Monday, June 27, 2022

Excerpt from Cardinal Jules Mazarin's letter to Pierre Hector Chanut, dated July 7/17 (New Style), 1648

Source:

Lettres du cardinal Mazarin pendant son ministère: tome III, janvier 1648-decembre 1650, page 152, published by M. A. Chéreul, 1883


The letter excerpt:

[Paris,] 17 juillet 1648.
Il est certain que M. de Turenne a poussé plus que tout autre la resolution de suivre vigoureusement nostre pointe et d'entrer dans le cœur de la Baviere, malgré toutes les difficultez de subsister, et y a agi, et les troupes qu'il commande, avec tout le succez que vous aurez sceu. Vous avez droit de parler maintenant bien haut et de confondre qui que ce soit, qui voulust, à l'advenir, donner aucune mauvaise impression de nostre sincerité, ou en ce qui concerne le duc de Baviere, ou en toute autre chose; car je vous replique encore et vous prie de le dire hardiment à la reyne de Suede, qu'il n'est point tombé dans l'esprit de la Reyne depuis sa regence, ny dans celuy des personnes qui ont l'honneur de conseiller Sa Mté, d'agir avec aucun artifice à l'esgard de ses alliez, bien loin de les vouloir tromper. Ce sont des armes que j'ay toujours creu trop foibles et indignes d'un grand Roy et d'une couronne puissante comme celle-cy. ...

Nous avons appris avec grande joye que vous ayez tiré de la reyne une response si positive que celle que vous mandez pour ce qui est d'assister la France de toutes les troupes dont elle se defera lors de la conclusion de la paix de l'Empire, si cette couronne est forcée de demeurer encore en guerre avec l'Espagne; il faut que vous preniez soin de tenir tousjours la chose en estat et dans cette bonne disposition, remerciant presentement la reyne, au nom de leurs Majestez, de cette marque d'affection, qui ne peut estre plus solide, et n'oubliant rien pour la bien persuader qu'elles en ont tout le ressentiment imaginable et qui est deub à une faveur si signalée, l'interest que la Suede y a ne diminuant rien de l'obligation qu'on luy en veut avoir. ...

With modernised spelling:

Paris, 17 juillet 1648.
Il est certain que M. de Turenne a poussé plus que tout autre la résolution de suivre vigoureusement notre pointe et d'entrer dans le cœur de la Bavière, malgré toutes les difficultés de subsister, et y a agi, et les troupes qu'il commande, avec tout le succès que vous aurez su. Vous avez droit de parler maintenant bien haut et de confondre qui que ce soit, qui voulût, à l'avenir, donner aucune mauvaise impression de notre sincérité, ou en ce qui concerne le duc de Bavière, ou en toute autre chose; car je vous replique encore et vous prie de le dire hardiment à la reine de Suède, qu'il n'est point tombé dans l'esprit de la Reine depuis sa régence, ni dans celui des personnes qui ont l'honneur de conseiller Sa Majesté, d'agir avec aucun artifice à l'égard de ses alliés, bien loin de les vouloir tromper. Ce sont des armes que j'ai toujours cru trop faibles et indignes d'un grand Roi et d'une Couronne puissante comme celle-ci. ...

Nous avons appris avec grande joie que vous ayez tiré de la reine une réponse si positive que celle que vous mandez, pour ce qui est d'assister la France de toutes les troupes dont elle se déféra lors de la conclusion de la paix de l'Empire, si cette Couronne est forcée de demeurer encore en guerre avec l'Espagne. Il faut que vous preniez soin de tenir toujours la chose en état et dans cette bonne disposition, remerciant présentement la reine, au nom de Leurs Majestés, de cette marque d'affection, qui ne peut être plus solide, et n'oubliant rien pour la bien persuader qu'elles en ont tout le ressentiment imaginable et qui est du à une faveur si signalée, l'intérêt que la Suède y a ne diminuant rien de l'obligation qu'on lui en veut avoir. ...

Swedish translation (my own):

Paris, den 17 juli 1648.
Det är säkert att monsieur de Turenne mer än någon annan har drivit på resolutionen att kraftfullt följa vår poäng och gå in i hjärtat av Bayern, trots alla svårigheter att försörja sig, och agerat där, och de trupper han beordrar, med all den framgång Ni vill har vetat. Ni har rätt att tala mycket högt nu och att förvirra vem som helst, som i framtiden skulle ge något dåligt intryck av vår uppriktighet, antingen med avseende på hertigen av Bayern eller i någon annan sak; ty jag svarar Er igen och bedjer Er att djärvt säga det till Sveriges drottning, att det inte har kommit in i drottningens sinne sedan hennes regering, inte heller i de personer som har äran att råda Hennes Majestät, att agera utan konstigheter mot sina allierade, långt ifrån att vilja lura dem. Det här är vapen som jag alltid har trott för svaga och ovärdiga för en så stor konung och en mäktig Krona som denna. ...

Vi har med stor glädje fått veta att Ni har fått ett så positivt svar från drottningen som det Ni ber om, när det gäller att hjälpa Frankrike med alla trupper från vilka det kapitulerat vid kejsardömets fred, om den kronan tvingas förbli i krig med Spanien igen. Ni måste se till att alltid hålla saken i ordning och i detta goda sinne, tacka drottningen nu, i Deras Majestäters namn, för detta tillgivenhetsbetygelse, som inte kan vara fastare, och glömmer ingenting för att övertyga henne om att de har all den tacksamhet man kan tänka sig och som beror på en så stor ynnest, det intresse som Sverige har för det minskar intet av den skyldighet som vi önskar att det skall ha därför. ...

English translation (my own):

Paris, July 17, 1648.
It is certain that Monsieur de Turenne has pushed more than any other the resolution to vigorously follow our point and enter the heart of Bavaria, despite all the difficulties of subsisting, and acted there, and the troops he orders, with all the success you will have known. You have the right to speak very loudly now, and to confuse anyone, who would in future give any bad impression of our sincerity, either in regard to the Duke of Bavaria, or in any other thing; for I reply to you again and beg you to tell it boldly to the Queen of Sweden, that it has not entered into the mind of the Queen since her rule, nor into that of the persons who have the honour of advising Her Majesty, to act with no artifice towards her allies, far from wanting to deceive them. These are weapons that I have always believed too weak and unworthy of such a great King and a mighty Crown as this. ...

We have learned with great joy that you have gotten from the Queen such a positive response as the one you are asking for, as regards assisting France with all the troops from which she surrendered at the conclusion of the peace of the Empire, if that Crown is forced to remain at war with Spain again. You must take care to always keep the thing in order and in this good disposition, thanking the Queen now, in the name of Their Majesties, for this mark of affection, which cannot be more solid, and forgetting nothing to persuade her that they have all the gratitude imaginable and which is due to such a great favour, the interest that Sweden has in it diminishing nothing of the obligation that we wish her to have for it. ...


Above: Kristina.


Above: Cardinal Jules Mazarin.

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