som jag bevarar för Er, så är det med smärta som jag har sett mig själv oförmögen att ha för så länge medel att ge Er betygelser värdiga min vänskap.
Däremot kan jag försäkra Er om att den salige greve de la Gardie, Er make, och greve de la Gardie, Er son, ej har hindrat mig från att ha för Er all den vänskap och ömhet som blodets rörelser har inspirerat i mig för Er sedan min barndom och att fram till nu Er enda consideration har avväpnat min förbittring. Jag hoppas att Er försiktighet och den moderliga auktoritet som Ni har över Er son kommer att användas för att råda honom att komma tillbaka från sitt misstag och inte längre missbruka mitt långa tålamod, ty, vilken konsideration jag än har för Er, skulle man kunna tvinga mig att ta resolutioner som inte skulle vara behagliga för dem som förde dem över sig; och jag kommer att ha smärtan att göra Er arg trots mig själv, utan att ha någon annan önskan än att få möjligheter att förplikta Er och gynna Er. Jag ber till Gud, min kusine, att han tröstar Er och gör Er lycklig.
English translation of the original (my own):
For Princess Marie.
My cousin,
I sympathise with your just pain, I am upset at your loss, thanking you for the memory you testify to have of me and for all the obliging things you say to me on this subject. I can assure you, my cousin, that I am still the same and that if I have missed the opportunities to testify to you the affection and friendship that I preserve for you, it is with pain that I have seen myself unable to have for so long the means to give you marks worthy of my friendship.
However, I can assure you that the ingratitude of the late Count de la Gardie, your husband, and of the Count de la Gardie, your son, have not prevented me from having for you all the friendship and tenderness that the movements of blood have inspired in me for you since my childhood and that until now your sole consideration has disarmed my resentment. I hope that your prudence and the maternal authority that you have over your son will be used to advise him to come back from his error and no longer abuse my long patience, for, whatever consideration I have for you, one could force me to take resolutions which would not be agreeable to those who brought them upon themselves; and I will have the pain of making you angry in spite of myself, having no other desire than to have opportunities to oblige and favour you. I pray to God, my cousin, that He console you and make you happy.
Above: Kristina.
Above: Marie Euphrosyne.
Notes: impossibilitée = one of Kristina's Italianisms, from Italian "impossibilitata".
Marie Euphrosyne's husband, Count Magnus Gabriel de la Gardie, had passed away on April 26/May 6 (Old Style), 1686. Their son was Gustaf Adolf de la Gardie.
Marie Euphrosyne's son-in-law, Carl Gustaf Eriksson Oxenstierna af Södermöre had died on March 13, 1686.
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