Wednesday, September 14, 2022

Kristina's letter to Pierre Bourdelot, dated July or August 1679

Sources:

Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Lettere della regina ai suoi ministri; Lettere al signore Bourdelot; Lettre manquante 2  Christine de Suède à Bourdelot, [s. l.], [s. d.]


Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Papiers de Christine de Suède, complément; Papiers de Christine de Suède, complément I (digitisation pages 105v-106r to 107v-108r)


Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Papiers de Christine de Suède, complément I, : , 1601-1700.

The Foli@ online digital heritage library is here:


Copyright SCDI-UPV - Collections Université de Montpellier (shelfmark H 258 and shelfmark H 258 bis 1).

Mémoires concernant Christine, reine de Suède, volume 4, page 25, compiled and edited by Johan Arckenholtz, 1760





The letter:

Pour Bourdelot.
Vous auèz du chagrin de ce qu'on n'admire assèz vos vers, et pour penitencé Vous voulèz retrancher aux gens leurs repas ordinaires, il faut que Vous soyèz un franc Jenseniste pour en donner des Si rudes, car ce ne peut estre én qualitè de Medecin, mais en qualitè de Confesseur que Vous soyèz resolù de faire mourir les gens de faim; le conseil que Vous me donnèz seroit bon Si Vous esties Mon Jntendent, et que ce fust par Economie dans un temps ou l'argent est bien court, encore s'en mocqueroit on, et touts lesur malheurs de la Suede ne me mettent pas Si fort au desespoir, que Je Voulus me laisser mourir par diete. Si Vous sçauriez comme ie mange, ie m'asseure que Vous dirièz qu'il n'y a rien à retrancher, quelque sobre que l'on soit l'on ne sçauroit gueres moins manger que moy. Vous me dites que J'ay bien fait de quitter lé Vin, ie ne l'ay pas quittè, car ie ne l'ay iamais beu, et Vous le sçauèz, autres fois on né me persuada d'en boire vn peu que par la crainte d'engraisser, ce que J'apprehenday fort en ce temps la. Mais ie n'en beus que pour peu de temps, et Si fort destrempè que c'estoit auec trois parties d'eau, et une de Vin, toute fois ie le quittay bientost apres entierem[en]t, et n'en ay iamais plus goustè ayant pour le Vin vne auersion naturelle. Pour mon Embonpoint il ne m'incommode pas, et Je n'en ay que ce qu'il en faut pour couurir les os, ie ne crains pas d'engraisser de la maniere que Je Vis mangeant peu, et dormant moins, car ie Suis rarement plus de cinque heures au lict quand ie me porte bien. Vous sçauèz qu'autrefois ie dormay éncore moins mais dans ce grand loisir, ou Je Suis presque tousiours maistresse de mon temps, ie donne vn peu plus au repos pour raffraischir mon temperament, qui n'est que feu, et flamme. J'approuue le reste de Vos conseils pour la conduitte de ma Santè, et [Je] les executeray. Mais Je suis Surprise de Voir ce qué Vous me dites que Mr[s]. Arnauld, et Nicole Soient alles à Romé, ces Sont des gens dé grand merite au Jensenisme près; mais fussent ils des demons on ne peut leur refuser l'estime qui leur est deüe. Ä Rome il n'y a pas des Jensenistes que ie connoisse. S'il y en a ce ne Sont que des sots, et des gens sans nom. Pour moy Je Suis aueuglement du Sentiment de l'Eglise Romaine, et croy Sans reserue tout ce que Son Chef commande. Pour les tiltres de Vos liures ils sont fort beaux, il me tarde de les voir, ne manquèz pas de me les faire tenir, car Je croy que Vous dirèz des merueilles Sur des Si beaux Suiets. Vous auèz raison de penser que les Vers ne deshonnorent personne sur tout quand on les fait comme fracastore. Les vostres me plaisent plus que Vous ne Vous pensèz; mais Si ié ne Suis pas assèz admiratife pour Vous Satisfaire, ne Vous en prennèz pas à moy; apres l'approbation de V[ost]re Cour, que Vous faut il? N'exigèz pas auec tant de rigueur celles des pauures Estrangers ignorants. La Paix, dont Vous parlèz est encore vn Vray enigme, Je voy des Paix faites en bien des lieux; mais ie n'en Voy d'executèes nulle part, et ie croy que la Veritable paix ne Se trouue dans ce monde que dans les coeurs, qui mesprisent tout. Dieu &c.

With modernised spelling:

Pour Bourdelot.
Vous avez du chagrin de ce qu'on n'admire assez vos vers, et pour pénitence vous voulez retrancher aux gens leurs repas ordinaires. Il faut que vous soyez un franc janséniste pour en donner des si rudes, car ce ne peut être en qualité de médecin, mais en qualité de confesseur, que vous soyez résolu de faire mourir les gens de faim. Le conseil que vous me donnez serait bon si vous êtiez mon intendant, et que ce fût par économie dans un temps où l'argent est bien court, encore s'en moquerait-on, et tous les malheurs de la Suède ne me mettent pas si fort au désespoir que je voulus me laisser mourir par diète.

Si vous sauriez comme je mange, je m'assure que vous diriez qu'il n'y a rien à retrancher. Quelque sobre que l'on soit, l'on ne saurait guère moins manger que moi. Vous me dites que j'ai bien fait de quitter le vin — je ne l'ai pas quitté, car je ne l'ai jamais bu, et vous le savez. Autrefois on ne me persuada d'en boire un peu que par la crainte d'engraisser, ce que j'appréhendais fort en ce temps-là. Mais je n'en bus que pour peu de temps, et si fort détrempé que c'était avec trois parties d'eau et une de vin; toutefois je le quittai bientôt après entièrement et n'en ai jamais plus goûté, ayant pour le vin une aversion naturelle.

Pour mon embonpoint, il ne m'incommode pas, et je n'en ai que ce qu'il en faut pour couvrir les os. Je ne crains pas d'engraisser de la manière que je vis, mangeant peu et dormant moins, car je suis rarement plus de cinq heures au lit quand je me porte bien. Vous savez qu'autrefois je dormais encore moins, mais dans ce grand loisir où je suis presque toujours maîtresse de mon temps, je donne un peu plus au repos pour rafraîchir mon tempérament, qui n'est que feu et flamme. J'approuve le reste de vos conseils pour la conduite de ma santé, et [je] les exécuterai.

Mais je suis surprise de voir ce que vous me dites que Messieurs Arnauld et Nicole soient allés à Romé, ces sont des gens de grand mérite au jansénisme près; mais fussent-ils des demons, on ne peut leur refuser l'estime qui leur est due. A Rome il n'y a pas des jansénistes que je connaisse. S'il y en a, ce ne sont que des sots et des gens sans nom. Pour moi, je suis aveuglément du sentiment de l'Église romaine et crois sans réserve tout ce que son Chef commande.

Pour les titres de vos livres, ils sont fort beaux; il me tarde de les voir. Ne manquez pas de me les faire tenir, car je crois que vous direz des merveilles sur des si beaux sujets. Vous avez raison de penser que les vers ne déshonorent personne, surtout quand on les fait comme Fracastor. Les vôtres me plaisent plus que vous ne vous pensez, mais si je ne suis pas assez admirative pour vous satisfaire, ne vous en prenez pas à moi; apres l'approbation de votre Cour, que vous faut-il? N'exigez pas avec tant de rigueur celles des pauvres étrangers ignorants.

La paix dont vous parlez est encore une vraie énigme. Je vois des paix faites en bien des lieux, mais je n'en vois d'exécutées nulle part, et je crois que la véritable paix ne se trouve dans ce monde que dans les cœurs, qui méprisent tout. Dieu, etc.

Arckenholtz's transcript of the letter:

Vous avez du chagrin de ce qu'on n'admire assez vos vers, & pour pénitence vous voulez retrancher aux gens leurs repas ordinaires. Il faut que vous soyez un franc Janséniste pour en donner de si rudes; car ce ne peut être en qualité de Médecin, mais de Confesseur que vous soyez résolu de faire mourir les gens de faim. Le conseil que vous me donnez seroit bon, si vous étiez mon Intendant, & que ce fût par économie, dans un tems où l'argent est bien court; encore s'en moqueroit-on, & tous les malheurs de la Suède ne me mettent pas si fort au désespoir, que je voulusse me laisser mourir par diéte. Si vous saviez comme je mange, je m'assure que vous diriez qu'il n'y a rien à retrancher; quelque sobre que l'on soit, on ne sauroit guéres moins manger que moi. Vous me dites que j'ai bien fait de quitter le vin, je ne l'ai pas quitté, car je n'en ai jamais bû, & vous le savez. Autrefois on ne me persuada d'en boire un peu que par la crainte d'engraisser, ce que j'appréhendois fort alors. Mais je n'en bûs que pour peu de tems, & si fort détrempé que c'étoit avec trois parties d'eau & une de vin; toutefois je le quittai bientôt après entiérement & n'en ai jamais plus goûté, ayant pour le vin une aversion naturelle. A l'égard de mon embonpoint, il ne m'incommode pas, je n'en ai qu'autant qu'il en faut pour couvrir les os; de la maniére que je vis je ne crains pas d'engraisser; je mange peu, & dors moins, car je suis rarement plus de cinq heures au lit quand je me porte bien. Vous savez qu'autrefois je dormois encore moins, mais dans ce grand loisir, où je suis presque toûjours maîtresse de mon tems, je donne un peu plus au repos pour rafraîchir mon tempérament, qui n'est que feu & flamme. J'approuve le reste de vos conseils pour ma santé, & j'en profiterai.

Mais je suis surprise de voir ce que vous me dites, que Mrs. Arnauld & Nicole soient allés à Rome. Ce sont des gens de grand mérite au Jansénisme près; mais fussent-ils des Démons, on ne peut leur refuser l'estime qui leur est dûe. Il n'y a pas à Rome de Jansénistes que je connoisse. S'il y en a, ce ne sont que des sots, & des gens sans nom. Pour moi, j'entre aveuglément dans les sentimens de l'Eglise Romaine, & je crois sans réserve tout ce que son Chef commande.

Pour les titres de vos Livres, ils sont fort beaux, il me tarde de les voir; ne manquez pas de me les faire tenir, car je crois que vous direz des merveilles sur de si beaux sujets. Vous avez raison de penser que les vers ne deshonorent personne, sur-tout quand on les fait comme Fracastor. Les vôtres me plaîsent plus que vous ne le pensez; mais si je ne suis pas assez admirative pour vous satisfaire, ne vous en prenez pas à moi; après l'approbation de votre Cour, que vous faut-il? N'exigez pas avec tant de rigueur celle des pauvres Etrangers ignorans.

La paix dont vous parlez est encore une vraie énigme. Je vois la Paix faite en bien des lieux, mais je n'en vois d'exécutées nulle part. Je crois que la véritable Paix ne se trouve dans ce Monde que dans les cœurs qui méprisent tout. Dieu vous fasse prospérer.

Swedish translation (my own):

Ni är ledsen över att Era verser inte är tillräckligt beundrade, och som botgöring vill Ni skära bort folk från deras vanliga måltider. Ni måste vara en uppriktig jansenist för att ge sådana grova; ty det kan inte vara som läkare, utan som biktfader, som du är fast besluten att svälta ihjäl människor. Det råd Ni ger mig vore bra om Ni var min förvaltare, och om det vore för sparsamhet i en tid då pengarna är mycket korta; ändå skulle folk skratta åt det, och alla Sveriges olyckor gör mig inte så förtvivlad att jag ville tillåta mig att dö på dieten. Om Ni visste hur jag äter, är jag säker på att Ni skulle säga att det inte finns något att ta ifrån; hur nykter man än är, skulle man knappast veta hur man äter mindre än jag. Ni säger att jag gjorde bra att sluta med vin. Jag slutade inte med det, ty jag har aldrig druckit det, och det vet Ni väl. Tidigare övertalades jag att dricka lite bara av rädsla för att bli tjock, vilket jag fruktade väldigt mycket då. Men jag drack det bara en kort stund, och det var så mycket blött att det var tre delar vatten och en del vin; men jag slutade helt strax efter det och har aldrig smakat det igen, ty jag hade en naturlig motvilja mot vin. När det gäller min fyllighet, den stör mig inte, jag har bara tillräckligt för att täcka mina ben. Som jag lever är jag inte rädd för att bli tjock. Jag äter lite och sover mindre, då jag sällan tillbringar mer än fem timmar i sängen när jag mår bra. Ni vet att jag förr sov ju ännu mindre, men i dessa stora lediga stunder, där jag nästan alltid är min tids härskarinna, ger jag lite mer vila för att friska upp mitt temperament, som bara är fyr och flamma. Jag godkänner resten av Ert råd för min hälsa, och jag kommer att dra nytta av det.

Men jag är förvånad över att se vad Ni säger till mig, att messieurs Arnauld och Nicole har åkt till Rom. De är människor av stora förtjänster förutom jansenismen; men om de vore demoner, kunde de inte förnekas den aktning som tillkommer dem. Det finns inga jansenister i Rom som jag känner till. Om det finns några så är de bara dårar och namnlösa människor. När det gäller mig, går jag blint in i den romerska Kyrkans känslor, och jag tror utan förbehåll allt som dess Chef befaller.

Vad gäller titlarna på Era böcker, de är väldigt vackra, jag kan inte vänta med att se dem; missa inte att skicka dem till mig, ty jag tror att Ni kommer att tala underverk om så fina ämnen. Ni har rätt i att tro att verser inte vanära någon, speciellt när Ni gör dem som Fracastor. Era glädjer mig mer än Ni kan föreställa Er; men om jag inte beundrar tillräckligt för att tillfredsställa Er, skyll inte på mig; efter godkännandet från Ert hov domstol, vad behöver Ni? Kräv inte det av fattiga, okunniga utlänningar så hårt.

Friden Ni talar om är fortfarande en riktig gåta. Jag ser fred skapas på många ställen, men jag ser den inte verkställas någonstans. Jag tror att sann fred finns i den här världen endast i hjärtan som föraktar allt. Gud välsigne Er.

English translation (my own):

You are sad that your verses are not sufficiently admired, and as a penance you want to cut people off from their ordinary meals. You must be a frank Jansenist to give such rough ones; for it cannot be as a doctor, but as a confessor, that you are resolved to starve people to death. The advice you give me would be good, if you were my steward, and if it were for economy at a time when money is very short; still, people would laugh at it, and all the misfortunes of Sweden do not put me so much in despair that I wanted to allow myself to die by diet. If you knew how I eat, I'm sure you'd say there's nothing to take away; however sober one may be, one would scarcely know how to eat less than I do. You tell me that I did well to quit wine. I didn't quit it, because I never drank it, and you know that. In the past, I was persuaded to drink a little only for fear of getting fat, which I feared very much back then. But I only drank it for a short time, and it was so very wet that it was three parts water and one part wine; but I quit it entirely soon after and have never tasted it again, having a natural aversion to wine. As for my plumpness, it doesn't bother me, I only have enough to cover my bones. The way I live, I'm not afraid of getting fat. I eat little and sleep less, as I rarely spend more than five hours in bed when I am well. You know that formerly I slept even less, but in this great leisure, in which I am almost always mistress of my time, I give a little more rest to refresh my temperament, which is only fire and flame. I approve of the rest of your advice for my health, and I will take advantage of it.

But I'm surprised to see what you're telling me, that Messieurs Arnauld and Nicole have gone to Rome. They are people of great merit apart from Jansenism; but if they were demons, they could not be denied the esteem due to them. There are no Jansenists in Rome that I know of. If there are any, they are only fools and nameless people. As for me, I enter blindly into the sentiments of the Roman Church, and I believe without reserve all that its Chief commands.

As for the titles of your books, they are very beautiful, I can't wait to see them; do not fail to send them to me, for I believe you will speak marvels on such fine subjects. You're right in thinking that verses don't dishonour anyone, especially when you make them like Fracastor. Yours please me more than you can imagine; but if I am not admiring enough to satisfy you, do not blame me; after the approval from your court, what do you need? Do not demand that of poor, ignorant foreigners so harshly.

The peace you speak of is still a real enigma. I see peace made in many places, but I don't see it executed anywhere. I believe that true peace is found in this world only in hearts that despise everything. God bless you.

Swedish translation of the original (my own):

För Bourdelot.
Ni är förtvivlad över att Era verser inte beundras tillräckligt, och som bot vill Ni beröva människor deras vanliga måltider. Ni måste vara en uppriktig jansenist för att ge sådana hårda sådana, för det kan inte vara av en läkares kvalitet, utan av en biktfader, som Ni är fast besluten att få människor att dö av hunger. De råd Ni ger mig skulle vara bra om Ni var min avsikt, och om det vore för ekonomi i en tid när pengarna är väldigt korta, även då skulle det hånas, och alla Sveriges olyckor sätter mig inte i en så stor förtvivlan att jag skulle vilja låta mig själv dö genom diet.

Om Ni visste hur jag äter, är jag säker på att Ni skulle säga att det inte finns något att skära bort. Hur nykter man än är kunde man knappast äta mindre än jag. Ni säger till mig att jag gjorde klokt i att sluta med vin — jag slutade inte med det, ty jag har aldrig druckit det, och Ni vet det. Tidigare övertalades jag bara att dricka lite av rädslan för att bli tjock, vilket jag fruktade mycket på den tiden. Men jag drack det bara en kort stund, och så vattendränkt som det var med tre delar vatten och en del vin; men jag slutade helt strax efter det och smakade aldrig igen, ty jag hade en naturlig motvilja mot vin.

När det gäller min embonpoint så stör den mig inte, och jag har bara tillräckligt för att täcka benen. Jag är inte rädd för att gå upp i vikt på mitt sätt att leva, äta lite och sova ännu mindre, ty jag sällan tillbringar mer än fem timmar i sängen när jag mår bra. Ni vet att jag förr sov ännu mindre, men i dessa stora lediga stunder där jag nästan alltid är min tids härskarinna, ger jag lite mer vila för att friska upp mitt temperament, som inte är annat än eld och låga. Jag håller med resten av Era råd för hur min hälsas konduit, och jag kommer att utföra det.

Men jag är förvånad över att se vad Ni säger att messieurs Arnauld och Nicole har rest till Rom, de är människor av stora förtjänster, bortsett från jansenismen; men även om de vore demoner, kan man inte förneka dem den aktning som tillkommer dem. I Rom finns det inga jansenister som jag känner till. Om det finns några så är de bara dårar och namnlösa människor. För min del är jag blint av den romerska Kyrkans känsla och tror utan förbehåll allt som dess Chef befaller.

Vad gäller titlarna på Era böcker, de är väldigt vackra; jag kan inte vänta med att se dem. Missa inte att förmedla dem till mig, för jag tror att Ni kommer att säga underbara saker om så vackra ämnen. Ni har rätt i att tro att maskar vanära någon, speciellt när Ni gör dem som Fracastor. Jag gillar de Era mer än Ni tror, ​​men om jag inte beundrar tillräckligt för att tillfredsställa Er, skyll inte på mig; efter Ert hovs godkännande, vad behöver Ni? Kräv inte så rigoröst de av fattiga, okunniga utlänningar.

Friden Ni talar om är fortfarande en riktig gåta. Jag ser freder skapade på många ställen, men jag ser dem inte verkställas någonstans, och jag tror att sann fred bara finns i denna värld i hjärtan, som föraktar allt. Gud osv.

English translation of the original (my own):

For Bourdelot.
You are in chagrin by the fact that your verses are not admired enough, and as penance you want to deprive people of their ordinary meals. You must be a frank Jansenist to give such harsh ones, because it cannot be in quality of a doctor, but of a confessor, that you are resolved to make people die of hunger. The advice you give me would be good if you were my intendent, and if it were for economy in a time when money is very short, even then it would be mocked, and all the misfortunes of Sweden do not put me in such a great despair as to want to let myself die by diet.

If you knew how I eat, I'm sure you would say there is nothing to cut out. However sober one may be, one could hardly eat less than me. You tell me that I did well to quit wine — I didn't quit it, because I never drank it, and you know it. In the past, I was only persuaded to drink a little by the fear of getting fat, which I feared greatly at that time. But I only drank it for a short time, and as waterlogged as it was with three parts water and one part wine; however, I quit it entirely soon after and never tasted it again, having a natural aversion to wine.

As for my embonpoint, it doesn't bother me, and I only have enough to cover the bones. I am not afraid of gaining weight in the way I live, eating little and sleeping even less, because I rarely spend more than five hours in bed when I am well. You know that in the past I slept even less, but in this great leisure where I am almost always mistress of my time, I give a little more rest to refresh my temperament, which is nothing but fire and flame. I agree with the rest of your advice for the conduct of my health, and I will execute it.

But I am surprised to see what you tell me that Messieurs Arnauld and Nicole have gone to Rome, they are people of great merit, apart from Jansenism; but even if they were demons, one cannot deny them the esteem due to them. In Rome there are no Jansenists that I know of. If there are any, they are only fools and nameless people. For my part, I am blindly of the sentiment of the Roman Church and believe without reservation everything that its Chief commands.

As for the titles of your books, they are very beautiful; I can't wait to see them. Do not fail to pass them on to me, for I believe you will say wonderful things about such beautiful subjects. You are right in thinking that worms dishonour anyone, especially when you make them like Fracastor. I like yours more than you think, but if I am not admiring enough to satisfy you, don't blame me; after your court's approval, what do you need? Do not demand so rigorously those of poor, ignorant foreigners.

The peace you speak of is still a real enigma. I see peaces made in many places, but I do not see them executed anywhere, and I believe that true peace is only found in this world in hearts, which despise everything. God, etc.


Above: Kristina.


Above: Pierre Bourdelot.

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