Sunday, August 7, 2022

Kristina's letter to a Monsieur de Bremond, dated October 29/November 8 (New Style), 1687

Sources:

Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Lettere della regina ai suoi ministri; Lettere al signore Bremont; Christine de Suède à Brémont, Rome, 8 août 1687 (digitisation pages 56v-57r to 57v-58r)


Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Appendice di lettere della regina Cristina; Lettre de Christine de Suède à Monsieur Brémont, Rome, 8 novembre 1687 (digitisation pages 43v-44r to 46v-47r)


Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Appendice di lettere della regina Cristina; Lettre de Christine de Suède à Monsieur Brémont, Rome, 8 novembre 1687 (digitisation pages 44v-45r to 45v-46r)


Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine : Lettere della regina ai suoi ministri, : , 1601-1700.

Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine : Appendice di lettere della regina Cristina, : , 1601-1700.

The Foli@ online digital heritage library is here:


Copyright SCDI-UPV - Collections Université de Montpellier (shelfmark H 258).

Mémoires concernant Christine, reine de Suède, volume 3, page 465, compiled and edited by Johan Arckenholtz, 1759









The letter (Kristina's handwritten concept; this transcript added after receiving permission and guidance on March 19, 2024 from Elizabeth Denton, the Head of the Collection of Patrimonial Documents):

a Bremont
la grace que Vous me demandes Vous seroit accorde sur le champ mais devant de Vous en envoyer les depeches on a besoin de seclairsir avec Vous sur les poin[ts] suivant[s]

1 quel gage Vous pretendes.

2 que Vous vous o[b]ligies de daller touiour[s] de pair en toutte[s] choses av[e]c les ministres de despange france e[t] [d]A[n]gletere et qui on[t] le mesme Caractere de Re residant, que Vous de leur[s] Maistres sen[s] leur Ceder en rien

3 que Vous facies a plus pres la mesme depanse queux et que Vous facies dire la Messe ches Vous

Voila sur quoy Je Veux savoir Vostre reponce devan[t] que de me determiner. quant Vous maures saitsfait la desus ie Vous enVoyeray Vos depeches. Vous [maves] asse bien esclair[c]y sur les le Ceremonial du Prin[ce] dorange, mais Uous aues oublie le dedans des lestres ne manque[s] pas de me les enVoyer, de mesme
les nouuelles de rome vont estre fort Curieuse[s] et ie suis persuade quelle[s] se denouerout bien tost, et que les Misteres se dechiffreront peu a peu mais ie suis persuade aussi que se sera dune maniere peu glorieuse aux deux parties, [cest] pourquoi Je suis ycy [...] en a la fenestre tranquille spectatrisse de ce qui se passe, quoy [que] expose a la discretion de deux puisant[s] et irreconsiliables ennemis, [...] et cepantant Je ne Crains rien et Vous donne ma parole que ien Sortiray seule glorieuse et thriomfante de Si gran[d]s engagements de quelque maniere que les Chose[s] tourne[nt], Je prevoy que [...] les deux parties sadiousteront a mes depans, e[t] que ien seray peut estre la Victime de la france la reunion de Rome auec la france [et] que peut estre Jls sont desia daccord du sacrifice et de la Victime mais avan[t] quel cela Sexcequte Jl[s] arriveront bien de[s] Chose[s] au[x] quel[le]s on ne satten[d] pas[.] quoy quil en soit soyes seure quauec laide de dieu Je periray ou que ie thriomferai de touts mes ennemis [...] quoy quen puisse[nt] dire mes Mr. Calomniateurs. et si vn reste de Respect pour le S. Siege a Calme iusque icy mon resentiment Ce mesme respe[c]t povroit bien mobliger a prendre des resolutions au[x] quel[les] on ne satten[d] pas et qui donneront de lestonnement et de lamiration a touts les ciecles.

With modernised spelling (with Kristina's spelling mistakes preserved as much as possible):

A Brémond.
La grâce que vous me demandez vous serait accordée sur le champ, mais devant de vous en envoyer les dépêches, on a besoin de s'éclairsir [sic] avec vous sur les poin[ts] suivant[s]:

1. Quel gage vous prétendez.

2. Que vous vous o[b]ligiez de d'aller [sic] toujour[s] de pair en toute[s] choses av[e]c les ministres de d'Espange [sic], France et [d']A[n]gleterre et qui on[t] le même caractère de résidant [sic] que vous de leur[s] maîtres, sen[s] [sic] leur céder en rien.

3. Que vous fassiez à plus près la même dépanse [sic] qu'eux et que vous fassiez dire la messe chez vous.

Voilà sur quoi je veux savoir votre réponce [sic] devan[t] que de me déterminer. Quand vous m'aurez saitsfait [sic] là-dessus, je vous envoyerai vos dépêches. Vous [m'avez] asse[z] bien éclair[c]i sur le cérémonial du prin[ce] d'Orange, mais vous avez oublié le dedans des lettres; ne manque[z] pas de me les envoyer de même.

Les nouvelles de Rome vont être fort curieuse[s], et je suis persuadée qu'elle[s] se dénoueront bientôt et que les mistères [sic] se déchiffreront peu à peu, mais je suis persuadée aussi que se sera d'une manière peu glorieuse aux deux parties. [C'est] pourquoi je suis ici à la fenêtre, tranquille spectatrice de ce qui se passe, quoi[que] exposée à la discrétion de deux puissant[s] et irreconsiliables [sic] ennemis. Et cepandant [sic] je ne crains rien et vous donne ma parole que j'en sortirai seule glorieuse et triomfante [sic] de si grands engagements de quelque manière que les chose[s] tourne[nt].

Je prévois que les deux parties s'ajousteront [sic] à mes dépans [sic] e[t] que j'en serai peut-être la victime de la réunion de Rome avec la France [et] que peut-être ils sont déjà d'accord du sacrifice et de la victime; mais, avan[t] quel [sic] cela s'exécute, il[s] arriveront bien de[s] chose[s] au[x]quel[le]s on ne s'atten[d] pas[.] Quoi qu'il en soit, soyez sûre qu'avec l'aide de Dieu je périrai ou que je triomferai [sic] de touts [sic] mes ennemis, quoi qu'en puisse[nt] dire mes messieurs calomniateurs [sic]. Et, si un reste de respect pour le Saint Siège a calmé jusqu'ici mon ressentiment, ce même respe[c]t pourrait bien m'obliger à prendre des résolutions au[x]quel[les] on ne s'atten[d] pas et qui donneront de l'étonnement et de l'a[d]miration à tous les ciècles [sic].

With modernised spelling:

A Brémond.
La grâce que vous me demandez vous serait accordée sur le champ, mais devant de vous en envoyer les dépêches, on a besoin de s'éclaircir avec vous sur les points suivants:

1. Quel gage vous prétendez.

2. Que vous vous obligiez d'aller toujours de pair en toutes choses avec les ministres de d'Espagne, France et d'Angleterre et qui ont le même caractère de résident que vous de leurs maîtres, sans leur céder en rien.

3. Que vous fassiez à plus près la même dépense qu'eux et que vous fassiez dire la messe chez vous.

Voilà sur quoi je veux savoir votre réponse devant que de me déterminer. Quand vous m'aurez satisfait là-dessus, je vous envoyerai [enverrai] vos dépêches. Vous [m'avez] assez bien éclairci sur le cérémonial du prince d'Orange, mais vous avez oublié le dedans des lettres; ne manquez pas de me les envoyer de même.

Les nouvelles de Rome vont être fort curieuses, et je suis persuadée qu'elles se dénoueront bientôt et que les mystères se déchiffreront peu à peu, mais je suis persuadée aussi que se sera d'une manière peu glorieuse aux deux parties. [C'est] pourquoi je suis ici à la fenêtre, tranquille spectatrice de ce qui se passe, quoi[que] exposée à la discrétion de deux puissants et irreconciliables ennemis. Et cependant je ne crains rien et vous donne ma parole que j'en sortirai seule glorieuse et triomphante de si grands engagements de quelque manière que les choses tournent.

Je prévois que les deux parties s'ajusteront à mes dépens et que j'en serai peut-être la victime de la réunion de Rome avec la France [et] que peut-être ils sont déjà d'accord du sacrifice et de la victime; mais, avant que cela s'exécute, ils arriveront bien des choses auxquelles on ne s'attend pas. Quoi qu'il en soit, soyez sûre qu'avec l'aide de Dieu je périrai ou que je triompherai de tous mes ennemis, quoi qu'en puissent dire mes messieurs calumniateurs. Et, si un reste de respect pour le Saint Siège a calmé jusqu'ici mon ressentiment, ce même respect pourrait bien m'obliger à prendre des résolutions auxquelles on ne s'attend pas et qui donneront de l'étonnement et de l'admiration à tous les siècles.

Copy of the letter (precedes the original in the manuscript; with Kristina's handwriting in italics; this transcript added after receiving permission and guidance on March 19, 2024 from Elizabeth Denton, the Head of the Collection of Patrimonial Documents):

Rome ce 8. Nou[emb]re. 1687
Mr. Bremond; La grace que vous me demandez vous Seroit accordée Sur le Champ + si par necessite ie nestois oblige mais deuant de vous en envoyer les depeches, on a besoin de Meclairsir auec vous Sur les points Suivants

1. Quel gage vous pretendez.

2. Que vous vous obligiez d'aller tousjours de pair en touttes choses auec les Ministres d'Espagne de france, despange — et de l'Angleterre qui ont le mesme Caractere de Resident que que vous de leurs Maistres, Sans leur ceder en rien.

3. que si Vous fassiez estes à plus pres en estat de faire la mesme depance qu'eux du moins a plus prest, et que vous fassiez dire la Messe chez vous. Comme les austre[s] Ministres de[s] roy[s] Cat[h]oliques

Voilà Sur quoy Je veux Sçauoir vostre responce deuant que de me determiner. Quand vous m'aurez Satisfait la dessus, Je vous enuoyeray vos depeches.

Vous m'avez assez bien esclaircy Sur le Ceremonial du Prince D'Orange, mais vous auez oublié le dedans des lettres; Ne manquez pas de me les enuoyer de mesme.

Les Nouuelles de Rome vont estre fort curieuses, et Je suis persuadeé qu'elles Croy que nous sommes sur le point + e[t] la Comedie se Se denoüeront bientost bientost, et que et les Misteres Se dechiffreront peu à peu bientost, Mais Je Suis ausi persuadeé aussi que ce Sera d'une maniere peu glorieuse aux deux parties; C'est pourquoy Je Suis et pour la france [et] pour moy qui sui[s] icy a la fenestre tranquille Spectatrice de ce qui Se passe, et quoy que ie sois exposée à la discretion de deux puissants et irreconciliables ennemis parties. Cependant Je ne crains rien, et vous donne ma parole que J'en Sortiray Seule glorieuse et Seule triomphante des Si grands engagements de quelque maniere que les choses tournent. Je prevois que les deux parties S'adjusteront à mes depans, et que J'en Seray peut estre la Victime de le leur reunion de Rome auec la france leur; et que peut estre ils Sont desia d'accord du Sacrifice et de la Victime, mais auant que cela S'execute, Jl arriueront bien des choses, aux quelles on ne S'attends pas. Quoy qu'il en Soit Soyez Seure qu'auec l'aide de Dieu Je periray, ou que Je triompheray de tous mes ennemis, quoy qu'en puissent dire Mrs mes Calumniateurs; Et Si vn reste de respect pour le S. Siege a calmé jusques icy mon resentiment, ce mesme respe[c]t pourroit bien m'obliger a prendre des resolutions aux quelles on ne S'attends pas, et qui donneront de l'estonnement et de l'admiration à tous les Siecles. Jl est difficile dass[e]oir vn Jugement asseure sur se qui se passe icy mais on peut tousiours sen[s] temerite asseurer qvon ne fera rien qui vallie ycy, et san[s] vne miracle Vous maues ce pronostique Verifie trop peu.

With modernised spelling:

Rome, ce 8 novembre 1687.
Monsieur Brémond,
La grâce que vous me demandez vous serait accordée sur le champ si par nécessité je n'étais obligée devant de vous en envoyer les dépêches de m'éclaircir avec vous sur les points suivants:

1. Quel gage vous prétendez.

2. Que vous vous obligiez d'aller toujours de pair en toutes choses avec les ministres de France, d'Espange [sic] et de l'Angleterre qui ont le même caractère de résident que vous de leurs maîtres, sans leur céder en rien.

3. Si vous êtes en état de faire la même dépense qu'eux du moins à plus prèst [sic], et que vous fassiez dire la messe chez vous comme les autre[s] ministres de[s] roi[s] cat[h]oliques.

Voilà sur quoi je veux savoir votre réponse devant que de me déterminer. Quand vous m'aurez satisfait là-dessus, je vous envoyerai [enverrai] vos dépêches.

Vous m'avez assez bien éclairci sur le cérémonial du prince d'Orange, mais vous avez oublié le dedans des lettres; ne manquez pas de me les envoyer de même.

Les nouvelles de Rome vont être fort curieuses, et je crois que nous sommes sur le point e[t] la comédie se [sic] se denouer[a] bientôt, mais je suis aussi persuadée que ce sera d'une manière peu glorieuse et pour la France [et] pour moi qui sui[s] ici à la fenêtre, tranquille spectatrice de ce qui se passe, et quoique je sois exposée à la discrétion de deux puissants parties. Je ne crains rien, et vous donne ma parole que j'en sortirai glorieuse et seule triomphante des si grands engagements de quelque manière que les choses tournent.

Je prévois que les deux parties s'ajusteront à mes dépens et que j'en serai peut-être la victime de leur réunion, et peut-être ils sont déjà d'accord du sacrifice et de la victime; mais avant que cela s'exécute, il arriveront bien des choses auxquelles on ne s'attend pas. Quoi qu'il en soit, soyez sûre qu'avec l'aide de Dieu je périrai ou que je triompherai de tous mes ennemis, quoi qu'en puissent dire mes calumniateurs. Et, si un reste de respect pour le Saint Siège a calmé jusqu'ici mon ressentiment, ce même respect pourrait bien m'obliger à prendre des résolutions auxquelles on ne s'attend pas et qui donneront de l'étonnement et de l'admiration à tous les siecles.

Il est difficile d'ass[e]oir un jugement assuré sur ce qui se passe, mais on peut toujours sen[s] [sic] témérité assurer qu'on ne fera rien qui vallie [sic] ici, et san[s] une miracle vous m'avez ce pronostique [sic] vérifié trop peu.

With regular modernised spelling in Kristina's handwriting:

Rome, ce 8 novembre 1687.
Monsieur Brémond,
La grâce que vous me demandez vous serait accordée sur le champ si par nécessité je n'étais obligée devant de vous en envoyer les dépêches de m'éclaircir avec vous sur les points suivants:

1. Quel gage vous prétendez.

2. Que vous vous obligiez d'aller toujours de pair en toutes choses avec les ministres de France, d'Espagne et de l'Angleterre qui ont le même caractère de résident que vous de leurs maîtres, sans leur céder en rien.

3. Si vous êtes en état de faire la même dépence qu'eux du moins à plus près, et que vous fassiez dire la messe chez vous comme les autres ministres des rois catholiques.

Voilà sur quoi je veux savoir votre réponse devant que de me déterminer. Quand vous m'aurez satisfait là-dessus, je vous enverrai vos dépêches.

Vous m'avez assez bien éclairci sur le cérémonial du prince d'Orange, mais vous avez oublié le dedans des lettres; ne manquez pas de me les envoyer de même.

Les nouvelles de Rome vont être fort curieuses, et je crois que nous sommes sur le point et la comédie se denouera bientôt, mais je suis aussi persuadée que ce sera d'une manière peu glorieuse et pour la France [et] pour moi qui suis ici à la fenêtre, tranquille spectatrice de ce qui se passe, et quoique je sois exposée à la discrétion de deux puissants parties. Je ne crains rien, et vous donne ma parole que j'en sortirai glorieuse et seule triomphante des si grands engagements de quelque manière que les choses tournent.

Je prévois que les deux parties s'ajusteront à mes dépens et que j'en serai peut-être la victime de leur réunion, et peut-être ils sont déjà d'accord du sacrifice et de la victime; mais avant que cela s'exécute, il arriveront bien des choses auxquelles on ne s'attend pas. Quoi qu'il en soit, soyez sûre qu'avec l'aide de Dieu je périrai ou que je triompherai de tous mes ennemis, quoi qu'en puissent dire mes calumniateurs. Et, si un reste de respect pour le Saint Siège a calmé jusqu'ici mon ressentiment, ce même respect pourrait bien m'obliger à prendre des résolutions auxquelles on ne s'attend pas et qui donneront de l'étonnement et de l'admiration à tous les siecles.

Il est difficile d'asseoir un jugement assuré sur ce qui se passe, mais on peut toujours sans témérité assurer qu'on ne fera rien qui vaille ici, et sans une miracle vous m'avez ce pronostic vérifié trop peu.

Another copy of the letter (with Kristina's handwriting in italics):

Rome ce 8. Nov[embr]e 1687.
Mr. Bremond; La grace que vous me demandez vous Seroit accordée Sur le Champ, Si par necessité Je n'estois obligée deuant que de vous en enuoyer les depeches, de m'esclaircir auec vous Sur les points Suiuants.

1. Quel gage vous pretendez.

2. Que vous vous obligiez d'aller toujours de pair en toutes choses auec les Ministres de france, d'Espagne et de l'Angleterre qui ont le mesme Caractere de Resident que vous de leurs Maistres, Sans leur ceder en rien.

3. Si vous estez en estat de faire la mesme depance qu'eux, du moins à peu près? et que vous fassiez dire la Messe chez vous; comme les autres Ministres des Roys Catholiques.

Voilà Sur quoy Je veux Sçavoir vostre responce deuant que de me determiner. Quand vous m'aurez Satisfait la dessus, Je vous enuoyeray vos depeches. Vous ne m'auez pas assez bien esclaircy Sur le Ceremonial du Prince d'Orange, mais mais vous auez oublié les dedans des lettres; Ne manquez pas de me les enuoyer de mesme que le dehors.
travalies Cepandant a la depeche de Rosenbac

Les nouuelles de Rome vont estre fort curieuses, et Je crois que nous Sommes Sur le point de voir les Misteres dechiffrés, et la Commedie Se denoüera bientost, Mais Je Suis aussi persuadeé que ce Sera d'une maniere peu glorieuse pour les deux parties.

quant a moy qui Suis icy à la fenestre tranquille Spectatrice de ce qui Se passe, quoy qu'exposeé à la discretion des deux puissants parties, Je ne crains rien, et vous donne ma parole que J'en Sortiray glorieuse et Seule trionphante de Si grands engagements de quelle maniere que les choses tournent. Je preuois que les deux parties S'adjusteront à mes depans, et que J'en Seray peut estre la Victime de leur reunion et peut estre et quils Sont ils disia accordés du Sacrifice et des victimes, mais Si le Sort tombe Sur moy auant qu'on l'execute il arriveront bien de choses aux quelles on ne S'attend pas. Quoy qu'il en Soit et quoy quil puisse arriver, quoy que Vous en puisse dire mes Calomniateurs, Soyez Seure qu'auec l'aide de Dieu Je periray, ou que Je trionpheray de tous mes ennemis, quoy qu'en puissent vous auoir dit mes Calumniateurs; Et Si vn reste de respect pour le S. Siege a Suspendu jusques icy mon resentiment, ce mesme respe[c]t pourroit bien m'obliger à prendre des resolutions aux quelles on ne S'attend pas; et qui donneront de l'estonnement et de l'admiration à tous les Siecles. Jl est difficile d'ass[e]oir un jugement asseuré Sur ce qui Se passe - Yci; mais toujours on peut touiour[s] Sans temerité presumer qu'on ne fera rien qui vaille icy, et Sans vn miracle vous verrez dans peu ce pro[g]nostique trop verifié. Vous me ferés plaisir et me renderés Seruice de parler Sur ce pied à tous ceux qui vous parlent de moy. Dieu vous prospere.
Ce sera pour le prochain

With modernised spelling:

Rome, ce 8 novembre 1687.
Monsieur Brémond,
La grâce que vous me demandez vous serait accordée sur le champ si par nécessité je n'étais obligée devant que de vous en envoyer les dépêches de m'éclaircir avec vous sur les points suivants:

1. Quel gage vous prétendez.

2. Que vous vous obligiez d'aller toujours de pair en toutes choses avec les ministres de France, d'Espagne et de l'Angleterre, qui ont le même caractère de résident que vous de leurs maîtres, sans leur céder en rien.

3. Si vous êtes en état de faire la même dépense qu'eux, du moins à peu près, et que vous fassiez dire la messe chez vous comme les autres ministres des rois catholiques.

Voilà sur quoi je veux savoir votre réponse devant que de me déterminer. Quand vous m'aurez satisfait là-dessus, je vous envoierai [enverrai] vos dépêches.

Vous ne m'avez pas assez bien éclairci sur le cérémonial du prince d'Orange, mais vous avez oublié les dedans des lettres. Ne manquez pas de me les envoyer de même que le dehors. Travalliez [sic] cepandant [sic] à la dépêche de Rosenbach.

Les nouvelles de Rome vont être fort curieuses, et je crois que nous sommes sur le point de voir les mystères déchiffrés, et la comédie se denouera bientôt, mais je suis aussi persuadée que ce sera d'une manière peu glorieuse pour les deux parties. Quant à moi, qui suis ici à la fenêtre, tranquille spectatrice de ce qui se passe, quoiqu'exposée à la discretion des deux puissants parties, je ne crains rien et vous donne ma parole que j'en sortirai glorieuse et seule triomphante de si grands engagements de quelle manière que les choses tournent.

Je prévois que les deux parties s'ajusteront à mes dépens et que j'en serai peut-être la victime de leur réunion et qu'ils sont déjà accordés du sacrifice et des victimes; mais si le sort tombe sur moi avant qu'on l'exécute, il arriveront bien de choses auxquelles on ne s'attend pas. Quoi qu'il en soit, et quoi qu'il puisse arriver, quoi que vous en puisse[nt] dire mes calomniateurs, soyez sûre qu'avec l'aide de Dieu je périrai ou que je triompherai de tous mes ennemis; et, si un reste de respect pour le Saint Siège a suspendu jusqu'ici mon ressentiment, ce même respect pourrait bien m'obliger à prendre des résolutions auxquelles on ne s'attend pas et qui donneront de l'étonnement et de l'admiration à tous les siècles.

Il est difficile d'asseoir un jugement assuré sur ce qui se passe, mais on peut toujour[s] sans témérité presumer qu'on ne fera rien qui vaille ici, et, sans un miracle, vous verrez dans peu ce pronostic trop vérifié. Vous me ferez plaisir et me rendrez service de parler sur ce pied à tous ceux qui vous parlent de moi. Dieu vous prospère.
Ce sera pour le prochain.

Arckenholtz's transcript of the letter:

Ce 8. Novembre 1687.
Monsieur de Bremond, la grace que vous me demandez, vous seroit accordée sur le champ si je n'étois pas obligée, avant de vous en envoyer les Dépêches, de m'éclaircir avec vous sur les points suivans.

I. Quels appointemens vous prétendez?

II. Que vous vous obligez d'aller toujours de pair en toutes choses avec les Ministres de France, d'Espagne & d'Angleterre, qui ont le même caractére de Résident que vous de leurs Maîtres, & que vous ne leur cédiez en rien.

III. Si vous êtes en état de faire la même dépense qu'eux, ou à peu près, & à faire dire la Messe chez vous comme les autres Ministres des Rois Catholiques.

Voilà sur quoi je veux savoir votre réponse, avant de me déterminer. Quand vous m'aurez satisfait là-dessus, je vous envoyerai vos Dépêches. Vous ne m'avez pas assez bien éclairci sur le Cérémonial du Prince d'Orange, puisque vous avez oublié le dedans des Lettres. Ne manquez pas de me le renvoyer, de-même que le dehors.

Swedish translation (my own):

Den 8 november 1687.
Monsieur de Brémond,
Den benådning Ni ber mig om skulle beviljas Er omedelbart om jag inte var skyldig att, innan jag skickade Er depescherna, klargöra följande punkter med Er.

I. Vilka utnämningar gör Ni anspråk på?

II. Att Ni förpliktar Er att alltid gå hand i hand med Frankrikes, Spaniens och Englands ministrar, som har samma karaktär av resident som Ni från sina herrar, och att Ni inte ger efter för dem.

III. Om Ni är i stånd att göra samma utgifter som dem, eller nästan så, och att låta sägs mässa hemma som de katolska konungarnas andra ministrar.

Detta är vad jag vill veta Ert svar på innan jag bestämmer mig. När Ni har tillfredsställt mig med detta, kommer jag att skicka Er Era depescher. Ni har inte berättat tillräckligt bra för mig om prinsen av Oranges ceremoni, eftersom Ni har glömt insidan av breven. Var noga med att skicka tillbaka den till mig, tillsammans med utsidan.

English translation (my own):

November 8, 1687.
Monsieur de Brémond,
The pardon you ask of me would be granted to you immediately if I were not obliged, before sending you the despatches, to clarify with you the following points.

I. What appointments do you claim?

II. That you oblige yourself always to go hand in hand in all things with the ministers of France, Spain and England, who have the same character of resident as you from their masters, and that you yield to them in nothing.

III. If you are in a position to make the same expense as them, or nearly so, and to have Mass said at home like the other ministers of the Catholic kings.

This is what I want to know your answer to before making up my mind. When you have satisfied me on this, I will send you your despatches. You have not told me well enough about the Prince of Orange's ceremonial, since you have forgotten the inside of the letters. Be sure to send it back to me, along with the outside.

Swedish translation of the original (my own):

Till Brémond.
Den nåd som Ni ber mig om skulle beviljas Er omedelbart, men innan Ni skickar depescherna till Er måste Ni klargöra följande punkter med Er:

1. Vilken pantsättning Ni gör anspråk på.

2. Att Ni förpliktar Er att alltid gå hand i hand i allt med ministrarna i Spanien, Frankrike och England och som har samma karaktär av resident som Ni från sina herrar, utan att avstå dem i någonting.

3. Att Ni gör mer eller mindre samma kostnad som dem och får mässa hemma.

Detta är vad jag vill veta Ert svar om innan jag bestämmer mig. När Ni har tillfredsställt mig på detta, kommer jag att skicka Er Era depescher. Ni har klargjort för mig ganska väl prinsen av Oranges ceremoniell, men Ni har glömt insidan av breven; glöm inte att skicka dem till mig också.

Nyheterna från Rom kommer att vara mycket nyfikna, och jag är övertygad om att den snart kommer att nystas upp och att mysterierna kommer att tydas lite i taget, men jag är också övertygad om att det på ett sätt kommer att bli lite härligt för båda parter. Det är därför jag är här vid fönstret, en lugn åskådarinna av vad som händer, fastän utsatt för två mäktiga och oförsonliga fiender. Och ändå fruktar jag ingenting, och jag ger Er mitt ord att jag ensam kommer att gå ut härlig och triumferande ur sådana stora engagemang hur det än blir.

Jag förutser att båda parter kommer att anpassa sig på min bekostnad och att jag kanske kommer att bli offer för Roms återförening med Frankrike och att de kanske redan är överens om offret och slaktoffret; men innan detta genomförs kommer många saker att hända som man inte förväntar sig. Vad som än händer, var säker på att jag med Guds hjälp kommer att gå under eller triumfera över alla mina fiender, vad än mina förtalare säger. Och om en kvarleva av respekt för den Heliga Stolen hittills har lugnat min förbittring, skulle samma respekt kunna tvinga mig att fatta beslut som inte förväntas och som kommer att ge upphov till förvåning och beundran genom seklerna.

English translation of the original (my own):

To Brémond.
The grace that you ask of me would be granted to you immediately, but before sending you the dispatches, one needs to clarify with you the following points:

1. What pledge you claim.

2. That you oblige yourself to always go hand in hand in all things with the ministers of Spain, France and England and who have the same character of resident as you from their masters, without ceding to them in anything.

3. That you make more or less the same expense as them and have Mass said at home.

This is what I want to know your answer about before determining. When you have satisfied me on this, I will send you your dispatches. You have clarified for me quite well the ceremonial of the Prince of Orange, but you have forgotten the inside of the letters; don't forget to send them to me as well.

The news from Rome will be very curious, and I am persuaded that it will soon be unraveled and that the mysteries will be deciphered little by little, but I am also persuaded that it will be in a way little glorious for both parties. This is why I am here at the window, a tranquil spectator of what is happening, although exposed to the discretion of two powerful and irreconcilable enemies. And yet I fear nothing, and I give you my word that I will emerge alone glorious and triumphant from such great engagements however things turn out.

I foresee that both parties will adjust at my expense and that I will perhaps be the victim of the reunion of Rome with France and that perhaps they already agree on the sacrifice and the victim; but, before this is carried out, many things will happen which one does not expect. Whatever happens, be sure that with God's help I will perish or triumph over all my enemies, whatever my calumniators may say. And, if a remnant of respect for the Holy See has so far calmed my resentment, this same respect could well oblige me to take resolutions which are not expected and which will give rise to astonishment and admiration  throughout the centuries.

Swedish translation of the copy (my own):

Rom, den 8 november 1687.
Monsieur Brémond,
Den nåd som Ni ber mig skulle beviljas Er omedelbart om jag av nödvändighet inte var skyldig att skicka Er depescherna för att klargöra följande punkter med Er:

1. Vilken pantsättning Ni gör anspråk på.

2. Att Ni förpliktar Er att alltid gå hand i hand i allt med ministrarna av Frankrike, Spanien och England, som har samma karaktär av resident som Ni från sina herrar, utan att avstå till dem i vad som helst.

3. Om Ni är i stånd att göra samma kostnad som dem åtminstone närmare, och Ni har massa sagt hemma som de katolska konungarnas andra ministrar.

Det är detta jag vill veta Ert svar om innan jag bestämmer mig. När Ni har tillfredsställt mig på detta, kommer jag att skicka Er Era depescher.

Ni har klargjort för mig ganska väl prinsen av Oranges ceremoniell, men Ni har glömt insidan av breven; glöm inte att skicka dem till mig också.

Nyheterna från Rom kommer att bli väldigt nyfikna, och jag tror att vi är på vippen och komedin tar slut snart, men jag är också övertygad om att det kommer att bli på ett sätt lite härligt både för Frankrike och för mig, som är här vid fönstret, en lugn åskådare av vad som händer, och även om jag är utsatt för två mäktiga partiers diskretion. Jag fruktar ingenting, och jag ger Er mitt ord att jag kommer att komma fram härlig och ensam triumferande från sådana stora engagemang, hur det än blir.

Jag förutser att båda parter kommer att anpassa sig på min bekostnad och att jag kan bli offer för deras återförening, och kanske de redan är överens om offret och slaktoffret; men innan detta händer kommer många saker att hända som man inte förväntar sig. Vad som än händer, var säker på att jag med Guds hjälp kommer att gå under eller triumfera ensam över alla mina fiender, vad än mina förtalare säger. Och om en kvarleva av respekt för den Heliga Stolen hittills har lugnat min förbittring, skulle samma respekt kunna tvinga mig att fatta beslut som inte förväntas och som kommer att ge upphov till förvåning och beundran genom seklerna.

Det är svårt att göra en säker bedömning av vad som händer, men man kan alltid utan dumdristighet försäkra sig om att man inte kommer att göra något som går fel här, och utan ett mirakel har Ni verifierat denna prognostik för lite.

English translation of the copy (my own):

Rome, this November 8, 1687.
Monsieur Brémond,
The grace that you ask of me would be granted to you immediately if by necessity I were not obliged to send you dispatches to clarify with you the following points:

1. What pledge you claim.

2. That you oblige yourself to always go hand in hand in all things with the ministers of France, of Spain and of England, who have the same character of resident as you from their masters, without ceding to them in anything.

3. If you are in a position to make the same expense as them at least more closely, and you have mass said at home like the other ministers of the Catholic kings.

This is what I want to know your answer about before deciding. When you have satisfied me on this, I will send you your dispatches.

You have clarified for me quite well the ceremonial of the Prince of Orange, but you have forgotten the inside of the letters; don't forget to send them to me as well.

The news from Rome will be very curious, and I believe that we are on the verge and the comedy will end soon, but I am also persuaded that it will be in a way little glorious both for France and for me, who am here at the window, a tranquil spectator of what is happening, and although I am exposed to the discretion of two powerful parties. I fear nothing, and I give you my word that I will emerge glorious and alone triumphant from such great engagements, whichever way things turn out.

I foresee that both parties will adjust at my expense and that I may be the victim of their reunion, and perhaps they already agree on the sacrifice and the victim; but before this happens, many things will happen that one does not expect. Whatever happens, be sure that with God's help I will perish or triumph alone over all my enemies, whatever my calumniators may say. And, if a remnant of respect for the Holy See has so far calmed my resentment, this same respect could well oblige me to take resolutions which are not expected and which will give rise to astonishment and admiration throughout the centuries.

It is difficult to make an assured judgment on what is happening, but one can always without temerity assure that one will not do anything that goes wrong here, and without a miracle you have verified this prognosis too little.

Swedish translation of the second copy (my own):

Rom, den 8 november 1687.
Monsieur Brémond,
Den nåd som Ni ber mig om skulle beviljas Er omedelbart om jag av nödvändighet inte var skyldig att skicka Er depescher för att klargöra följande punkter med Er:

1. Vilken pantsättning Ni gör anspråk på.

2. Att Ni förpliktar Er att alltid gå hand i hand med Frankrikes, Spaniens och Englands ministrar, som har samma karaktär av resident som Ni från sina herrar, utan att avstå dem i någonting.

3. Att Ni kan ådra Er samma kostnad som dem, åtminstone mer eller mindre, och att Ni låter säga mässa hemma hos Er som de katolska konungarnas andra ministrar.

Detta är vad jag vill veta Ert svar om innan jag bestämmer mig. När Ni har tillfredsställt mig på detta, kommer jag att skicka Er Era depescher.

Ni har inte förtydligat tillräckligt bra för mig om prinsen av Oranges ceremoni, men Ni har glömt insidan av breven. Glöm inte att skicka dem till mig såväl som på utsidan. Arbeta emellertid med depeschen till Rosenbach.

Nyheterna från Rom kommer att bli väldigt kuriösa, och jag tror att vi är på väg att se mysterierna dechiffreras, och komedin kommer snart att lösas, men jag är också övertygad om att det kommer att bli på ett sätt lite härligt för båda parter. När det gäller mig, som är här vid fönstret, en lugn åskådarinna av vad som händer, fastän utsatt för de två mäktiga parternas gottfinnande, fruktar jag ingenting och ger Er mitt ord att jag kommer att gå härlig och ensam triumferande ur sådana stora engagemang, hur det än blir.

Jag förutser att båda parter kommer att anpassa sig på min bekostnad och att jag kan bli offer för deras återförening och att de redan är överens om offret och slaktoffren; men om ödet faller på mig innan det avrättas, kommer det att hända många saker som man inte förväntar sig. I alla fall, och vad som än kan hända, vad mina förtalare än säger till Er, var säker på att jag med Guds hjälp kommer att gå under eller triumfera över alla mina fiender; och om en kvarleva av respekt för den Heliga Stolen hittills har upphävt min förbittring, skulle denna samma respekt mycket väl kunna tvinga mig att fatta beslut som inte förväntas och som kommer att ge upphov till förvåning och beundran genom seklerna.

Det är svårt att göra en säker bedömning av vad som händer, men man kan alltid utan dumdristighet anta att man inte kommer att göra något värdefullt här, och utan ett mirakel kommer Ni snart att se denna prognostik alltför verifierad. Ni kommer att göra mig nöje och ge mig en tjänst genom att tala på denna grund till alla dem som talar till Er om mig. Gud välsigne Er.
Det blir till nästa posten.

English translation of the second copy (my own):

Rome, November 8, 1687.
Monsieur Brémond,
The grace that you ask of me would be granted to you immediately if by necessity I were not obliged to send you dispatches to clarify with you the following points:

1. What pledge you claim.

2. That you oblige yourself to always go hand in hand in all things with the ministers of France, Spain and England, who have the same character of resident as you from their masters, without ceding to them in anything.

3. That you be able to incur the same expense as them, at least more or less, and that you have Mass said at your house like the other ministers of the Catholic kings.

This is what I want to know your answer about before determining. When you have satisfied me on this, I will send you your dispatches.

You have not clarified well enough for me about the ceremonial of the Prince of Orange, but you have forgotten the inside of the letters. Don't forget to send them to me as well as on the outside. In the meantime, work on the dispatch for Rosenbach.

The news from Rome is going to be very curious, and I believe that we are about to see the mysteries deciphered, and the comedy will soon be resolved, but I am also persuaded that it will be in a way little glorious for both parties. As for me, who is here at the window, a tranquil spectator of what is happening, although exposed to the discretion of the two powerful parties, I fear nothing and give you my word that I will emerge glorious and alone triumphant from such great engagements, whichever way things turn out.

I foresee that both parties will adjust at my expense and that I may be the victim of their reunion and that they are already agreed on the sacrifice and the victims; but if fate falls on me before it is executed, many things will happen that one does not expect. In any case, and whatever may happen, whatever my calumniators may say to you, be sure that with God's help I will perish or triumph over all my enemies; and, if a remnant of respect for the Holy See has so far suspended my resentment, this same respect could well oblige me to take resolutions which are not expected and which will give rise to astonishment and admiration throughout the centuries.

It is difficult to make an assured judgment on what is happening, but one can always without temerity assume that one will not do anything worthwhile here, and, without a miracle, you will soon see this prognostic all too verified. You will do me pleasure and render me a service to speak on this footing to all those who speak to you about me. God prosper you.
That will be for the next ordinary.


Above: Kristina.

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