Sources:
Riksarkivet, page 416 in K 97; Handlingar rörande Christina Alexandras affärer; Drottning Kristina d. y. (Christina Alexandra); Svenska drottningars arkivaliesamlingar i riksarkivet; Kungliga arkiv
Lettres inédites de Feuquières, tirées des papiers de famille de madame la duchesse Decazes, volume 5, page 218 (footnotes), published by Étienne Gallois, 1846
Written in response to this letter from Kristina:
The letter (copy):
Madame ma tres chere Mere; J'ay receu celle du 28.me de decembre, que V. M. m'a fait l'honneur de m'escrire, et parce qu'elle y temoigne quelque deplaisir, de ce que les choses, que son Env:è Extraord:re le Marquis del Monte a eu ordre à me proposer, n'ont pas encore eu tout le Succès que V. M. desire, croyant que le dit Marquis ne m'avoit pas assez fortement representè les motifs, qui m'auroient pu obliger à une resolution plus prompte, il faut que ie luy donne ce temoignage, que la faute n'a pas etè à luy, et quoy qu'il ait usè de la civilitè que V. M. presume, il n'a pourtant pas laissè de me parler bien Souvent et de pousser les interests de V. M. avec beaucoup de Soing et de fidelitè: mais comme il a veu luy meme les occupations que la Diete m'a causèe[s], et ce peu de loisir que i'ay eu de prendre une information entière des droits et des pretensions de V. M. Je ne doubte nullement, qu'il n'en ait fait rapport à V. M. et donnè à connoittre l'inclination tres particuliere que i'ay de la rendre Satisfaite autant qu'il me Sera possible. Jl en a deja tirè des preuves des tems en tems, et i'ay mesme mis ordres d'expedier au plustost ce qui reste, tellement que i'espere qu'apres les comptes vuidez de part et d'autre V. M. Sera contente de la depesche entiere que le dit Env:è Extra:re de V. M. obtiendra. Cependant Je prie V. M. d'estre asseurèe de la tendresse que J'ay pour sa personne aussy bien que des considerations iustes que j'auray toujours pour Ses interests, comme
Madame ma tres chere Mere
Vostre bonne et tres affectionnè fils
Carolus.
à Kongsöhr, le 24.
Jan:r 1681
With modernised spelling:
Madame ma très chère Mère,
J'ai reçu celle du 28ième de décembre que Votre Majesté m'a fait l'honneur de m'écrire, et parce qu'elle y témoigne quelque deplaisir de ce que les choses que son envoyé extraordinaire, le marquis del Monte, a eu ordre à me proposer n'ont pas encore eu tout le succès que Votre Majesté désire, croyant que ledit marquis ne m'avait pas assez fortement représenté les motifs qui m'auraient pu obliger à une résolution plus prompte, il faut que je lui donne ce témoignage que la faute n'a pas été à lui; et quoiqu'il ait usé de la civilité que Votre Majesté présume, il n'a pourtant pas laissé de me parler bien souvent et de pousser les intérêts de Votre Majesté avec beaucoup de soin et de fidélité.
Mais, comme il a vu lui-même les occupations que la Diète m'a causée[s] et ce peu de loisir que j'ai eu de prendre une information entière des droits et des prétentions de Votre Majesté, je ne doute nullement qu'il n'en ait fait rapport à Votre Majesté et donné à connaître l'inclination très particulière que j'ai de la rendre satisfaite autant qu'il me sera possible. Il en a déjà tiré des preuves de temps en temps, et j'ai même mis ordres d'expédier au plutôt ce qui reste, tellement que j'espère qu'après les comptes vidés de part et d'autre Votre Majesté sera contente de la dépêche entière que ledit envoyé extraordinaire de Votre Majesté obtiendra.
Cependant, je prie Votre Majesté d'être assurée de la tendresse que j'ai pour sa personne, aussi bien que des considérations justes que j'aurai toujours pour ses intérêts, comme,
Madame ma très chère Mère,
votre bonne et très affectionné Fils
Carolus.
à Kungsör, le 24 janvier 1681.
Gallois' transcript of the letter:
Madame ma très-chère mère, j'ay reçu celle du 28 décembre que Vostre Majesté m'a fait l'honneur de m'escrire. Et parce qu'Elle y tesmoigne quelque desplaisir de ce que les choses que son envoyé extraordinaire, le marquis del Monte, a eu ordre de me proposer, n'ont pas encore eu tout le succès que Vostre Majesté désire, croyant que ledit marquis ne m'avoit pas assez fortement représenté les motifs qui m'avoient pu obliger à une résolution plus prompte, il faut que je luy donne ce tesmoignage que la faute n'a pas esté à luy, et, quoiqu'il ait usé de la civilité que Vostre Majesté présume, il n'a pourtant pas laissé de me parler bien souvent et de pousser les intérests de Vostre Majesté avec beaucoup de soin et de fidélité. Mais, comme il a vu luy-mesme les occupations que la Diette m'a causées, et le peu de loisir que j'ay eu de prendre une information entière des droits et des prétentions de Vostre Majesté, je ne doute nullement qu'il n'en ait fait rapport à Vostre Majesté et donné à connoistre l'inclination très-particulière que j'ay de la rendre satisfaitte autant qu'il me sera possible. Il en a desjà tiré des preuves de temps en temps; et j'ay mesme mis ordre d'expédier au plus tost ce qui reste, tellement que j'espère qu'après les comptes vuidés de part et d'autre, Vostre Majesté sera contente de la dépesche entière que ledit envoyé extraordinaire de Vostre Majesté obtiendra. Cependant je prie Vostre Majesté d'estre persuadée de la tendresse que j'ay pour sa personne aussy bien que des considérations justes que j'auray toujours pour ses intérests, comme, Madame ma très-chère mère, vostre bon et très-affectionné fils.
CAROLUS.
A Kongsor, le 24 janvier 1681.
With modernised spelling:
Madame ma très chère Mère,
J'ai reçu celle du 28 décembre que Votre Majesté m'a fait l'honneur de m'écrire. Et parce qu'Elle y témoigne quelque déplaisir de ce que les choses que son envoyé extraordinaire, le marquis del Monte, a eu ordre de me proposer, n'ont pas encore eu tout le succès que Votre Majesté désire, croyant que ledit marquis ne m'avait pas assez fortement représenté les motifs qui m'avaient pu obliger à une résolution plus prompte, il faut que je lui donne ce témoignage que la faute n'a pas été à lui, et, quoiqu'il ait usé de la civilité que Votre Majesté présume, il n'a pourtant pas laissé de me parler bien souvent et de pousser les intérêts de Votre Majesté avec beaucoup de soin et de fidélité. Mais, comme il a vu lui-même les occupations que la Diète m'a causées, et le peu de loisir que j'ai eu de prendre une information entière des droits et des prétentions de Votre Majesté, je ne doute nullement qu'il n'en ait fait rapport à Votre Majesté et donné à connaître l'inclination très particulière que j'ai de la rendre satisfaite autant qu'il me sera possible. Il en a déjà tiré des preuves de temps en temps; et j'ai même mis ordre d'expédier au plus tôt ce qui reste, tellement que j'espère qu'après les comptes vuidés de part et d'autre, Votre Majesté sera contente de la dépêche entière que ledit envoyé extraordinaire de Votre Majesté obtiendra. Cependant je prie Votre Majesté d'être persuadée de la tendresse que j'ai pour sa personne aussi bien que des considérations justes que j'aurai toujours pour ses intérêts, comme,
Madame ma très chère Mère,
votre bon et très affectionné Fils
Carolus.
A Kungsör, le 24 janvier 1681.
Swedish translation (my own):
Min hjärtanskära Frumoder,
Jag fick brevet av den 28 december som Ers Majestät gjorde mig äran att skriva till mig. Och därför att Ni däri visar ett visst missnöje över att de saker som Er envoajé extraordinarie, markisen del Monte, har fått befallning att föreslå mig, ännu inte har fått all den framgång som Ers Majestät önskar, i tron att markisen inte hade föreställt mig tillräckligt starkt de motiv som kunde ha tvingat mig till en snabbare lösning, måste jag ge Er detta vittnesbörd att felet inte var hans, och även om han använde artighet, som Ers Majestät förmodar, har han inte slutat prata med mig särskilt ofta och driva fram Ers Majestäts intressen med stor omsorg och trohet. Men då han själv har sett de sysselsättningar, som Riksdagen vållat mig och de få lediga stunder jag haft för att skaffa full information om Ers Majestäts rättigheter och anspråk, tvivlar jag inte på att han inte anmält det till Ers Majestät och gjort känt den mycket speciella benägenheten jag har att tillfredsställa Er så mycket som möjligt. Han har redan dragit bevis då och då; och jag har till och med givit befallning om att så snart som möjligt avsända det som återstår, så mycket att jag hoppas att sedan räkenskaperna har blivit avklarade på båda sidor, Ers Majestät kommer att vara nöjd med hela försändelsen som Ers Majestäts envoajé extraordinarie kommer att erhålla. Emellertid ber jag Ers Majestät att övertygas om den ömhet jag har för Er person samt de rättvisa hänsyn jag alltid kommer att ha för Era intressen som,
Min hjärtanskära Frumoder,
Er gode och mycket tillgivne Son
Karl.
Kungsör, den 24 januari 1681.
English translation (my own):
My beloved Lady Mother,
I received the letter of December 28 which Your Majesty did me the honour of writing to me. And because you show therein some displeasure that the things that your extraordinary envoy, the Marquis del Monte, has had orders to propose to me have not yet had all the success Your Majesty desires, believing that the said Marquis had not represented to me strongly enough the motives which might have compelled me to a more prompt resolution, I must give you this testimony that the fault was not his, and although he used civility, as Your Majesty presumes, he has not stopped talking to me very often and pushing forward Your Majesty's interests with great care and fidelity. But, as he has himself seen the occupations which the Riksdag has caused me, and the little leisure I have had to obtain full information of Your Majesty's rights and pretensions, I have no doubt that he did not report it to Your Majesty and make known the very particular inclination I have to satisfy you as much as possible. He has already drawn evidence from time to time; and I have even given orders to dispatch what remains as soon as possible, so much so that I hope that after the accounts have been cleared on both sides, Your Majesty will be satisfied with the entire despatch that the said extraordinary envoy of Your Majesty will obtain. In the meantime, I beg Your Majesty to be persuaded of the tenderness I have for your person as well as the just considerations I will always have for your interests, as,
My beloved Lady Mother,
Your good and very affectionate Son
Karl.
Kungsör, January 24, 1681.
Above: Kristina.
Above: King Karl XI of Sweden.
Note: In accordance with the nobility's ideals of friendship in the early modern era, kings and queens saw themselves as siblings; and because Kristina had adopted her cousin Karl Gustav, Karl's father, as her/his/their son in order to make him her/his/their heir, he inherited that title upon his father's death.
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