Source:
Ur en antecknares samlingar, volume 1, page 48, by Gustaf Edvard Klemming, 1873
The letter:
Mons:r le Gouu:r Gen:l. Je vous enuoy la responce a la Lettre que le Roy mon neueu m'a éscrite, a la quelle vous adiousterèz toutes les expressions plus viues pour luy persuader que Je compatis a sa iuste douleur; mais que vous diray ie au suiet de la nouuelle que vous me donnèz du Cadaure de Mon Pere dont vous me parlèz dans cette occasion, et qui est du nombre de celles que J'aurois eu peine à croire si un autre que vous me l'eust escrit. Ce prodige merite un attestat autentique et vous me renderez un seruice agreable si vous pouuèz me l'enuoyer dans les formes. Je ne scay que vous dire la dessus si non qu'il faut que Dieu qui a rendu de tant des manieres glorieux sur la terre ce grand Roy, aye voulu produire des merueilles mesme des ses Cendres. Ne manquèz pas de m'enuoyer une plus exacte relation de cette curiosité, dont Je veux scauoir toutes les particularitez au vray. Cependant vous voyèz que mon Pere s'est fait Capucin apres sa mort, et Moy Je veux apres la mienne estre habillée en Capucine à mon tour parce qu'il me semble que c'est un habit de Campagne fait expres pour le voyage de l'autre Monde. Dieu vous conserue, et prospere. Rome ce 8:e Dec:e 1685.
Christina Alexandra.
L'Abbé Santini.
With modernised spelling:
Monsieur le gouverneur-général,
Je vous envoie la réponse à la lettre que le roi mon neveu m'a écrite, à laquelle vous ajouterez toutes les expressions plus vives pour lui persuader que je compatis à sa juste douleur; mais que vous dirai je au sujet de la nouvelle que vous me donnez du cadavre de mon père, dont vous me parlez dans cette occasion, et qui est du nombre de celles que j'aurais eu peine à croire si un autre que vous me l'eût écrit. Ce prodige mérite un attestat authentique, et vous me rendrez un service agréable si vous pouvez me l'envoyer dans les formes. Je ne sais que vous dire là-dessus, sinon qu'il faut que Dieu qui a rendu de tant des manières glorieux sur la terre ce grand roi, ait voulu produire des merveilles même de ses cendres. Ne manquez pas de m'envoyer une plus exacte relation de cette curiosité, dont je veux savoir toutes les particularités au vrai. Cependant, vous voyez que mon père s'est fait capucin après sa mort, et moi je veux après la mienne être habillée en capucine à mon tour, parce qu'il me semble que c'est un habit de campagne fait exprès pour le voyage de l'autre monde. Dieu vous conserve et prospère. Rome ce 8 décembre 1685.
Christine Alexandra.
L'Abbé Santini.
Swedish translation (my own; using Kristina's Swedish address of Karl as son rather than nephew):
Herr generalguvernör,
Jag sänder Er svaret på det brev, som Kungen min son skrev till mig, vartill Ni skall lägga desto livligare uttryck för att övertyga honom om att jag har stor medlidande med hans rättvisa sorg; men vad skall jag säga Er om den nyhet, som Ni ger mig om min fars lik, om vilket Ni talar till mig vid detta tillfälle, och som är av antalet av dem, som jag knappast skulle ha trott om någon annan än Ni skulle ha skriven? Det här prodigium förtjänar en autentisk attest, och Ni skall göra mig en trevlig tjänst om Ni kan skicka det till mig i rätt form. Jag vet inte vad jag skall säga till Er om detta förutom att Gud, som gjorde denne store Konung härlig på jorden på så många sätt, borde ha velat frambringa under även ur sin aska. Underlåt inte att sända mig en mer exakt redogörelse för denna kuriositet, om vilken jag vill veta alla egenheter. Ni kan emellertid se att min far blev kapuciner efter sin död, och efter min vill jag däremot bli utklädd till kapuciner, ty det verkar för mig att det är en lantklänning gjord med avsikt för resan från den andra värld. Gud bevare och välsigne Er. Rom den 8 december 1685.
Kristina Alexandra.
Abbot Santini.
English translation (my own):
Lord Governor General,
I am sending you the answer to the letter that the King my nephew wrote to me, to which you will add all the more vivid expressions to persuade him that I sympathise with his just sorrow; but what will I say to you concerning the news which you give me of my father's body, of which you speak to me on this occasion, and which is of the number of those which I would hardly have believed if someone other than you would have written? This prodigy deserves an authentic certificate, and you will do me an agreeable service if you can send it to me in the proper form. I do not know what to say to you on this except that God, who made this great King glorious on earth in so many ways, should have wanted to produce wonders even from his ashes. Do not fail to send me a more exact account of this curiosity, of which I want to know all the peculiarities. In the meantime, you can see that my father became a Capuchin after his death, and after mine I want to be dressed as a Capuchin in my turn, because it seems to me that it is a country dress made on purpose for the journey from the other world. God preserve and bless you. Rome, December 8, 1685.
Kristina Alexandra.
Abbot Santini.
Above: Kristina.
Above: Johan Olivekrantz.
Above: Gustav Adolf, Kristina's father.
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