Source:
Handlingar rörande Skandinaviens historia, volume 7, page 147, Elmén och Granbergs Tryckeri, 1819
The letter:
Monsieur le Prince Royal mon tres honoré Cher fils ayant par l'ordinaire passée reçu la votre du 13:me de ce mois le commencement d'icelle me mettait en peine de ce que mes lettres n'etoyent encores rendues dequoy depuis et les peu de mots qu'auez t sur la fin d'icelle m'ayant assurés et mis hors de peine, Je me metteray a la responce, entendant par icelle les ordres qu'auez doné au D. Heintz certez tres necessaires puisque la cy joincte que l'Agent Kelb m'escrit, il est confirmé qu'il y a apparence qu'a la Diete prochaine le fait de la succession serat decidé, de sorte qu'il est tres necessaires de ne perdre nul temps de bien informer la court Imperiale pour euiter tout prejudice, ne doutant au reste que depuis soyiez bien particulierement auerti de ce qui se passe en court. le Buchhalter Daniel Bengtson ayant escrit à mes gens que la Royne auoit tesmoigne un tres grand contentement de ce que l'auez voulu faire auertir des pasquil et qu'on auoit tout aussi tost emprisonné Pere et fils, dont le dernier confessant le fait il veut toutte fois excuser le Pere (comme n'y ayant nullement participé, estant cepandant tous deux sous forte garde il y en a d'autre lesquels escriuent a Wendel qu'on estoit resolu par la torture en tirer la vraye source de façon que tout cecy causera bien de brouilleriez, l'assamblée estant au reste separée comme scauez il s'en discourse diuersement et que nonobstant qu'ils nont tous esté au jour de la naissance traictes en court Sa Majesté Presente, que touttes fois les Eclesiastiques s'estoyant reserué de signer le resultat, jusques a ce que communication en soit au quatriesme etat, auquel ils ne vouloyent prejudicier, Pour les Resolutions que mon fils Adolphe Jean devra prendre, Je suis bien aise que son beaupere le Conte Pierre est de la mesme opinion, que cette saison inconstante ne permet par les detestables chemins qui sont maintenant hazarder un si long voyage, de quoy mon fils Adolff estant auerti il se reiglera sans doute a l'occasion presente, vous voyant par ce que sachez comment vostre auertissement at ésté prises en si bonne part, les mescontetements se faisant au reste paroistre par tout...
Monsieur le Prince Royal
Vostre humble obligé Pere a vous servir
JEAN CASIMIR CONTE PALATIN,
Stekburg ce 21 -bre 1651.
With modernised spelling:
Monsieur le Prince Royal, mon très honoré cher fils,
Ayant par l'ordinaire passée reçu la vôtre du 13 de ce mois, le commencement d'icelle me mettait en peine de ce que mes lettres n'étaient encores rendues de quoi depuis, et les peu de mots qu'avez sur la fin d'icelle m'ayant assurés et mis hors de peine. Je me mettrai à la réponse, entendant par icelle les ordres qu'avez donné au D. Heinz, certes très nécessaires, puisque la ci-jointe que l'agent Kelbe m'écrit. Il est confirmé qu'il y a apparence qu'à la Diète prochaine le fait de la succession sera décidé, de sorte qu'il est très nécessaire de ne perdre nul temps de bien informer la cour impériale pour éviter tout préjudice, ne doutant au reste que depuis [vous] soyez bien particulièrement averti de ce qui se passe en cour.
Le Buchhalter Daniel Bengtsson ayant écrit à mes gens que la Reine avait témoigné un très grand contentement de ce que [vous] l'avez voulu faire avertir des pasquils, et qu'on avait tout aussi tôt emprisonné [le] père et [le] fils, dont, le dernier confessant le fait, il veut toutefois excuser le père comme n'y ayant nullement participé, étant cependant tous deux sous forte garde. Il y en a d'autres, lesquels écrivent à Wendel qu'on était résolu par la torture en tirer la vraie source de façon que tout ceci causera bien de brouilleries, l'assemblée étant au reste séparée, comme [vous] savez.
Il s'en discourse diversement et que nonobstant qu'ils n'ont tous été au jour de la naissance traites en cour, Sa Majesté présente, que toutefois les ecclésiastiques s'étaient réservé de signer le résultat, jusqu'à ce que communication en soit au quatrième État, auquel ils ne voulaient préjudicier. Pour les résolutions que mon fils Adolphe Jean devra prendre, je suis bien aise que son beau-père le comte Pierre est de la même opinion, que cette saison inconstante ne permet par les détestables chemins qui sont maintenant hasarder un si long voyage; de quoi mon fils Adolphe étant averti, il se réglera sans doute à l'occasion presente, vous voyant parce que [vous] sachez comment votre avertissement a été prise en si bonne part, les mescontentements se faisant au reste paraître partout...
Monsieur le Prince Royal
Votre humble obligé père à vous servir
Jean Casimir, Comte Palatin.
Stegebourg, ce 21 [décem]bre 1651.
Swedish translation (my own):
Herr Prins, min högtärade käre Son,
Jag har mottagit Ert brev av den 13 i denna månad, vars början har bekymrat mig eftersom mina brev ännu inte hade levererats sedan dess, och de få ord Ni har i slutet av det har försäkrat mig och tagit mig utur oro. Jag kommer att ställa mig till svaret, med förståelse för de order som Ni gav till D. Heinz, förvisso mycket nödvändiga, sedan den bifogade som agenten Kelbe skriver till mig. Det bekräftas att det förefaller som om tronföljden kommer att avgöras vid nästa Riksdag, så att det är mycket nödvändigt att inte slösa någon tid på att korrekt informera det kejserliga hovet för att undvika fördomar, utan att för övrigt tvivla på att Ni är särskilt välinformerad om vad som händer vid hovet.
Bokhållaren Daniel Bengtsson har skrivit till mitt folk att drottningen uttryckt stor tillfredsställelse över att Ni ville att hon skulle få besked om paskillerna, och att fadern och sonen hade blivit fängslade lika snart, av vilka, den senare erkände det faktum, han önskar dock ursäkta fadern för att han inte har deltagit i det; de står dock båda under stark bevakning. Det finns andra som skriver till Wendel att det var bestämt genom tortyr att utvinna den sanna källan till det, på ett sådant sätt att allt detta kommer att orsaka en hel del förvirring, att församlingen skildes åt, som Ni vet.
Han talar om det på olika sätt och att, trots att de inte alla behandlades vid hovet på Hennes Majestäts födelsedag, i Hennes Majestäts närvaro; att dock ecklesiastikerna förbehållit sig att underteckna resultatet, tills meddelande i eller till fjärde Ståndet, som de inte ville inverka på. För de beslut som min son Adolf Johan kommer att behöva fatta, är jag mycket glad att hans svärfar, greve Per, är av samma åsikt, att denna inkonstanta årstid inte tillåter de avskyvärda vägar som nu riskerar en sådan lång resa. Min son Adolf har blivit varnad för detta, och han kommer utan tvekan att anpassa sig vid detta tillfälle. Ni ser att, eftersom Ni vet hur Er varning togs så bra, får missnöjet dessutom att dyka upp överallt...
Herr Prins,
Er ödmjuke far, skyldig att tjäna Er,
Johan Kasimir, pfalzgreven.
Stegeborg, den 21 december 1651.
English translation (my own):
Lord Prince Royal, my highly honoured dear Son,
I have received by the past ordinary your letter of the 13th of this month, the beginning of which troubled me because my letters had not yet been delivered since, and the few words you have on the end of it having assured me and put me out of trouble. I will put myself to the answer, understanding by it the orders that you gave to D. Heinz, certainly very necessary, then the attached one that agent Kelbe writes to me. It is confirmed that it appears that at the next Riksdag the fact of the succession will be decided, so that it is very necessary to waste no time in properly informing the imperial court to avoid any prejudice, not doubting for the rest that you are particularly well-informed of what is happening at court.
The bookkeeper Daniel Bengtsson has written to my people that the Queen had expressed great satisfaction that you wanted her to be informed of the pamphlets, and that the father and son had been imprisoned just as soon, of whom, the latter confessing the fact, he wishes, however, to excuse the father as having taken no part in it; they are, however, both under strong guard. There are others who write to Wendel that it was determined by torture to extract the true source of it, in such a way that all this will cause a lot of confusion, the assembly being separated, as you know.
He discourses about it variously and that, notwithstanding, that they were not all treated at court on Her Majesty's birthday, with Her Majesty present; that, however, the ecclesiastics had reserved themselves to sign the result, until communication in or to the fourth Estate, to which they did not wish to prejudice. For the resolutions that my son Adolf Johan will have to take, I am very glad that his father-in-law, Count Per, is of the same opinion, that this inconstant season does not allow the detestable paths that are now risking such a long journey. My son Adolf having been warned of this, he will doubtless adjust himself on the present occasion. You see that, because you know how your warning was taken in such good part, the dissatisfactions, moreover, make themselves appear everywhere...
Lord Prince Royal,
Your humble father, obliged to serve you,
Johan Kasimir, Count Palatine.
Stegeborg, December 21, 1651.
Above: Kristina.
Above: Karl Gustav.
Above: Adolf Johan.
Above: Johan Kasimir.
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