Tuesday, August 2, 2022

Kristina's letter to Karl Gustav, dated October 13/23 (Old Style), 1646

Source:

Handlingar rörande Skandinaviens historia, volume 27, pages 236 to 237, Elmén och Granbergs Tryckeri, 1845



The letter:

Monsieur mon-Cousin, Je sairois extremement marie d'es reduit à cette necessite de vous tesmoinger par ma plume la grandeur de mon affection envers vous, i'éspere dauouir donne des preuves en diversses occations, que le sang et vostre merite ont produit en moy pour vostre avantage des effects qui vous feront asse voir que c'est auec une tendresse tres particuliere que i'aime vn Cousin qui l'a merite au point que vous et de plus que ie suis tres resolue de faire pour vostre satisfaction, tout ce que ie puis sans faire tort a la miene, vostre discretion que i'ay touiours estime comme elle le merite, se contentera de cette declaration et se souviendra que ie dois trop a moy mesme pour souffrir qu'aucune consideration du monde soit capable de troubler mon repos. Du reste dieu m'en est tesmoin que ie n'ay de passion gere plus forte que celle de faire voir a toutte la tere que ie suis plus que personne du monde d'effect et reellement
Monsieur mon Cousin
Vostre treaffectione
Cousine et amie
CHRISTINE.
Stockholm le 13 Octob. 1646.

With modernised spelling (with Kristina's spelling mistakes preserved as much as possible):

Monsieur mon cousin,
Je serais extrêmement marrie d'être réduit[e] à cette nécessité de vous témoinger [sic] par ma plume la grandeur de mon affection envers vous. J'espère d'avoir donné des preuves en diverses occations [sic] que le sang et votre mérite ont produit en moi pour votre avantage des effets qui vous feront assez voir que c'est avec une tendresse très particulière que j'aime un cousin qui l'a mérité au point que vous; et de plus que je suis très résolue de faire, pour votre satisfaction, tout ce que je puis, sans faire tort à la mienne. Votre discrétion, que j'ai toujours estimé comme elle le mérite, se contentera de cette déclaration et se souviendra que je dois trop à moi-même pour souffrir qu'aucune considération du monde soit capable de troubler mon repos. Du reste, Dieu m'en est témoin que je n'ai de passion g[u]ère plus forte que celle de faire voir à toute la terre que je suis, plus que personne du monde, d'effet et réellement,
Monsieur mon cousin,
Votre trè[s] affectionnée cousine et amie
Christine.
Stockholm, le 13 octobre 1646.

With modernised spelling:

Monsieur mon cousin,
Je serais extrêmement marrie d'être réduite à cette nécessité de vous témoigner par ma plume la grandeur de mon affection envers vous. J'espère d'avoir donné des preuves en diverses occasions que le sang et votre mérite ont produit en moi pour votre avantage des effets qui vous feront assez voir que c'est avec une tendresse très particulière que j'aime un cousin qui l'a mérité au point que vous; et de plus que je suis très résolue de faire, pour votre satisfaction, tout ce que je puis, sans faire tort à la mienne. Votre discrétion, que j'ai toujours estimé comme elle le mérite, se contentera de cette déclaration et se souviendra que je dois trop à moi-même pour souffrir qu'aucune considération du monde soit capable de troubler mon repos. Du reste, Dieu m'en est témoin que je n'ai de passion guère plus forte que celle de faire voir à toute la terre que je suis, plus que personne du monde, d'effet et réellement,
Monsieur mon cousin,
Votre très affectionnée cousine et amie
Christine.
Stockholm, le 13 octobre 1646.

Swedish translation (my own):

Min herr kusin,
Jag vore oerhört ledsen över att vara reducerad till denna nödvändighet för att med min penna vittna för Er om hur stor är tillgivenheten jag har för Er. Jag hoppas att vid olika tillfällen ha givit bevis på att blod och Er förtjänst har framkallat effekter i mig till Er fördel som kommer att få Er att tillräckligt inse att det är med en alldeles särskild ömhet som jag älskar en kusin som har förtjänat det lika mycket som Ni; och dessutom att jag är mycket fast besluten att göra allt jag kan för Er tillfredsställelse, utan att skada min. Ert omdöme, som jag alltid har uppskattat som det förtjänar, skall nöja sig med denna förklaring och komma ihåg att jag är för mycket skyldig mig själv för att tillåta någon hänsyn i världen att kunna störa min vila. För övrigt är Gud mitt vittne om att jag inte har någon starkare passion än att visa hela jorden att jag är, mer än någon annan i världen, i verkligheten och verkligen,
Min herr kusin,
Er tillgivnaste kusine och vän
Kristina.
Stockholm, den 13 oktober 1646.

English translation (my own):

My lord cousin,
I would be extremely sorry to be reduced to this necessity to testify to you by my pen the greatness of my affection for you. I hope to have given proofs on various occasions that blood and your merit have produced in me effects for your advantage which will make you sufficiently see that it is with a very particular tenderness that I love a cousin who has deserved it as much as you; and moreover that I am very determined to do all I can for your satisfaction, without injuring mine. Your discretion, which I have always esteemed as it deserves, will be content with this declaration and will remember that I owe too much to myself to allow any consideration in the world to be capable of disturbing my rest. For the rest, God is my witness that I have no stronger passion than that of showing all the earth that I am, more than anyone in the world, in effect and really,
My lord cousin,
Your most affectionate cousin and friend
Kristina.
Stockholm, October 13, 1646.


Above: Kristina.


Above: Karl Gustav.

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