Sources:
Riksarkivet, page 415 in K 97; Handlingar rörande Christina Alexandras affärer; Drottning Kristina d. y. (Christina Alexandra); Svenska drottningars arkivaliesamlingar i riksarkivet; Kungliga arkiv
Lettres inédites de Feuquières, tirées des papiers de famille de madame la duchesse Decazes, volume 5, page 217 (footnotes), published by Étienne Gallois, 1846
Karl's reply:
The letter (copy):
Monsieur mon frere et Neueu; Je suis dans un extreme estonnement de voir que le Marquis del Monte, Premier Gentilhomme de Ma chambre, et mon Env:è Ext:re aupres de V. M: aye passè tantost six mois dans vostre Cour Sans avoir peu avancer Ses negotiations. Je m'estois promise de la generositè et justice de V. M: depuis longtemps une fauorable expedition qui respondit dignement a là justice des mes pretensions et à tant de promesses Si souvent reiterèes de V. M. Mais voyant que iusques icy les dispositions ne me Sont pas si fauorables que ie me l'estois promis[e] iugeant que le dit Marquis par trop de retenuë, ou de respect n'aye pas representè assez fortement à V. M: les puissants motifs qui doivent vous obliger à me rendre justice au plustost. C'est ce qui m'oblige d'importuner V. M: de nouveau, et de vous prier d'escouter favorablement les pleintes que le dit Marquis a ordre de vous faire de ma part Sur une lenteur qui me devient insupportable priant V. M: de vouloir bien escouter mes justes pleintes, et d'ordonner que Je Sois Satisfaite d'une maniere digne de V. M: qui s'est obligèe si Souvent par des promesses si Solennelles de me Satisfaire, et c'est à present que j'en attends les effects de vostre justice et generositè pour pouvoir continuer dans le dessein que j'ay fait d'estre toute ma Vie
Monsieur mon frere et Neueu,
Vostre bonne Soeur et tante
C: A.
Rome 28. Decemb:
1680.
With modernised spelling:
Monsieur mon Frère et Neveu,
Je suis dans un extrême étonnement de voir que le marquis del Monte, premier gentilhomme de ma chambre et mon envoyé extraordinaire auprès de Votre Majesté, ait passé tantôt six mois dans votre Cour sans avoir pu avancer ses négociations. Je m'étais promise de la générosité et justice de Votre Majesté depuis longtemps une favorable éxpedition qui répondit dignement a là justice des mes prétentions et à tant de promesses si souvent réitérées de Votre Majesté. Mais, voyant que jusqu'ici les dispositions ne me sont pas si favorables que je me l'étais promis[e], jugeant que ledit marquis, par trop de retenue, ou de respect, n'ait pas représenté assez fortement à Votre Majesté les puissants motifs qui doivent vous obliger à me rendre justice au plutôt, c'est ce qui m'oblige d'importuner Votre Majesté de nouveau et de vous prier d'écouter favorablement les plaintes que ledit marquis a ordre de vous faire de ma part sur une lenteur qui me devient insupportable, priant Votre Majesté de vouloir bien écouter mes justes plaintes et d'ordonner que je sois satisfaite d'une manière digne de Votre Majesté, qui s'est obligée si souvent par des promesses si solennelles de me satisfaire; et c'est à présent que j'en attends les effets de votre justice et générosité pour pouvoir continuer dans le dessein que j'ai fait d'être toute ma vie,
Monsieur mon Frère et Neveu,
votre bonne Sœur et Tante
C. A.
Rome, [le] 28 décembre 1680.
Gallois' transcript of the letter:
Monsieur mon frère et nepveu, je suis dans un extresme estonnement de voir que le marquis del Monte, premier gentilhomme de ma chambre & mon envoyé extraordinaire auprès de Vostre Majesté ait passé tantost six mois dans vostre cour, sans avoir pu avancer ses négociations. Je m'estois promis de la générosité et justice de Vostre Majesté depuis longtemps une favorable expédition, qui respondist dignement à la justice de mes prétentions et à tant de promesses, si souvent réitérées, de Vostre Majesté. Mais voyant que jusques icy les dispositions ne me sont pas si favorables que je me l'estois promis, jugeant que ledit marquis, par trop de retenue ou de respect, n'a pas représenté assez fortement à Vostre Majesté les puissants motifs qui doivent vous obliger à me rendre justice au plus tost, c'est ce qui m'oblige d'importuner Vostre Majesté de nouveau, et de vous prier d'escouter favorablement les plaintes que ledit marquis a ordre de vous faire de ma part sur une lenteur qui me devient insupportable, priant Vostre Majesté de vouloir bien escouter mes justes plaintes et d'ordonner que je sois satisfaitte d'une manière digne de Vostre Majesté, qui s'est obligée si souvent, par des promesses si solennelles, de me satisfaire. Et c'est à présent que j'en attends les effets de vostre justice et générosité, pour pouvoir continuer dans le dessein que j'ay fait d'estre toutte ma vie, Monsieur mon frére et nepveu, vostre bonne sœur et tante,
C. A.
A Rome, le 28 décembre 1680.
With modernised spelling:
Monsieur mon Frère et Neveu,
Je suis dans un extrême étonnement de voir que le marquis del Monte, premier gentilhomme de ma chambre et mon envoyé extraordinaire auprès de Votre Majesté, ait passé tantôt six mois dans votre cour sans avoir pu avancer ses négociations. Je m'étais promise de la générosité et justice de Votre Majesté depuis longtemps une favorable expédition qui répondit dignement à la justice de mes prétentions et à tant de promesses, si souvent réitérées, de Votre Majesté. Mais voyant que jusqu'ici les dispositions ne me sont pas si favorables que je me l'étais promise, jugeant que ledit marquis, par trop de retenue ou de respect, n'a pas représenté assez fortement à Votre Majesté les puissants motifs qui doivent vous obliger à me rendre justice au plus tôt, c'est ce qui m'oblige d'importuner Votre Majesté de nouveau, et de vous prier d'écouter favorablement les plaintes que ledit marquis a ordre de vous faire de ma part sur une lenteur qui me devient insupportable, priant Votre Majesté de vouloir bien écouter mes justes plaintes et d'ordonner que je sois satisfaite d'une manière digne de Votre Majesté, qui s'est obligée si souvent, par des promesses si solemnelles, de me satisfaire. Et c'est à présent que j'en attends les effets de votre justice et générosité, pour pouvoir continuer dans le dessein que j'ai fait d'être toute ma vie,
Monsieur mon Frère et Neveu,
votre bonne Sœur et Tante,
C. A.
A Rome, le 28 décembre 1680.
Swedish translation (my own):
Min herr Bror och Nevö,
Jag är ytterst förvånad över att se att markisen del Monte, min överkammarherre och min envoajé extraordinarie till Ers Majestät, har tillbringat sex månader vid Ert hov utan att ha kunnat föra fram sina förhandlingar. Jag hade lovat mig själv av Ers Majestäts generositet och rättvisa under lång tid en gynnsam expedition som värdigt svarade på rättvisan i mina anspråk och på så många löften som så ofta upprepades av Ers Majestät. Men seende att läggningarna hittills inte varit så gynnsamma för mig som jag hade lovat mig själv att bedöma att nämnde markisen genom alltför stor återhållsamhet eller respekt inte tillräckligt starkt har representerat för Ers Majestät de kraftfulla motiv som måste förplikta Er att göra mig rättvisa så snart som möjligt, det är detta som tvingar mig att än en gång uppmana Ers Majestät och att be Er att lyssna välvilligt på de klagomål som nämnde markisen har beordrats att framföra till Er från min sida om en långsamhet som blir outhärdlig för mig, bedjande Ers Majestät att vara snäll nog att lyssna på mina rättfärdiga klagomål och befalla att jag skall bli tillfredsställd på ett sätt värdigt Ers Majestät, som så ofta förpliktat eder själv att genom sådana högtidliga löften tillfredsställa mig. Och det är nu som jag väntar på effekterna av Er rättvisa och generositet, för att kunna fortsätta i den dessäng som jag har gjort för att vara hela mitt liv,
Min herr Bror och Nevö,
Er goda Syster och Tante
K. A.
Rome, den 28 december 1680.
English translation (my own):
My Lord Brother and Nephew,
I am extremely astonished to see that the Marquis del Monte, First Gentleman of my Chamber and my Envoy Extraordinary to Your Majesty, has spent six months at your court without having been able to advance his negotiations. I had promised myself from the generosity and justice of Your Majesty for a long time a favourable expedition which worthily responded to the justice of my pretentions and to so many promises so often reiterated by Your Majesty. But seeing that until now the dispositions have not been so favourable to me as I had promised myself, judging that the said Marquis, through too much restraint or respect, has not represented sufficiently strongly to Your Majesty the powerful motives which must oblige you to do me justice as soon as possible, this is what obliges me to importune Your Majesty once again, and to ask you to listen favourably to the complaints that the said Marquis has been ordered to make to you on my part about a slowness which becomes unbearable to me, begging Your Majesty to be kind enough to listen to my just complaints and to order that I be satisfied in a manner worthy of Your Majesty, who has so often obliged yourself, by such solemn promises, to satisfy me. And it is now that I await the effects of your justice and generosity, in order to be able to continue in the design that I have made to be all my life,
My Lord Brother and Nephew,
Your good Sister and Aunt,
K. A.
Rome, December 28, 1680.
Above: Kristina.
Above: King Karl XI of Sweden.
Note: In accordance with the nobility's ideals of friendship in the early modern era, kings and queens saw themselves as siblings; and because Kristina had adopted her cousin Karl Gustav, Karl's father, as her/his/their son in order to make him her/his/their heir, he inherited that title upon his father's death.
No comments:
Post a Comment