Sources:
Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Diverse scritture della regina sopra la religione; Lettere d'altri che parlano della regina; 132: Lettre de Rosembach à Manoel Texeira, Lubeck, 9 juin 1677 (digitisations pages 240v-241r to 241v-242r)
Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine : Diverse scritture della regina sopra la religione, 1601-1700.
[En ligne sur https://ged.scdi-montpellier.fr/florabium45/jsp/nodoc.jsp?NODOC=2023_DOC_MONT_MBUM_82] (consulté le 28/11/2024 15:42).
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Copyright SCDI-UPV - Collections Université de Montpellier (shelfmark H 258).
Mémoires concernant Christine, reine de Suède, volume 3, pages 411 to 412, compiled and edited by Johan Arckenholtz, 1759
Kristina's reply to Rosenbach's letter to her, dated September 7/17 (New Style), 1677, is here:
"Deux ans après [1677] Rosembach eut le malheur d'être insulté, aussi bien que son frére dans une Ville du Mecklenbourg, où ils coururent risque de la vie (Miscell. Pol. p. 243 245.). Il en fit rapport à Texeira, Résident de la Reine à Hambourg, en lui exposant le cas dans la Lettre suivant...
... Il supplia la Reine de s'intéresser dans cette affaire, & d'en écrire au Duc de Meklembourg. Mais elle lui répondit, qu'il y avoit des considérations qui l'empêchoient de le faire..."
"Two years later [in 1677] Rosembach had the misfortune of being insulted, as well as his brother, in a city of Mecklenburg, where they ran the risk of their lives (Miscellanea politica, pages 243-245.). He reported it to Texeira, the Queen's resident in Hamburg, explaining the case to him in the following letter...
... He begged the Queen to take an interest in this affair and to write to the Duke of Mecklenburg, but she answered him that there were considerations which prevented her from doing so..."
The letter:
Monsieur
Pour tesmoigner ma promte devotion envers sa M[ajestè] nostre Maistresse je partis de Bauhoff tout malade, avec l'intention de me rendre a Hambourg devant l'arrivèe de son Excellence Mons[ieur]: l'Ambassadeur extraordinaire. Le voÿage m'a fait si grand bien, que la fiefvre me quittoit et que l'appetit me revenoit d'une tres bonne façon. Tout alloit a mon Gre estant ravẏ d'avoir mon Frere en ma Compagnie, aÿant l'espérance de voir bientost mon plus Grand Amÿ, et m'acquittant de mon debvoir en obeissant aux commandements de la maistresse. Mais quand je fus arrivè en une petite Ville du Mecklembourg, ou je füs necessitè a prendre ma couchèe cinq lieües environ de Lübec, vn Malheur fatal et incroÿable surprenoit mon Frere et moÿ. Et pour vous donner un recit plus particulier l'affaire se passa de cette façon. Dans la predite Ville il ÿ avoit logez 20 cavalliers, et entre autres j'ÿ treuvois deux de mes Valets qui avoiént quittè mon Service sans prendre congè, auxquels je commencois a donner des reprimendes et apres des coups de point, puis qu'ils sont subject[s] de sa M[ajestè] nostre Maistresse. La dessüs les autres cavalliers de la süsmentionnèe Ville s'assèmblerent, a commencerent a vouloir entrer dans nostre hostellerie touts ÿvres qu'ils estoient, mais ils furent rüdement repoussez par mon Frere et moÿ. Et Cette rencontre auroit estè finie pour cette fois. Mais une heüre apres toute la Bourg[e]oisie entra en la Ville aÿant ce mesme jours tirè a l'oÿseau, et aÿant touts beüs a perdre raison et esprits. En cette malheureuse conjoncture il me vinrent deux cavalliers faire bravade devant la porte. Moÿ qui avois l'espèe a la main gauche et le Pistolet a la droite je frappois un de ces cavalliers avec le Pistolet Sur le nez et en mesme moment le Pistolet prit feu et decherg[e]a sans blesser de la balle, qui n'estoit pas aussi mon intention. sur ce bruict du Pistolet toute la Bourg[e]oisie de cette Vilotte, enÿvrèe, enragèe et furieuse enfoncerent la porte entrerent dans la chambre ou j'estois, disant tout tiranniquement qu'ils avoient le Privilege de me tüer a cause que j'avois tirè dans leurs Ville. Toutes les remonstrances estoient inutiles, car ils estoient ivres comme des bestes brütes, pourtant il ÿ avoit quelqu'un qui vouloit entendre raison, et cependant que je m'addressois a acqverir l'amitiè des raisonnables il vint un coquin me porter un grand coup de Pistolet sur le coeur, que je tombois par terre, mais Dieu voulust que le coup fust favorable, la balle entra soubs la mamelle gauche, et aÿant effleurè la coste demeura dans la concavitè du bras Gauche, en tombant un autre coquin me donna deux coups mortells sur la teste, tellement que j'estois hors de moÿ mesme et ne songeois plus a la Vie. Mon Frere, qui entre une autre trouppe faisoit son effort a les appaiser receut de la mesme maniere 3 blessures a la teste. En fin cette furie contre nous deux dura trois heures et [ils] commencerent desjæ a parler de nos hardes pour en faire un bon butin. Mes blessures sont si mauvaises qu'il m'est impossible de pouvoir aller a Hambourg auparavant qu'elles soient gueries; Ce matin j'aÿ eus la fiefvre, si Dieu ne me vient æ l'aide je cours grand risque de vie. Cependant j'aÿ bonne esperance que je surmonteraÿ en trois sepmaines toutes mes infirmitez. Je Vous supplie d'asseurer son Excells: l'Ambassadeur extraordinaire de mes respects et de mon obeissance, en le priant de vouloir avoir compassion de mes malheurs. Avec quoÿ je demeure
Monsieur
vostre tres hum
ble et tres obeis
sant serviteur
B: de Rosembac
Lübec ce 9 Juin
1677
With modernised spelling:
Monsieur,
Pour témoigner ma prompte dévotion envers Sa Majesté notre maîtresse, je partis de Bauhof, tout malade, avec l'intention de me rendre à Hambourg devant l'arrivée de Son Excellence Monsieur l'ambassadeur extraordinaire. Le voyage m'a fait si grand bien que la fièvre me quittait et que l'appétit me revenait d'une très bonne façon. Tout allait à mon gré, étant ravi d'avoir mon frère en ma compagnie, ayant l'espérance de voir bientôt mon plus grand ami, et m'acquittant de mon devoir en obéissant aux commandements de la maîtresse.
Mais quand je fus arrivé en une petite ville du Mecklembourg, où je fus nécessité a prendre ma couchée cinq lieues environ de Lübeck, un malheur fatal et incroyable surprenait mon frère et moi; et, pour vous donner un récit plus particulier, l'affaire se passa de cette façon. Dans la prédite ville, il y avait logés 20 cavalliers, et entre autres j'y trouvais deux de mes valets qui avaient quitté mon service sans prendre congé, auxquels je commençais à donner des reprimandes et après des coups de poing, puisqu'ils sont sujets de Sa Majesté notre maîtresse.
Là-dessus les autres cavalliers de la susmentionnée ville s'assemblèrent, [et] commencèrent à vouloir entrer dans notre hôtellerie, tous ivres qu'ils étaient, mais ils furent rudement repoussés par mon frère et moi; et cette rencontre aurait été finie pour cette fois. Mais une heure après, toute la bourgeoisie entra en la ville, ayant ce même jour tiré à l'oiseau et ayant tous bus à perdre raison et esprits. En cette malheureuse conjoncture, il me vinrent deux cavalliers faire bravade devant la porte.
Moi, qui avais l'épée a la main gauche et le pistolet à la droite, je frappais un de ces cavalliers avec le pistolet sur le nez, et en même moment le pistolet prit feu et déchargea sans blesser de la balle, qui n'était pas aussi mon intention. Sur ce bruit du pistolet, toute la bourgeoisie de cette villette, enivrée, enragée et furieuse, enfoncèrent la porte, entrèrent dans la chambre où j'étais, disant tout tyranniquement qu'ils avaient le privilège de me tuer, à cause que j'avais tiré dans leur ville.
Toutes les remontrances étaient inutiles, car ils étaient ivres comme des bêtes brutes. Pourtant il y avait quelqu'un qui voulait entendre raison; et cependant que je m'addressais à acquérir l'amitié des raisonnables, il vint un coquin me porter un grand coup de pistolet sur le cœur que je tombais par terre, mais Dieu voulut que le coup fût favorable. La balle entra sous la mamelle gauche et, ayant effleuré la côte, demeura dans la concavité du bras gauche.
En tombant, un autre coquin me donna deux coups mortels sur la tête, tellement que j'étais hors de moi-même et ne songeais plus a la vie. Mon frère, qui entre une autre troupe faisait son effort à les appaiser, reçut de la même manière 3 blessures à la tête.
Enfin, cette furie contre nous deux dura trois heures, et [ils] commençèrent déjà a parler de nos hardes pour en faire un bon butin. Mes blessures sont si mauvaises qu'il m'est impossible de pouvoir aller a Hambourg auparavant qu'elles soient guéries. Ce matin j'ai eu la fièvre; si Dieu ne me vient à l'aide, je cours grand risque de vie.
Cependant, j'ai bonne espérance que je surmonterai en trois semaines toutes mes infirmités. Je vous supplie d'assurer Son Excellence l'ambassadeur extraordinaire de mes respects et de mon obéissance, en le priant de vouloir avoir compassion de mes malheurs, avec quoi je demeure,
Monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur
B. de Rosenbach.
Lübeck, ce 9 juin 1677.
Arckenholtz's transcript of the letter:
Monsieur, pour témoigner mon prompt dévouement envers Sa Majesté notre Maîtresse, je partis de Bauhoff tout malade, dans l'intention de me rendre à Hambourg avant l'arrivée de S. E. Monsieur l'Ambassadeur Extraordinaire. Le voyage m'a fait si grand bien que la fiévre m'a quitté, & que l'appétit m'est bien revenu. Tout alloit à mon gré, ravi d'avoir la compagnie de mon frére dans l'espérance de voir bientôt mon plus grand Ami, & de m'acquitter de mon devoir, en obéissant aux commandemens de ma Maîtresse. Mais à mon arrivée dans une petite Ville du Mecklenbourg, où je fus obligé de coucher, à cinq heures environ de Lubec, un malheur fatal & incroyable nous surprit mon frére & moi. Pour vous en faire le détail, l'affaire se passa ainsi. Dans la susdite Ville il y avoit vingt Cavaliers de logés, & entre autres j'y trouvai deux de mes valets, qui avoient quitté mon service sans prendre congé, auxquels je fis des reprimandes, & après je leur donnai des coups de poing, parce qu'ils sont Sujets de Sa Majesté notre Maîtresse. Là-dessus les autres Cavaliers s'assemblérent, & commencérent à vouloir entrer dans notre auberge, tout ivres qu'ils étoient; mais ils furent rudement repoussés par mon frére & moi. Cette rencontre auroit été finie pour cette fois, mais une heure après toute la Bourgeoisie entra dans la Ville, ayant ce même jour tiré à l'oiseau, & ayant tous bu à perdre la raison. Dans cette malheureuse conjoncture il vint deux Cavaliers me braver devant la porte. Moi, qui avois l'épée à la main gauche, & le pistolet à la droite, je vis un de ces deux Cavaliers en face avec le pistolet, & au même moment le pistolet prit feu, & se déchargea sans le blesser, ce qui n'étoit pas aussi mon intention. A ce bruit du pistolet toute la Bourgeoisie de cette Ville, ivre, enragée & furieuse, enfonça la porte, entra dans la chambre où j'étois, disant tous fiérement, qu'ils avoient le privilége de me tuer, parce que j'avois tiré dans leur Ville. Toutes mes remontrances furent inutiles, car ils étoient ivres comme des bêtes. Il y en eut pourtant quelques-uns qui entendirent raison, & pendant que je tâchois de gagner l'amitié de ceux-ci, un de ces coquins me porta un si grand coup de pistolet sur le cœur que je tombai par terre; mais Dieu voulut que le coup fût favorable; la balle m'entra sous la mamelle gauche, & ayant effleuré la côte demeura dans la concavité du bras gauche. En tombant, un autre coquin me donna deux coups mortels sur la tête, tellement que j'étois hors de moi-même, & ne songeois plus à la vie. Mon frére qui entre une autre troupe faisoit ses efforts pour les appaiser, reçut de la même maniére trois blessures à la tête. Enfin cette furie contre nous deux dura trois heures, & ils commençoient déjà à parler de nos hardes pour en faire un bon butin. Mes blessures sont si mauvaises, qu'il m'est impossible de pouvoir aller à Hambourg, avant qu'elles soient guéries. Ce matin j'ai eu la fiévre. Si Dieu ne vient à mon aide, je cours grand risque de la vie. Cependant j'ai bonne espérance que je surmonterai, en trois semaines, toutes mes infirmités. Je vous supplie d'assurer Son Excellence l'Ambassadeur Extraordinaire de mes respects & de mon obéissance, en le priant d'avoir compassion de mes malheurs. Avec quoi je demeure,
Monsieur,
Votre très-humble & très-
obéissant Serviteur.
B. de Rosembach.
Lubeck, ce 9.
Juin 1677.
Swedish translation (my own):
Min herre,
För att vittna om min snabba hängivenhet för Hennes Majestät vår härskarinna lämnade jag Bauhof, ganska sjuk, i avsikt att bege mig till Hamburg före ankomsten av hans excellens den ambassadören extraordinarie. Resan har gjort mig så mycket gott att febern lämnade mig och aptiten kom tillbaka på ett väldigt bra sätt. Allt gick efter min smak, jag var glad över att ha min bror i mitt sällskap, med hopp om att snart få träffa min störste vän och fullgöra min plikt genom att lyda härskarinnans befallningar.
Men när jag anlände till en liten stad i Mecklenburg, dit jag var tvungen att ta min logi omkring fem ligor från Lübeck, överraskade en ödesdiger och otrolig olycka min bror och mig; och för att ge Er en mer speciell redogörelse för det, hände affären på detta sätt. I nämnda stad inlogerades 20 kavaljerer, och bland andra fann jag där två av mina betjänter, som lämnat min tjänst utan att ta ledigt, till vilka jag började ge tillrättavisningar och efter knytnäveslag, ty de är Hennes Majestäts vår härskarinnas undersåtar.
Härvid samlades de andra kavaljererna i ovannämnda stad och började vilja gå in i vårt värdshus, berusade som de alla var, men de trängdes grovt tillbaka av min bror och mig; och det här mötet skulle ha varit över för den här gången. Men en timme senare gick alla borgare in i staden, och de hade samma dag skjutit på fågeln och hade alla blivit berusade till den grad att de tappade förnuft och förstånd. I denna olyckliga konjunktur kom två kavaljerer till mig för att bravadera framför dörren.
Jag, som hade svärdet i min vänstra hand och pistolen i min högra, slog en av dessa kavaljerer med pistolen på näsan, och i samma ögonblick avlossade pistolen och avfyrade en kula utan att skada honom, vilket heller inte var min mening. Vid detta ljud från pistolen bröt alla invånare i den här lilla staden, berusade, arga och rasande, ner dörren och gick in i rummet där jag befann mig, och sade helt tyranniskt att de hade förmånen att döda mig eftersom jag hade skjutit i deras stad.
Alla remonstrationer var värdelösa, för de var berusade som brutala bestar. Ändå fanns det någon som ville lyssna på förnuftet; och medan jag ansökte om att skaffa mig vänskapen med denne förnuftige man, kom en skurk för att ge mig ett så stort slag med en pistol på hjärtat att jag föll till marken, men Gud ville att slaget var gynnsamt. Kulan gick in under det vänstra bröstet och, efter att ha betat revbenet, stannade den kvar i den vänstra armens konkavitet.
När jag föll, gav en annan skurk mig två dödliga slag i huvudet, så mycket att jag var utom mig själv och inte längre tänkte på livet. Min bror, som bland en annan trupp ansträngde sig för att blidka dem, fick på samma sätt 3 sår i huvudet.
Till slut varade denna furie mot oss två i tre timmar, och de började redan prata om att ta våra kläder för att göra ett bra byte. Mina sår är så dåliga att det är omöjligt för mig att kunna åka till Hamburg innan de är läkta. Imorse hade jag feber; om Gud inte kommer till min hjälp löper jag stor risk för mitt liv.
Men jag har gott hopp om att jag skall övervinna alla mina svagheter om tre veckor. Jag ber Er att försäkra Hans Excellens den ambassadören extraordinarie om min respekt och min lydnad, bedjande honom att ha medlidande för mina olyckor, varmed jag förblir,
min herre,
Er ödmjukaste och lydigaste tjänare
B. von Rosenbach.
Lübeck, den 9 juni 1677.
English translation (my own):
My lord,
To testify my prompt devotion to Her Majesty our mistress, I left Bauhof, quite ill, with the intention of going to Hamburg before the arrival of His Excellency the ambassador extraordinary. The journey has done me so much good that the fever left me and my appetite returned in a very good way. Everything went to my liking, I being delighted to have my brother in my company, having the hope of soon seeing my greatest friend and fulfilling my duty by obeying Mistress's commands.
But when I arrived in a small town in Mecklenburg, where I was obliged to take my lodgings about five leagues from Lübeck, a fatal and incredible misfortune surprised my brother and me; and, to give you a more particular account of it, the affair happened in this way. In the said town, there were lodged 20 cavaliers, and among others I found there two of my valets who had left my service without taking leave, to whom I began to give reprimands and after blows with the fist, for they are subjects of Her Majesty our mistress.
At this the other cavaliers of the above-mentioned town assembled and began to want to enter our inn, drunk as they all were, but they were roughly pushed back by my brother and me; and this encounter would have been over for this time. But an hour later, all the burghers entered the city, having that same day shot at the bird and having all gotten drunk to the point of losing their reason and mind. In this unfortunate conjuncture, two cavalier came to me to bravado in front of the door.
I, who had the sword in my left hand and the pistol in my right, struck one of these cavaliers with the pistol on the nose, and at the same moment the pistol fired and discharged a bullet without wounding him, which was not my intention either. At this noise of the pistol, all the burghers of this little town, drunk, enraged and furious, broke the door down and entered the room where I was, saying quite tyrannically that they had the privilege of killing me because I had shot in their town.
All remonstrances were useless, for they were as drunk as brute beasts. Yet there was someone who wanted to listen to reason; and while I was addressing myself to acquire the friendship of this reasonable man, a scoundrel came to give me such a great blow with a pistol on the heart that I fell to the ground, but God willed that the blow was favourable. The bullet entered under the left breast and, having grazed the rib, remained in the concavity of the left arm.
As I was falling, another scoundrel gave me two fatal blows on the head, so much so that I was beside myself and no longer thought of life. My brother, who among another troop was making an effort to appease them, received in the same way 3 wounds to the head.
In the end, this fury against us two lasted three hours, and they already began to talk about taking our clothes to make a good booty. My wounds are so bad that it is impossible for me to be able to go to Hamburg before they are healed. This morning I had a fever; if God does not come to my aid, I run great risk of my life.
However, I have good hope that I will overcome all my infirmities in three weeks. I beg you to assure His Excellency the ambassador extraordinary of my respects and my obedience, asking him to have compassion for my misfortunes, with which I remain,
my lord,
your very humble and very obedient servant
B. von Rosenbach.
Lübeck, June 9, 1677.
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